Ad Astra - Scipion l'Africain & Hannibal Barca Vol.9 - Actualité manga
Ad Astra - Scipion l'Africain & Hannibal Barca Vol.9 - Manga

Ad Astra - Scipion l'Africain & Hannibal Barca Vol.9 : Critiques

Ad Astra - Scipio to Hannibal

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 12 Octobre 2016

Scipion a pu infiltrer la cité de Syracuse désormais sous l'égide d'Hippocrate et Epycides, deux alliés de Carthage. Sur place, il a la mission de déterminer les points faibles de la ville-forteresse, et dans cette optique peut compter sur l'aide inattendue de l'inventeur de génie Archimède, qui a vite démasqué sa couverture... mais n'a pas grand-chose à faire des querelles entre Romains et Carthaginois, car tout ce qu'il souhaite est que la cité retrouve son calme et que ses habitants soient épargnés.
Tandis que le vieil homme aide Scipion à échapper à ses ennemis et que ce dernier permet ensuite la reprise de la ville, c'est bien le focus sur Archimède qui intéresse le plus ici : on découvre un vieil homme ayant encore son esprit rusé et dominé par sa soif de savoir, mais ayant également un amour indéfectible pour sa cité et ses habitants. Un vieillard imposant le respect à Scipion... mais cela suffira-t-il pour l'épargner quand la cité de Syracuse sera envahie ? Quiconque connaît l'histoire d'Archimède et de sa fin sait déjà la réponse, à laquelle Mihachi Kagano reste fidèle. On regrettera quand même que ce passage à Syracuse soit un peu rushé dans sa dernière ligne droite, mais l'essentiel est passé, et on appréciera également la petite mise en avant des talents d'orateur de Scipion lorsqu'il doit convaincre les soldats romains d'épargner l'inventeur des machines ayant tué tant des leurs.

Après la fin de ce passage, le récit nous amène jusqu'en -211, à Capoue où l'on tente de briser le siège imposé par l'armée romaine. On appréciera à nouveau la réappropriation par le mangaka de figures historiques de la ville, comme Carthalon et Pacuvius Calavius, tout aussi secondaires soient-ils ici. Et ce qui intéresse le plus est évidemment la nouvelle stratégie de Hannibal qui semble désormais vouloir marcher sur Rome... mais est-ce réellement son but ? Fabius, qui ne fait toujours rien au grand dam de certains Romains mécontents, se laissera-t-il avoir ? L'ensemble est abordé assez vite, de façon claire et concise. Et ce sont surtout d'autres événements ayant lieu la même année en Hispanie qui intéresse Mihachi Kagano. Des événements mortels ayant marqué un important tournant dans cette guerre punique en propulsant enfin Scipion sur le devant en tant que chef d'armée !

La suite nous amène donc à une nouvelle étape importante, à savoir la mission de Scipion sur les terres ibériques dominées par Carthage, où le jeune homme se fixera pour rôle de devenir un Hannibal romain. Devant faire face essentiellement à trois redoutables menaces en les personnes de Hasdrubal Barca, Hasdrubal Giscon et Magon  (sans oublier d'autres figures comme le numidien Massinissa), Scipion ruse et fixe une stratégie restée dans l'Histoire pour son audace, à savoir la célèbre prise de Carthagène en -209. Toute première étape de la conquête du sud de l'Hispanie par Rome, cet assaut à la fois terrestre et naval s'avère savamment présenté par l'auteur : caractéristiques de cette place forte très bien protégée dans une lagune, tactique empêchant la fuite des ennemis vers l'extérieur, utilisation astucieuse de la marée... Kagano se permet même d'accentuer l'aura charismatique de Scipion en reprenant de façon appuyée sa stratégie pour que ses troupes lui fassent confiance au moment de marcher dans l'eau, et le résultat est convaincant, consolidant le premier grand fait de notre héros en tant que chef d'armée. Et les connaisseurs apprécieront également sa petite reprise à sa sauce de la légende dite de la "Clémence de Scipion".

Même si certains éléments peuvent paraître un peu rapides (surtout vers le début du tome), on a à nouveau droit à un volume rondement mené, à la fois riche et très clair dans son abord des événements et dans les stratégies adoptées.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs