After School Love Affairs Vol.2 : Critiques

Le "contrat" passé entre Rin et Momoka a été rompu, dès lors que la première a déçu la deuxième dans son comportement jugé égoïste. Depuis, Rin ne peut que regarder, impuissante et malgré ses tentatives de réparer les pots cassés, le rapprochement de Momoka avec une autre fille: Tachibana, avec qui elle entame une relation charnelle. Seulement, cette situation peut-elle durer ainsi ? Momoka est-elle vraiment pleinement heureuse ainsi ? Et Rin saura-t-elle faire son introspection pour comprendre ses erreurs ?

Réponses au fil d'un deuxième tome qui, s'il n'est pas mauvais, se révèle malheureusement bien fade dans ses développements. Pourtant, les idées sont là dans le background de chacune des deux héroïnes : on comprend aisément que Rin reste toujours très impactée par la nature frivole de sa mère, et on cerne facilement le besoin qu'a Momoka de combler son manque affectif, son désir de pouvoir aimer sans crainte et d'être aimée en retour. De même, les idées sont là concernant la mise en avant des soucis de communication entre les deux filles et leur vision sans doute trop égoïste de leur relation, où elles se se regardaient sans vraiment se voir et ne pensaient qu'à elles.

Mais le problème ici, c'est que tout va beaucoup trop vite et se résout de manière facile voire simpliste, en ne laissant pas l'occasion de bien s'imprégner des évolutions intérieures des héroïnes, tant le côté introspectif est rushé et très limité. Un autre signe qui ne trompe pas est le traitement qui est fait de Tachibana: cette fille prend une place prometteuse ici en n'ayant pas sa langue dans la poche et en ayant ses propres soucis, mais au final est très, très rapidement zappée dans la dernière ligne droite du récit

Pas de miracle, donc: en seulement deux tomes, et malgré les idées intéressantes, Medamayaki ne parvient jamais à vraiment apporter un souffle et une profondeur réelle à son histoire. Pour son premier coup d'essai dans une série aux accents yuri, la mangaka livre un manga qui se lit gentiment mais qui n'est jamais marquant, manque d'émotion et s'oublie sitôt la dernière page tournée.