Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 16 Novembre 2011
Taisô reçoit l'ordre de recruter au sein de la Taiten-Gyôdô le célèbre Ôshin, instructeur de l'armée Kin. Mais avant cela, il devra affronter Rinchû, son redoutable garde du corps. Mais le même soir, Ôshin découvre qu'il est accusé de rebellion, et se voit obligé de fuir le royaume pour ne pas être exécuté par le puissant Kanshô ! Taisô et Rinchû unissent alors leurs forces pour le sortir de ce guêpier...
Après la conclusion expéditive du combat entamé dans les épisodes précédent, la série Akaboshi continue de développer à sa manière le roman chinois "Au bord de l'eau", d'une manière totalement folle, mais aussi... bien difficile à suivre ! En effet, ce second volume accumule les nouveaux visages dans une narration à cent à l'heure, pour parfois les occulter aussi rapidement qu'ils ont été présentés, à l'instar de la "bande à Chogai" dont le lecteur aura bien du mal à saisir l'utilité dans le récit... Ainsi, de nombreuses intrigues restent dans le vague, notamment le devenir d'Ôshin, et on ne sait plus parfois où donner de la tête ! Yoichi Amano s'est-il mis en tête de présenter les 108 combattants en seulement trois tomes ?
Le manga retrouve finalement un rythme plus acceptable dans sa seconde partie, après un arrêt reposant (ou non) au QG de la Taiten-Gyôdo. Taisô s'y voit confier une nouvelle quête : assiéger une forteresse servant de repaire à bandits, pour en faire la nouvelle demeure principale du clan. Une série de défis et des boss numérotés permettant à nos héros d'exprimer leurs talents respectifs : le canevas est déjà plus classique, mais autrement plus simple à suivre ! Si le classicisme se ressent aussi dans la tournure des affrontements, la démesure visuelle retiendra l'attention du lecteur. Cependant, les évènements ne tardent pas à se compliquer de nouveau...
L'auteur étant un habitué des séries en trois volumes, on peut se demander si le traitement infligé à Akaboshi est bien celui voulu au départ ou non, tant la série donne l'impression d'une adaptation en avance rapide et sous acides. L'abondance de personnages et une narration pas toujours claire nuisent à la compréhension globale de la série. C'est au point qu'on en savoure les passages plus calmes, même s'ils souffrent a posteriori des clichés du genre. Yoichi Amano a un potentiel certain, mais il est dommage que son talent et le terreau de base de l'œuvre aboutissent à une histoire aussi précipitée.