Académie Alice (l') Vol.22 : Critiques

Gakuen Alice

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 14 Septembre 2011

De retour dans le présent, Mikan et les autres ne peuvent que se rendre compte, impuissants, que leurs alliés qui ne les avaient pas suivis dans le passé ont été capturés ou pris en chasse par les sbires de Kuonji. Très vite, ils comprennent que la situation est critique, car Luna Koizumi, fidèle à Kuonji, a utilisé son Alice pour contrôler les élèves qui ont refusé d'aider le directeur du primaire...

Ainsi commence dans ce vingt-deuxième tome une véritable traque, et notre petite bande va avoir fort à faire pour échapper à l'académie suffisamment longtemps pour que Mikan puisse enfin s'enfuir avec sa mère, cette dernière restant pour le moment à l'abri avec Narumi, ce qui donne d'ailleurs lieu à une scène touchante reflétant à nouveau toute la passion de toujours du blond pour sa senpai. La course-poursuite qui s'engage s'annonce rude, car en plus des élèves ayant choisi volontairement de traquer Mikan et de ceux contrôlés par Luna, les Dangereux, emmenés par Persona, se mettent eux aussi en marche. De plus, Tonouchi apprend une nouvelle tout sauf rassurante: un traître se cache parmi les alliés de Mikan !

La situation se complique donc, mais pas question pour Mikan et les autres de baisser les bras: en plus d'avoir à leur disposition des cristaux d'alice fort utiles que Mikan va devoir insérer dans chacun, nous voyons ici certains protagonistes, jusque-là assez passifs, se décider à enfin entrer en action dans la lutte contre Kuonji. C'est le cas, par exemple, de Dame Himemiya, la directrice du collège, ou encore du professeur Misaki, dont on attend de voir le rôle qu'il jouera. De même, c'est avec un certain pincement au coeur que l'on voit s'éloigner certains personnages du groupe de Mikan, se sacrifiant pour la protéger, ou partant tout simplement dans le but d'accomplir d'autres objectifs. Ce que l'on apprécie ici, c'est de voir chacun agir à son échelle, à sa manière, dans la lutte contre Kuonji, de Yoyo à Himemiya en passant par Nodachi et les Spé menés par Megane, sans oublier chacun des membres du petit groupe protégeant directement Mikan. Le tout évolue assez vite, passionne, sait mettre en valeur les différents personnages en action et parvient encore à proposer quelques scènes riches en émotion, à l'image de la télépathie entre Mikan et Yuka. Si l'on devait malgré tout reprocher quelque chose, il s'agirait probablement d'un découpage des cases pas toujours très clair lors des passages plus vifs, un aspect non aidé par une traduction parfois encore un peu maladroite.

Toute la deuxième partie du tome, quant à elle, vient mettre en avant la relation entre deux personnages, une relation qui n'avait été que peu abordée jusqu'à présent: si Mikan, de par sa simplicité et ses sourires, a changé sa vie, Nobara reste néanmoins tiraillée entre son amitié indéfectible pour notre héroïne et tout ce qu'elle a pu vivre avec Persona, qui l'avait prise sous son aile alors que tout le mode la rejetait à cause de son pouvoir dangereux. Aussi la jeune fille décide-t-elle de partir seule à la rencontre de Persona et des dangereux, avec l'espoir de pouvoir changer celui que Yukky avait autrefois pris sous son aile...
Dense, c'est sans doute le mot qui colle le mieux à ce passage. Dense en émotion, dramatique et intense, car Higuchi Tachibana trouve le ton juste pour développer toute la force du lien unissant Nobara et Persona, dévoilant les souffrances de ces deux êtres abandonnés de tous, puis chacun recueillis par une personne: Nobara par Persona, et, bien avant, Persona par Yukky. Le coup de génie de l'auteure étant donc ici, par-dessus tout, de réussir à exploiter parfaitement ce que Nobara a appris, dans le passé, de la relation entre Persona et Yukky, la jeune fille ne pouvant à présent que comprendre totalement ce que peut ressentir celui qui fut nommé Rei Celio.

Au final, le retour dans le temps présent sait se faire prenant. La traque orchestrée par Kuonji, dont Higuchi Tachibana parvient à limiter la linéarité, est dense et réserve encore bien des surprises entretenant le suspense, à commencer par les interrogations autour de l'identité du traître et la situation critique dans laquelle se trouvent peut-être certains personnages comme Subaru ou Nodachi. Le rythme reste soutenu, on se régale en voyant chaque personnage agir, mais aussi face au développement que la mangaka apporte encore à ses personnages, ici à Nobara et Persona. Même si un idiot total comme Hayate est toujours là pour apporter quelques courts instants d'humour, l'ambiance générale est dramatique, et l'on a hâte de découvrir la suite.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs