A pervert glasses - Les lunettes du pervers - Actualité manga

A pervert glasses - Les lunettes du pervers : Critiques

Hentai no Megane

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 30 Avril 2013

Ce one shot inaugure pour votre dévouée chroniqueuse, le premier boy’s love lu de la collection IDP. Cela marque un certain cap, l’ouverture d’une nouvelle maison d’édition qui joue fort en ne misant que sur le BL en France, sur un marché déjà bien développé par Taïfu et Asuka, un peu moins par Tonkam et Soleil. La sortie simultanée d’autant de titres nous surprend tout de même un peu, mais l’initiative de l’abonnement en ligne et de la livraison à domicile en ravira plus d’un. Notamment ceux qui ont quelques difficultés à se procurer des BL dans les rares librairies auxquelles ils ont accès. Il va surement être compliqué pour eux de s’imposer dans le catalogue français, mais le soutien des fans sera sûrement présent pour une aussi bonne décision. Mais dans l’univers des one shot qui sortent à la pelle, la fournée d’IDP aura peut être du mal à percer. L’histoie de Pervert’s Glasses, donc, est assez classique dans un premier temps. Ren et Haruhito sont amis d’enfance et voisins, mais ils ne pourraient être plus différents l’un de l’autre. Le premier a les cheveux longs, ne parait pas vraiment engageant, est splendidement intelligent mais véritablement monomaniaque. Le second est blond, au caractère explosif, très sociable et un peu trop naïf pour affronter son ami. Les deux jeunes gens s’entendent comme chien et chat, surtout quand Ren crie son amour pour Haruhito dès que l’occasion se présente, mettant ce dernier très mal à l’aise et véritablement hors de lui … en apparence.

Les personnages sont vraiment intéressants, nous interpellent de par leur opposition clairement marquée, autant physique que morale. On apprécie tout particulièrement Ren, qui amène un peu de fraicheur avec une particularité toute personnelle : il est un inventeur fou. Ce qu’il met uniquement au service de son obsession qu’est Haruhito. Il ne va inventer des chefs d’œuvre de science que pour s’approprier le corps de son voisin et très vague petit ami, puisque Haruhito n’assume pas ses sentiments. Dommage que l’histoire principale ne dure pas tout le tome et seulement quelques chapitres, on aurait apprécié plus d’idées géniales de la part de Ren. Evidemment, on s’amuse beaucoup de l’histoire des clones qui décuplent les capacités de pervers de Ren. En tout cas, l’opposition des deux mondes des amis d’enfance est plutôt réussie et cela fait naître des sentiments, ou les fortifie avec sincérité. Malgré tout, au long de la lecture, les émotions ne progressent pas vraiment puisque Ren était déjà amoureux, et que Haruhito n’évolue pas forcément dans son manque d’assurance et son incapacité à avouer ses sentiments. Dans les autres chapitres, une histoire banale entre deux jeunes gens qui se lient d’abord avec une excuse pourrie avant d’oser avouer leur amour, et une dernière histoire plus amusante sur une relation entre un jeune homme et … un chat abandonné. Ce dernier chapitre nous fait sourire par le côté pervers mais à la fois attendrissant du geste.

En somme, A Pervert’s Glasses, c’est un one shot sympathique, pleine de quelques idées originales mais pas forcément toujours pertinentes. C’est une bonne petite lecture agréable sans prise de tête, qui nous fera sourire mais qu’on oubliera rapidement. Au niveau de graphismes, c’est plutôt une réussite. Les personnages sont vraiment très très expressifs, et Haruhito est particulièrement excité et toujours énervé, tandis que Ren a une tête de blasée merveilleusement réussie. Les traits sont vraiment très exagérés dans l’humour comme dans les scènes plus sensuelles, bien que celles-ci ne soient pas particulièrement choquantes, et donc à la portée de tous. On a donc du mal à prendre la série au sérieux, et ça c’est une réussite pour un boy’s love de cette trempe. De toute façon, les proportions sont réussies et malgré un manque certain de détails dans les arrières plans, tout est globalement réussi. Au niveau de la traduction, rien à redire, elle est très fluide et agréable, on regrette juste la non adaptation des onomatopées.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs