Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 28 Mai 2019
Après le massacre du dernier tome, nous retrouvons Akû et Îpin au milieu des décombres de leurs villages. Désespérés, et dans un accès de rage, ils s'attaqueront à la bête inerte, qui se réveillera, les forçant à fuir. Les deux garçons seront séparés dans leur fuite. Voilà donc Akû livré à lui-même, forcé de survivre par lui-même, ce qui ne sera pas chose aisé... Et alors qu'il meurt de faim et de soif, une rencontre inopportune pourrait bien lui sauver la vie...
Après un premier tome riche en émotions et viscéral, ce second tome démarre sur les chapeaux de roues, nous montrant toujours aussi bien le désespoir et la rage des personnages. On se rend vite compte que le Grashros ne sera pas le seul ennemi d'Akû, le simple fait d'être seul pourrait bien lui être dommageable également. Et puis, on nous introduit deux nouveaux personnages : Shuri et Shurava. Deux enfants dans la même situation que le jeune garçon qui vont décider de s'entraider. Une belle amitié va naître entre eux et on s'attache rapidement à ces deux nouveaux personnages. Quant aux dessins, ils sont toujours aussi beaux et efficaces. Voilà pour les points positifs.
Alors, on va maintenant parler des choses qui fâchent. Tout d'abord : tout va beaucoup trop vite. A peine arrivé à Lukssur (vive le nom du village, mais passons), il ne faudra pas plus d'une nuit pour qu'ils décident de tout chambouler. Les auteurs auraient mieux fait de nous présenter progressivement les tenants et aboutissants de cette communauté sur tout le tome plutôt que d'expédier la chose en 3-4 chapitres parce qu'on a juste une sensation de bâclé. Et c'est vraiment dommage. Bon, parlons maintenant de l'autre gros souci de ce tome : la traduction.
Pourquoi, tout d'un coup, au beau milieu du tome, y'a-t-il une phrase en anglais ? C'est complètement incohérent. Déjà qu'ils parlent tous la même langue, ça peut poser question, mais passons. Là, le problème, c'est qu'on a une seule phrase en anglais, qui reviendra dans la bouche de plusieurs personnages, sans raison. Et ces jeux de mots... Ça commence avec le premier village où ils arrivent, puis sur les noms des personnages des quatre nouveaux clans est particulièrement affligeant. Alors je me doute bien que cela vient plus ou moins de la version japonaise, mais clairement, la traduction française aurait pu être un poil plus subtile. Et cela ne peut paraître qu'être un détail, mais c'est ce genre de petites choses qui me sortent complètement d'une histoire. Autre chose qui me dérange : l'omniprésence du sexe et des sous entendus graveleux. Alors, montrer le sexe de manière plus "sauvage", pourquoi pas, c'est assez original et ça colle plutôt bien à l'univers. Mais comme cette histoire de jeux de mots : un peu de subtilité ça ne ferait pas de mal tout de même. Parce que là, les personnages complètement unilatéraux et caricaturaux, on y a le droit plutôt deux fois qu'une, et vu que les arcs narratifs sont bâclés, autant vous dire que le développement de personnages se résume à son strict minimum. En parlant de ça, je me pose vraiment des questions sur l'accès de rage d'Akû au milieu du tome : je veux bien qu'il ait un côté bestial, réveillé par sa haine pour le Grashros, mais comment se fait-il qu'il soit aussi doué au combat d'un coup ? Quelques jours auparavant il était à peine capable de tenir tête aux gens de son village, à moins que je n'ai manqué quelque chose ? Enfin bref...
Et les quatre clans... Je ne sais même pas quoi dire dessus tellement c'est cliché et vraiment risible. Et les noms dont ils sont affligés... Il me font craindre le pire pour la suite, mon dieu...
Après un premier tome riche en émotions et viscéral, ce second tome démarre sur les chapeaux de roues, nous montrant toujours aussi bien le désespoir et la rage des personnages. On se rend vite compte que le Grashros ne sera pas le seul ennemi d'Akû, le simple fait d'être seul pourrait bien lui être dommageable également. Et puis, on nous introduit deux nouveaux personnages : Shuri et Shurava. Deux enfants dans la même situation que le jeune garçon qui vont décider de s'entraider. Une belle amitié va naître entre eux et on s'attache rapidement à ces deux nouveaux personnages. Quant aux dessins, ils sont toujours aussi beaux et efficaces. Voilà pour les points positifs.
Alors, on va maintenant parler des choses qui fâchent. Tout d'abord : tout va beaucoup trop vite. A peine arrivé à Lukssur (vive le nom du village, mais passons), il ne faudra pas plus d'une nuit pour qu'ils décident de tout chambouler. Les auteurs auraient mieux fait de nous présenter progressivement les tenants et aboutissants de cette communauté sur tout le tome plutôt que d'expédier la chose en 3-4 chapitres parce qu'on a juste une sensation de bâclé. Et c'est vraiment dommage. Bon, parlons maintenant de l'autre gros souci de ce tome : la traduction.
Pourquoi, tout d'un coup, au beau milieu du tome, y'a-t-il une phrase en anglais ? C'est complètement incohérent. Déjà qu'ils parlent tous la même langue, ça peut poser question, mais passons. Là, le problème, c'est qu'on a une seule phrase en anglais, qui reviendra dans la bouche de plusieurs personnages, sans raison. Et ces jeux de mots... Ça commence avec le premier village où ils arrivent, puis sur les noms des personnages des quatre nouveaux clans est particulièrement affligeant. Alors je me doute bien que cela vient plus ou moins de la version japonaise, mais clairement, la traduction française aurait pu être un poil plus subtile. Et cela ne peut paraître qu'être un détail, mais c'est ce genre de petites choses qui me sortent complètement d'une histoire. Autre chose qui me dérange : l'omniprésence du sexe et des sous entendus graveleux. Alors, montrer le sexe de manière plus "sauvage", pourquoi pas, c'est assez original et ça colle plutôt bien à l'univers. Mais comme cette histoire de jeux de mots : un peu de subtilité ça ne ferait pas de mal tout de même. Parce que là, les personnages complètement unilatéraux et caricaturaux, on y a le droit plutôt deux fois qu'une, et vu que les arcs narratifs sont bâclés, autant vous dire que le développement de personnages se résume à son strict minimum. En parlant de ça, je me pose vraiment des questions sur l'accès de rage d'Akû au milieu du tome : je veux bien qu'il ait un côté bestial, réveillé par sa haine pour le Grashros, mais comment se fait-il qu'il soit aussi doué au combat d'un coup ? Quelques jours auparavant il était à peine capable de tenir tête aux gens de son village, à moins que je n'ai manqué quelque chose ? Enfin bref...
Et les quatre clans... Je ne sais même pas quoi dire dessus tellement c'est cliché et vraiment risible. Et les noms dont ils sont affligés... Il me font craindre le pire pour la suite, mon dieu...
Malgré tous ces éléments qui nous sortent de l'histoire et qui perturbe l'immersion dans l'univers, il faut reconnaître que pas mal de moments sont assez forts dans le tome. Le dessin et la violence visuelle, assez viscérale, arrive à nous rattraper. Il n'y a plus qu'à espérer que la suite s'éloignera de ces travers, mais vu que les quatre clans seront sans doute au centre de notre intrigue, il faut craindre le pire. Je dois dire qu'après un premier tome aussi fort, je ne m'explique pas ces choix scénaristiques. Et ce serait vraiment dommage qu'un tel départ n'aboutisse sur rien.