Alice 19th Vol.4 : Critiques

Au moment où l’on se croyait sauvé des sentiments compliqués, voilà que Watase nous rappelle subtilement qu’Alice ne peut répondre au tout nouveau sentiment de Kyo. Dommage, mais Mayura s’en est mêlée. En somme, Alice ne peut exploiter le moment qu’elle a tant attendu, et doit faire comme si ce beau baiser ne signifiait rien … Et c’est avec le sourire qu’elle satisfera sa sœur en repoussant celui qu’elle aime. Mais Mayura n’est pas vraiment reconnaissante, puisqu’elle ira jusqu’à s’en prendre à Alice, permettant aux sauveurs de la jeune fille d’admirer son corps (nu) couvert de maaras. Et finalement, la révélation tombe : Mayura est Darva. Bon voilà, la gentille sœur s’est enfin transformée en grand méchant de l’histoire. C’est donc la formation de clans que ce tome ci présente : les méchants d’un côté, les gentils de l’autre, avec l’arrivée d’un nouveau personnage, Christopher William Orson Andrew Roland le 13ème. Enfant d'une rare intelligence et serviable, il apporte sa dose d’humour aux deux nouveaux lotis masters.

Suite à ce nouveau statut, et surtout après la décision de nos héros de partir habiter chez Chris, chacun rentre chez soi. Dans la fin du tome, seul le retour de « Mayura » dans la maison Séno apporte quelque chose à l’histoire (et encore) qui stagne un peu. Mais cette apparition, même accompagnée de l’ambiance qui semble régner chez Kyo, ne suffit pas à faire oublier le déferlement de sentiments qui les précède. Kyo et Frey se sentent tout deux obligés de montrer leur affection à Alice, et ce en quelques pages. C’est le détail incontournable qui réussit à gâcher tout semblant d’effort scénaristique … Et force est de constater que l’on observe que de modestes changements. Heureusement que Chris apporte un peu de fraîcheur, ainsi que le clan mystérieux qui entoure Mayura. Le graphisme, quant à lui, sauve un peu le tout, encore une fois. Le joli et reconnaissable coup de crayon de la mangaka, son cadrage, la démarquent incontestablement des autres shojos, pourtant on en attend plus d'un des piliers du genre.

NiDNiM