Akumetsu Vol.7 : Critiques

Sho confronte l’imposteur se faisant passer pour lui, le faux Akumetsu qui tue également des innocents…cela ne peut être toléré !
Pas de meurtre dans ce tome, pas d’assassinat flamboyant, de tour de force hors du commun (enfin presque, puisque se faire engager sur un plateau télé comme si de rien n’était paraît bien surprenant malgré tout)…non, dans ce volume on trouve beaucoup de discussions. En premier lieu Sho face à l’usurpateur, pour lui faire comprendre qu’il ne suffit pas de mettre un masque et de vouloir tuer des gens pour être « Akumetsu », puis un débat sur un plateau de télévision, d’abord entre hommes politiques puis dans lequel Akumetsu s’invite.
Malgré le manque d’action ce tome n’en est pas moins passionnant. Akumetsu dévoile au monde entier ses intentions et son point de vue, certes très discutable.
La limite reste ténu entre le discours rageur et vengeur de notre héros, ses bonnes intentions de rendre le pouvoir au peuple et de punir les politiques qui s’engraissent sur le dos des gens, et ses méthodes plus que discutables, et surtout le discours qu’il tient sur le terrorisme.

En prenant le parti de rentrer dans le débat et plus d’en rester uniquement au plaisir coupable des meurtres impressionnants remarquablement mis en scène, les auteurs prennent le risque de déborder avec un discours qui peut s’avérer plus que limite. Il apparaît alors difficile de se distancier et d’en rester au second (ou trente troisième) degré quand notre héros entame son discours border line sur le terrorisme qu’il condamne mais applique car il pense que les victimes le méritent… Il n’y a ici plus grande différence avec les véritables terroristes qui tuent en croyant être dans le vrai en se prenant pour des martyrs.
La série n’avait jamais été aussi limite, et encore une fois, cette limite n’est pas atteint dans la violence visuelle mais dans le discours…comme quoi.
Mais il serait dommage de se formaliser, puisque après tout, il faut continuer à voir ce titre comme un exutoire jouissif à prendre au second (ou trente troisième) degré !

Erkael