Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 06 Août 2021
Pour se changer les idées vis-à-vis de ses désillusions amoureuses avec Yagai, Kaoru a accepté la proposition de Shiro d'avoir un rendez-vous avec lui, ce qui pourrait faire le bonheur du jeune homme. Mais dans le fond, est-ce vraiment ce que notre héroïne veut, ou se laisse-t-elle avoir par son vague à l'âme du moment ? C'est alors que Yagai apparaît et s'oppose à ce rendez-vous, de manière encore plus floue pour Kaoru puisque le médecin repart ensuite bien vite...
Ce tome 3 continue alors, en premier lieu, de mettre en évidence toute l'ambivalence de ce que peuvent ressentir Kaoru et Yagai, une ambivalence qui trouve toujours plus de profondeur via les focus sur ces deux personnages. Kaoru a beau tendre la main vers Yagai et faire son possible pour se rapprocher de lui, il prend soin de l'éviter, tout en continuant pourtant de montrer de l'attention envers elle. Yagai se met même à l'ignorer, auto-convaincu qu'il ne doit pas l'embarquer dans les problèmes de son passé, si bien que Kaoru se questionne de plus belle et découvre la sensation de vivre un échec amoureux cruel, pour la première fois de sa vie.
Mari Okazaki n'oublie pas toute la part professionnelle, qui vient toujours aussi bien se mêler aux considérations sentimentales. Tout en se tourmentant sur ses sentiments, Kaoru poursuit de front ses deux jobs, et s'applique toujours plus à essayer de faire décoller son petit salon de manucure, notamment en distribuant des flyers ou en faisant des sessions gratuites. L'occasion est belle pour voir revenir vers elle des clientes à même de devenir des habituées, d'autant que certaines d'entre elles n'hésitent déjà plus à lui confier leurs problèmes, pour un résultat très intéressant, non seulement parce que Mari Okazaki en profite bien pour croquer des femmes actives exténuées par le travail et trouvant un peu de repos, de consolation et de bien-être au salon, mais aussi parce que certaines discussions de Kaoru avec ces autres femmes pourraient l'aider elle-même à y voir plus clair, notamment dans son sentiment d'échec amoureux. Quant à Yagai, sa manière de fuir Kaoru n'est pas anodine: il a beau trouver la jeune femme séduisante, sur le plan personnel il est toujours aussi rongé par le drame du passé qui l'influence beaucoup, et professionnellement il semble au bout du rouleau à force de mal et peu dormir, chose qui n'échappe pas aux infirmières travaillant avec lui.
Simplement, tous deux sont marqués par un épuisement, par un équilibre professionnel/personnel difficile à trouver, par des incertitudes amoureuses que Mari Okazaki sait exposer avec sensibilité, en livrant même parfois de vrais instants de merveille en termes de mise en scène, à l'image de tout le passage où Yagai soigne le rhume de Kaoru chez lui, dans des gestes qui semblent toujours marqués par une attirance alors qu'il se contente de la soigner.
Et en parallèle, la mangaka n'oublie pas, bien sûr, le cas de Shiro, qui prend plus d'importance encore dans ce tome où, face à Yagai, il tente de passer à la vitesse supérieure, invitant Kaoru à sortir avec lui, l'emmenant sur sa moto... Le jeune homme reste lui aussi assez touchant dans ses tourments, dans ses incertitudes, dans son impression de ne pas toujours bien faire les choses, dans la sincérité de ses sentiments qu'il peine à clairement exposer à Kaoru même s'ils se devinent largement, ainsi que dans les élans de jalousie un peu durs mais humains qu'il montre en fin de tome. On se demande aussi, forcément, quelle place viendra prendre à ses côtés Midorikawa, cadette de l'université qui semble très attachée à lui.
Nous voici alors face à un troisième volume qui confirme les qualités déjà vues dans les deux premiers tomes, puisque Mari Okazaki poursuit ici très bien l'abord de ses principaux personnages, que ce soit dans leurs tourments amoureux ou dans leur situation professionnelle. Malgré les doutes et les obstacles, Kaoru est une héroïne qui continue de séduire par la sensibilité qu'elle dégage, une sensibilité qui ne l'empêche aucunement de vouloir continuer à rester forte et à avancer.
Ce tome 3 continue alors, en premier lieu, de mettre en évidence toute l'ambivalence de ce que peuvent ressentir Kaoru et Yagai, une ambivalence qui trouve toujours plus de profondeur via les focus sur ces deux personnages. Kaoru a beau tendre la main vers Yagai et faire son possible pour se rapprocher de lui, il prend soin de l'éviter, tout en continuant pourtant de montrer de l'attention envers elle. Yagai se met même à l'ignorer, auto-convaincu qu'il ne doit pas l'embarquer dans les problèmes de son passé, si bien que Kaoru se questionne de plus belle et découvre la sensation de vivre un échec amoureux cruel, pour la première fois de sa vie.
Mari Okazaki n'oublie pas toute la part professionnelle, qui vient toujours aussi bien se mêler aux considérations sentimentales. Tout en se tourmentant sur ses sentiments, Kaoru poursuit de front ses deux jobs, et s'applique toujours plus à essayer de faire décoller son petit salon de manucure, notamment en distribuant des flyers ou en faisant des sessions gratuites. L'occasion est belle pour voir revenir vers elle des clientes à même de devenir des habituées, d'autant que certaines d'entre elles n'hésitent déjà plus à lui confier leurs problèmes, pour un résultat très intéressant, non seulement parce que Mari Okazaki en profite bien pour croquer des femmes actives exténuées par le travail et trouvant un peu de repos, de consolation et de bien-être au salon, mais aussi parce que certaines discussions de Kaoru avec ces autres femmes pourraient l'aider elle-même à y voir plus clair, notamment dans son sentiment d'échec amoureux. Quant à Yagai, sa manière de fuir Kaoru n'est pas anodine: il a beau trouver la jeune femme séduisante, sur le plan personnel il est toujours aussi rongé par le drame du passé qui l'influence beaucoup, et professionnellement il semble au bout du rouleau à force de mal et peu dormir, chose qui n'échappe pas aux infirmières travaillant avec lui.
Simplement, tous deux sont marqués par un épuisement, par un équilibre professionnel/personnel difficile à trouver, par des incertitudes amoureuses que Mari Okazaki sait exposer avec sensibilité, en livrant même parfois de vrais instants de merveille en termes de mise en scène, à l'image de tout le passage où Yagai soigne le rhume de Kaoru chez lui, dans des gestes qui semblent toujours marqués par une attirance alors qu'il se contente de la soigner.
Et en parallèle, la mangaka n'oublie pas, bien sûr, le cas de Shiro, qui prend plus d'importance encore dans ce tome où, face à Yagai, il tente de passer à la vitesse supérieure, invitant Kaoru à sortir avec lui, l'emmenant sur sa moto... Le jeune homme reste lui aussi assez touchant dans ses tourments, dans ses incertitudes, dans son impression de ne pas toujours bien faire les choses, dans la sincérité de ses sentiments qu'il peine à clairement exposer à Kaoru même s'ils se devinent largement, ainsi que dans les élans de jalousie un peu durs mais humains qu'il montre en fin de tome. On se demande aussi, forcément, quelle place viendra prendre à ses côtés Midorikawa, cadette de l'université qui semble très attachée à lui.
Nous voici alors face à un troisième volume qui confirme les qualités déjà vues dans les deux premiers tomes, puisque Mari Okazaki poursuit ici très bien l'abord de ses principaux personnages, que ce soit dans leurs tourments amoureux ou dans leur situation professionnelle. Malgré les doutes et les obstacles, Kaoru est une héroïne qui continue de séduire par la sensibilité qu'elle dégage, une sensibilité qui ne l'empêche aucunement de vouloir continuer à rester forte et à avancer.