404 Démons Vol.2 : Critiques

Ressuscité sous la forme d'un poussin après 300 ans passés à être couvé dans une pêche, Momotarô a fort à faire pour pouvoir poursuivre sa chasse aux démons, puisqu'il devra ingérer 404 de leurs parasites afin de retrouver sa forme humaine d'origine ! Pour cela, il peut compter sur Saruhiko, l'un de ses trois compagnons d'autrefois qu'il a eu l'autorisation de rendre immortel, et sur les alliés que celui-ci s'est trouvé en créant toute une véritable petite organisation de lutte contre les êtres démoniaques. Et c'est précisément Shôichi, le membre humain de cette organisation, qui se retrouve en grand danger, piégé par un redoutable démon. En se rendant sur place pour le sauver, nos héros n'imaginaient pas que non seulement ils retrouveraient devant eux le démon qui les a tués 300 ans auparavant, mais qu'en plus celui-ci a un but précis: attirer à lui Saruhiko pour le dévorer...

La toute fin du premier tome nous laissait alors sur une certaine tension, entre l'état critique dans lequel a été mis Kaito et les retrouvailles de Momotarô (enfin, de Poussintarô...) et Saruhiko avec leur meurtrier d'il y a trois siècles. Forcément, l'affrontement s'annonçait donc encore plus tendu ici, et même s'il reste classique dans ses rebondissements puisqu'il vise surtout à mieux installer l'antagoniste Aruji Kokonoe, il n'en reste pas moins assez prenant et intéressant, que ce soit grâce à la patte visuelle assez immersive de Mochi, ou grâce à l'assez bonne mise en avant des méthodes de combat de nos héros à base de manipulation du qi, et enfin grâce à un ennemi s'annonçant redoutable sur la longueur, notamment car il manipule très bien ses parasites et a sûrement plusieurs subordonnés qui pourront poser problème par la suite.

Cependant, le petit affrontement a encore bien d'autres conséquences qui sont à chercher du côté de nos héros eux-mêmes, et en particulier de Saruhiko qui ne s'affiche pas sur la jaquette pour rien, tant il est le personnage le plus développé de ce tome. A l'heure où il est mis en difficulté et blessé, on découvre mieux son état d'esprit sous plusieurs aspects: sa fidélité envers Momotarô qui l'a choisi pour être ressuscité et rendu immortel, son désir de sauver le plus de vies possible, ses regrets de ne pas être aussi fort que Momo, son sentiment de culpabilité injuste, ainsi que tout ce que peut impliquer son immortalité en termes de solitude et d'épreuves et souvenirs douloureux. Pourtant, bien des choses sont là pour montrer et, peut-être, lui faire comprendre qu'il n'a jamais été seul, à l'image de la confiance totale que lui a accordée Momo en le ressuscitant, ou de la présence à ses côtés du descendant d'une vieille connaissance qui, ainsi, ne l'a jamais laissé tombé, même par-delà la mort...

Et Momo dans tout ça ? Eh bien, pour l'heure son rôle reste moindre, d'autant plus qu'il reste toujours un poussin, mais il reste celui qui unit les personnage dans leur mission, et la plupart de ses apparitions et de ses actes (y compris les agissements "cannibales"! ) sont vecteurs d'un humour assez efficace et contribuant lui aussi à offrir au récit un charme suffisamment unique.