Ad Astra - Scipion l'Africain & Hannibal Barca Vol.8 - Actualité manga
Ad Astra - Scipion l'Africain & Hannibal Barca Vol.8 - Manga

Ad Astra - Scipion l'Africain & Hannibal Barca Vol.8 : Critiques

Ad Astra - Scipio to Hannibal

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 03 Mars 2016

Les troupes du général Marcellus sont solidement regroupées au sein de la cité de Nola suite à une importante victoire sur les troupes d'Hannibal pendant laquelle la finesse d'esprit de Scipion et la force du général se sont bien complétées. Hannibal vient de connaître sa première défaite depuis longtemps, et la situation devient de plus en plus délicate à gérer concernant le chef numide Maharbal, qui ne supporte plus la passivité du général carthaginois. Qu'à cela ne tienne : Hannibal décide de laisser Maharbal mener sa propre bataille contre les troupes de Marcellus, et qui sait, peut-être que le numide parviendra à mettre en péril le camp romain...

Toute la première moitié du volume nous plonge au coeur de la deuxième bataille de Nola, et l'on peut dire que Mihachi Kagano passionne une nouvelle fois en préparant parfaitement les enjeux et stratégies de ce deuxième conflit. Qu'adviendra-t-il de la relation entre Hannibal et Maharbal si ce dernier parvient à remporter la victoire ? Les troupes romaines ont-elles la moindre chance face à un technique d'encerclement emmenée par les très mobiles cavaliers numides et soutenue par les fantassins gaulois ou les frondeurs ? La tâche s'annonce d'autant plus délicate pour les soldats romains que l'impétueux Marcellus refuse d'écouter les tactiques de Scipion, notamment concernant l'impuissance des lanciers pas assez mobiles face aux cavaliers ennemis. Epaulé par Caius et Marcus, Scipion devra alors se charger de mener lui-même un plan parallèlement à la bataille, sans en informer le général... Et l'ensemble, en plus d'être d'une clarté exemplaire dans les différentes explications stratégiques, est également passionnant non seulement pour la richesse d'un trait qui renoue avec toute sa densité et sa violence, mais aussi pour la quête personnelle qui se dessine à travers un Caius déterminé à se venger de Maharbal. Pour le coup, le mangaka s'éloigne un peu plus que d'habitude des faits historiques relatés dans les écrits de Tite-Live en relatant ce conflit personnel entre Caius et Maharbal, mais le résultat est bien là : impossible de lâcher la lecture avant de connaître l'issue de l'affrontement !

La troisième Bataille de Nola de 214 avant Jésus-Christ, quant à elle, ne sera visiblement pas narrée par le mangaka, et ce n'est probablement pas un mal puisqu'elle se solde pas une troisième et dernière défaite carthaginoise dans la tentative de conquête de cette cité. En effet, la suite du volume nous amène directement en -212, au coeur de nouveaux problèmes liés à l'emblématique ville sicilienne de Syracuse, idéalement située entre Rome et Carthage, et étant alors un enjeu de taille pour la logistique de Carthage. Autrefois alliée de Rome, la cité est passée entre les mains de deux frères carthaginois après la mort du roi de la ville, et les troupes de Marcellus ont alors pour mission de reconquérir la cité. Mais une fois sur place, les Romains doivent faire face à un danger aussi impressionnant qu'inattendu : les redoutables machines de défense inventées par un inventeur et mathématicien de génie ayant laissé son nom dans l'Histoire : Archimède ! Pour parvenir à neutraliser cette menace, il faudrait réussir à s'infiltrer dans la cité, et Scipion pense avoir trouvé le bon moyen en se faisant passer pour un envoyé du prince Philippe de Macédoine, alors allié à Carthage...

Plus calme, la deuxième moitié du tome n'en reste pas moins captivant,e en ceci qu'elle permet une immersion réussie dans la cité de Syracuse, à la découverte de ses incroyables machines de défense et du vieil homme qui les a confectionnées. Et aux côtés de Scipion, on découvre un Archimède délicieux dans ses aspects un peu décalés par instants, mais aussi dans son esprit aiguisé et dans son souhait de ne pas prendre parti dans un conflit où il voit d'un mauvais oeil les deux frères carthaginois et souhaite avant tout le bien de sa cité. Mihachi Kagano parvient à dépeindre le brillant inventeur de façon suffisamment nuancée pour le rendre unique, et la richesse de sa rencontre et de ses discussions avec Scipion entretient très efficacement la qualité de la lecture.

Ad Astra s'offre ainsi un huitième volume de haute volée, annonçant du très bon pour la suite de cette partie axée sur Syracuse et Archimède.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs