Ad Astra - Scipion l'Africain & Hannibal Barca Vol.11 - Actualité manga
Ad Astra - Scipion l'Africain & Hannibal Barca Vol.11 - Manga

Ad Astra - Scipion l'Africain & Hannibal Barca Vol.11 : Critiques

Ad Astra - Scipio to Hannibal

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 07 Février 2018

A la mort de "l'épée de Rome" Marcellus, Rome a répondu violemment à Hannibal en lui expédiant la tête décapitée de son frère Hasdrubal Barca. Au-delà de la douleur d'avoir brutalement perdu un être cher, le général carthaginois doit, en plus, accuser le choc d'une bataille qui s'est jouée sans qu'il le sache et qui annihile ses espoirs de voir des renforts arriver par le Nord...


Du Hannibal, il y en aura très, très peu dans ce onzième volume : pour l'instant affaibli et coupé de ses renforts espérés, celui-ci n'a d'autre choix que de s'installer tout au sud de la péninsule, en attendant le moment où il pourra se venger. Le récit s'axe donc essentiellement sur Scipion, dont la mission est désormais de consolider ses positions en Hispanie. Une tâche qui pourrait se révéler difficile, car les ennemis que sont Hasdrubal Giscon, Magon et le prince numide Massinissa sont désormais côté à côte, et leurs troupes réunies surclassent celles de Rome...


Mais une nouvelle fois, c'est l'aspect stratégique qui importe, ainsi qu'une bonne pointe de chance avec le rôle d'un Bandius qui déboule pile au bon moment pour accomplir la dernière mission que Marcellus lui a confiée. Avec ce renfort à ses côtés, Scipion va pouvoir dévoiler à nouveau ses capacités tactiques, et cela de différentes manières. 


Tout d'abord, sur le terrain bien sûr : tout en retenant des leçons d'anciennes stratégies d'Hannibal qu'il reprend à son compte, le jeune homme doit veiller à ne pas s'attirer des trahisons et défections d'alliés qui pourraient craindre pour leur vie (comme les mercenaires ibères, Mandonius et Andobales...). Cela donne lieu à une nouvelle bataille historique : celle d'Ilipa, que le mangaka Mihachi Kagano traite toutefois assez rapidement. Ça a le mérite de ne pas traîner, mais on aurait éventuellement aimé avoir le temps de s'y immerger un peu plus.


Ensuite, sur le plan diplomatique, et c'est peut-être là que le volume est plus important. Tout d'abord parce que Scipion a bien compris l'intérêt des vifs et agiles cavaliers numides dans cette guerre, et qu'il se verrait bien essayer de mettre le prince de Numidie orientale Massinissa dans sa poche... Mais rien ne s'annonce facile quand, en face, Hasdrubal a la même idée que lui en tentant une alliance avec Syphax, roi de Numidie occidentale. Kagano s'offre alors une mise en avant plutôt honnête des deux Numidie et, surtout, de Massinissa et de son amour indéfectible pour sa promise Sophonisbe, pourtant fille d'Hasdrubal Giscon. Ensuite, parce que pour continuer d'avancer, Scipion n'a désormais pas d'autre choix que de devenir consul au plus vite, et va devoir faire parler son sens de la répartie notamment face à Fabius... Même si Kagano a le mérite d'aller à l'essentiel avec clarté, cette étape tend à décevoir un tout petit peu, tant elle est rapide.


Le tome donne alors parfois l'impression de se précipiter un petit peu, mais la lecture reste passionnante en restant historiquement fidèle, en jouant sur les différentes qualités (stratégiques et diplomatiques) de Scipion, en exploitant assez bien des figures comme Bandius et Massinissa, et en préparant bien le terrain pour la dernière ligne droite de l'oeuvre.


Une nouvelle fois, Kagano livre une postface plutôt intéressante, notamment pour ses doutes quant à l'intelligence ou non d'utiliser une chose aussi archaïque que les éléphants de guerre.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs