Le scénario est probablement tout droit tiré d'une volonté de voir se taper dessus des personnages toujours plus mauvais contre un héros tout propre en pleine rédemption lors de son voyage initiatique. Quatre ou cinq pages suffissent à se donner une vague idée sur la qualité du manga. Une quinzaine ne laisse plus grand doute sur une éventuelle admiration. Un volume tue les derniers espoirs. Sirius ne vole pas haut et ne laisse aucune place à de quelconques qualités scénaristiques tellement l'ensemble se présente sous forme réchauffé de n'importe quel shônen de base. Pas grand-chose de spécial à relever tellement l'ennui se fait ressentir en très peu de pages...
Graphiquement, c'est très mauvais. Park Sung-Woo ne parvient pas à cacher de nombreuses lacunes dans style trop classique. Les personnages sont représentés par un trait déformant leurs expressions faciales et concentrant l'essentiel dans de gros yeux dignes d'un shôjo. L'encrage trop fort donne rapidement l'envie de décrocher du manhwa surtout que ni le remplissage ni le travail sur les personnages ne sauvent la mise. Sirius présente deux ou trois effets d'ordinateur comme le flou ou les crayonnés relativement agréables. L'édition de Tokebi ne vaut pas mieux que d'habitude avec d'horribles jaquettes rouges bien différentes des originales. Au final, le lecteur ressort avec l'impression de relire un ersatz de Dragon Hunter, c'est dire le niveau...
Sirius est une blague (et finalement une blague de mauvais goût) en dix volumes. La maxime « les meilleures sont les plus courtes » aurait du s'appliquer aussi au manhwa qui s'éternise des volumes durant sur une intrigue sans relief, sans intensité, sans rien, plate. A offrir à votre meilleur ennemi.
Park Sung-woo est le créateur d'un des plus mauvais manwha du marché : Dark Striker. Cette série vient à peine de se terminer que Tokebi remet le couvert en proposant un autre titre de cet auteur : Sirius. Si le graphisme est plus maîtrisé que dans Dark Striker, on retrouve rapidement la patte de ce manhwaga : une histoire sans queue ni tête qui n'est que prétexte à de nombreux affrontements. Pour apprécier un tant soit peu cette œuvre, il faut accepter de ne rien comprendre. Les protagonistes sont nombreux et tentent de se dérober mutuellement un parchemin très en vogue dans la chine ancienne (ne me demandez pas pourquoi, on ne sait pas trop mais après tout on s'en fiche). Si le héros (dont on se fiche du nom) ne combat qu'à mains nus, ses adversaires peuvent être armés d'une épée pour se mesurer à lui. Plus les coups pleuvent, plus les techniques des combattants s'affinent. Derrière des onomatopées françaises minimalistes et affreuses, nous assistons à de violentes chorégraphies, inutiles mais "jouissives" (?). Sung-woo est sans aucun doute fan de Dragon Ball tant les "clins d'œils" à cette saga étaient nombreux dans Dark Striker. Pourtant, à aucun moment il n'arrive à la cheville des combats orchestrés par Toriyama (ou par n'importe quel autre mangaka de "shônen de baston" d'ailleurs).
AYOR
De , le 12 Mars 2006 à 23h13
De , le 12 Mars 2006 à 23h10
De , le 12 Mars 2006 à 11h01
De kaneda [2 Pts], le 13 Février 2006 à 18h31