Akaboshi Vol.3 : Critiques

Alors qu'il est parvenu à infiltrer le Ryozampaku, Taiso annonce clairement ses intentions de conquête ! Mais, au même moment, la montagne-forteresse est assaillie par quatre agents du gouvernements, menés par Ôrin, le maître des lieux lui-même qui trahit donc son peuple ! Taiso et ses camarades s'associent aux généraux d'Ôrin pour défendre les lieux, mais ses adversaires semblent disposer de pouvoirs très intrigants.

Comme prévu, nous voici déjà à la conclusion d'Akaboshi avec ce troisième volume, bien que les évènements en cours ne laissent rien présager d'une quelconque fin. Au contraire : Yoichi Amano profite de cette nouvelle bataille trépidante pour instaurer un élément-clef de son scénario, et de l'œuvre originale "Au bord de l'eau" : le fameux pouvoir des 108 étoiles. On n'échappera pas alors à quelques conventions du shonen, avec notre héros au pouvoirs enfoui, techniques spéciales spectaculaires et autre rebondissements au sein du combat. La bataille est parfois assez confuse, mais se révèle plus agréable que les errements du volume précédent.

Pourtant, arrivé aux deux tiers du volume, le lecteur sentira un profond changement de cap. En effet, Akaboshi est une des nombreuses victimes du système de sondage du Shonen Jump, et devant son manque de popularité, son auteur aura du adapter sur le tas une conclusion qui ne pourra être que précipitée. Alors, le mangaka décide de nous présenter tout ce qu'il aurait aimé faire par la suite, en présentant le pire ennemi de Taiso et en nous offrant un court (mais néanmoins tragique) flash-back pour mieux comprendre les motivations de son protagoniste. Le final, très précipité, nous laissera sur une revue de nombreux personnages que nous n'aurons jamais le temps de connaitre, et prépare les bases d'une intrigue autrement plus complexe que nous n'aurons jamais le loisir de connaitre.

Ainsi, si cette non-fin se veut forcément frustrante, on saluera la volonté de Yoichi Amano de vouloir offrir quelque chose de présentable. Le tome n'est d'ailleurs pas avare en bonus avec des chapitres inédits en prépublication, offrant une chance supplémentaire d'y voir plus clair. Mais ne nous leurrons pas, cela ne suffira pas à Akaboshi pour marquer le genre, ni faire germer un quelconque regret. Mais qui sait, dans quelques années, si son auteur finit par trouver le succès, peut-être se retournera-t-on vers cette courte aventure, pleine de maladresses, mais aussi de promesses ?

Tianjun