Académie Alice (l') Vol.8 : Critiques

Gakuen Alice

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 24 Juin 2011

Dans le but de sauver Hotaru et de récupérer l'alice d'Iinchô, Mikan, Natsume, Luca, Tsubasa et Pingouin se sont échappés de l'académie à la poursuite de Z et ont enfin atteint le repaire de leurs ennemis. Mais à peine arrivés sur place, Mikan tombe dans un piège qui la conduit à se retrouver face à face avec Yuka Azumi, une membre de Z. Alors que Tsubasa et les autres se retrouvent face à celui qui se fait appeler Medusa, la situation semble critique. Pourtant, la nommée Yuka ne semble pas à l'aise face à Mikan... Que représente exactement la jeune fille pour elle ?

La réponse à cette question, déjà donnée de manière vague à la fin du précédent volume, est ici confirmée dès les premières pages et offre ensuite toute sa saveur au face à face, puisque nous sommes amenés à y suivre les tourments et interrogations de Yuka face à ces retrouvailles, ce qui ne manque pas de nuancer grandement le personnage et, par la suite, l'objectif pas foncièrement mauvais de cette jeune femme. Le face à face est d'autant plus savoureux que Mikan, elle, n'a aucune idée de qui se trouve en face d'elle et conserve donc son caractère sincère.

Suite à cela, ce huitième volume conclut l'escapade de Mikan et des autres sans faire preuve de grosses originalités, mais jusqu'à la conclusion assez prévisible, Higuchi Tachibana sait enchaîner les grands moments et entretenir la tension. Cela passe notamment par la mort émouvante d'un personnage. Aussi étonnant que cela puisse paraître dans un shôjo de ce type, la mort est présente, et même si l'on ne peut pas dire qu'il s'agisse d'un personnage de premier plan depuis le début, la mangaka parvient rendre la scène touchante en préparant bien le terrain, et en mettant bien en valeur l'objectif du personnage et ses liens avec les autres. Dans tous les cas, voici une autre preuve que l'Académie Alice est bien moins gamin qu'on pourrait le croire au premier abord.

S'achève alors l'arc sur Z, non sans quelques nouvelles révélations sur la fin au sujet du professeur Narumi. Ici, le professeur blondinet quitte son enveloppe de beau gosse léger pour montrer une toute autre face, lorsqu'il retrouve face à lui une personne qu'il ne connaît que trop bien et qui est à l'origine de sa propre situation dans l'académie. Petit à petit, les éléments passés se dévoilent, et tout ceci est également un bon moyen pour l'auteure de continuer à nuancer grandement l'académie. Et pendant ce temps, l'arc se conclut de manière assez posée, sur de belles images de retrouvailles qui font chaud au coeur et embellissent encore un peu plus l'amitié entre nos héros.

Pourtant, tout n'est pas parfait, mais la faute n'en revient pas à la mangaka. Plus que jamais, la traduction montre ici des lacunes flagrantes, notamment dès que les discours intérieurs des personnages apparaissent. Où sont donc passés les monologues chargés d'entretenir certains mystères, ou étant censés apporter cette petite touche de poésie si chère aux shôjo lors des passages de ce type ? Ici, la traduction passe complètement à côté, en se contentant de proposer des bouts de phrases sans aucun lien les uns avec les autres. C'est malheureux à dire, mais le travail effectué ici rend extrêmement poussives certaines scènes qui auraient mérité un meilleur traitement.

Après cet arc intense et moins porté sur l'humour, le lecteur mérite bien de souffler un peu, et Tachibana l'a bien compris en nous offrant un dernier chapitre qui revient dans des tons plus légers, avec une fête de noël et l'anniversaire de Natsume qui promettent d'être riches en rebondissements.

En somme, malgré une traduction à la ramasse, L'académie Alice reste un shôjo très appréciable, qui continue de distiller les événements rendant plus complexe l'univers et qui évolue bien.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs