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Le test du jeu video:

Publié le Mercredi, 08 Janvier 2014

A sa sortie en 1989, la Gameboy de Nintendo fut accompagnée d’un jeu emblématique dans la saga du plombier le plus célèbre du Japon : Super Mario Land. Après avoir conquis la console NES, l’icône de Nintendo faisait ses premiers pas sur console portable, chose qu’il poursuit actuellement avec, par exemple, le remarquable Mario 3D Land sur Nintendo 3DS. A l’époque, le jeu fut une révolution en soir car sur le plan portable, passer d’un jeu Game & Watch à ce Super Mario Land était absolument bluffant.

Comme d’habitude dans Mario, on ne s’encombre pas d’un scénario complexe, un point non dérangeant tant on n’attend pas d’un jeu de plateforme (surtout d’un Mari), une quelconque complexité scénaristique, mais surtout une bonne dose de fun. Cette fois, la princesse Daisy se fait kidnapper par un alien du nom Tatanga. Armé de son courage, le plombier grassouillet à la salopette bleue s’apprête à traverser le royaume de Sarasaland pour sauver celle qui était (à l’époque), sa bien-aimée.




Ce scénario, le joueur le connaitra en lisant les informations relatives au jeu, sur la notice ou par le biais d’internet, mais certainement pas dans le jeu lui-même. En effet, passé l’écran titre, nous sommes directement transportés dans le premier niveau. Et pour ceux qui auraient quelques décennies de retard, l’aventure de ce Mario (comme la plupart), se présente par une vue de côté, chaque niveau consistant à se déplacer d’un point A à un point B en éliminant ou en évitant les ennemis, avant la fin du timer, en s’aidant régulièrement de différents bonus. Ces derniers, peu nombreux, se composent du champignon permettant de croître de quelques centimètres (et donner une possibilité d’être touché par un ennemi sans mourir), la fleur donnant le pouvoir de lancer des boules de feu, et l’étoile rendant le joueur invincible pendant quelques secondes (sur fond de musique de french cancan). Chaque niveau dispose de deux issues, l’une d’entre-elles étant plus complexe à atteindre et permettant d’accéder à un petit jeu permettant de gagner une fleur ou des vies. Le jeu s’avère très rapide puisque les niveaux sont au nombre de 12, répartis en 4 mondes, chaque monde incluant un « boss » à affronter, consistant presque systématiquement à éviter l’adversaire pour se faufiler derrière lui et conclure le niveau.




Le jeu ne se présente pas comme un Mario Bros, et le niveau suivant est accessible dès le premier terminé, sans que le joueur ait accès à une map du monde. Le jeu a une vocation de challenge rapide, tant les niveaux s’enchainent sans laisser le temps de faire une pause. Car le jeu ne permettant ni sauvegarde ni continu, le joueur n’a d’autre choix que de se frotter à l’aventure en une seule fois. C’est peut-être là le grand défaut du jeu, sa facilité et sa courte durée. De plus, l’absence de sauvegarde oblige le joueur à recommencer depuis le début l’aventure s’il arrive à court de vies. Heureusement, les niveaux sont peu nombreux et le jeu plutôt simple, si bien qu’une quarantaine de minutes est amplement suffisant pour parcourir l’épopée.




Ainsi, que faire une fois Super Mario Land achevé ? Heureusement, le jeu dispose d’une très bonne rejouabilité. Pour les amoureux des gros scores, un système de points permet de se perfectionner à chaque nouvel essai, en dégommant d’avantages d’adversaires ou en finissant le plus rapidement possible un niveau. Et pour les férus de défis, finir le jeu une fois donne accès à un mode « hard » incluant d’avantage d’ennemis. Mais là aussi, le défaut est de ne pouvoir accéder à cette difficulté qu’après avoir fini une première fois le jeu et ne peut en bénéficier directement.
Du côté de gameplay, Super Mario Land est fidèle à la licence Nintendo : la jouabilité est intuitive et ne requiert que les boutons A et B de la consoles pour courir, sauter et lancer les boules de feu. En fait, manipuler le personnage de Mario est tellement simple qu’en se précipitant, le joueur tombera dans le piège du gameplay précis et sera victime des trous et ennemis.




Graphismes
Il faut bien sûr se replacer dans le contexte d’époque pour juger la patte graphique de Super Mario Land et sur ce plan, le jeu s’en sortait terriblement plan. Les décors variés et la présence de différents ennemis contribuaient à rendre le soft très joli. Maintenant, si graphiquement le jeu a mal vieilli, l’allure rétro de celui-ci a son charme et rappelle de nostalgiques souvenirs.

Bande son
Les premières musiques de la Gameboy sont celles de ce Mario et sont emblématiques. Très plaisante, la touche sonore du jeu contribue à rendre agréable l’aventure. Force est de constater que Nintendo a apporté en 1989 un soin précis aux musiques du jeu tant celles-ci s’accordent avec le level design. Par exemple, le thème musical des niveaux inspirés de la Chine se permettent quelques sonorités orientales agréables à l’écoute.

Durée de vie
Là est le gros point faible du jeu. Super Mario Land se découpe en 12 niveaux répartis en 4 mondes, pour une durée de jeu totale entre 30 et 40 minutes. Difficile alors d’espérer passer une journée sur le soft tant celui-ci est simple à boucler. En revanche, les amateurs de défis ou de scoring peuvent tenter d’accéder au mode « hard » en finissant le jeu une première fois, pour bénéficier d’un challenge plus important.

Scénario
Dans Super Mario Land, c’est Daisy et non Peach que notre plombier secoure. Bowser n’est pas le ravisseur, le rôle est détenu par un extra-terrestre nommé Tatanga. Pour le reste, le jeu ne s’embarrasse pas d’un scénario complexe ou développé, mais ce n’est pas du tout ce qu’on lui demande.

Jouabilité
Manier Mario est quelques chose de simple tant la jouabilité est précise, un véritable plus pour ce jeu dont les derniers niveaux réservent quelques pièges vicieux. Il n’y a rien à redire sur le gameplay de Super Mario Land tant celui-ci est intuitif et bien pensé.

En résumé
Super Mario Land est le premier épisode de la saga Mario sur console portable. En ce sens, c’est un opus emblématique. Le titre souffre d’une trop grande facilité et d’une courte durée de vie, mais le soin apporté par Nintendo à la réalisation du soft fait de ce jeu un excellent titre de plate-forme de la Gameboy. A l’heure où la première console portable Nintendo est morte depuis belle lurette, il reste un moyen efficace de se délecter une fois encore du jeu : la Console Virtuelle de la DS ou 3DS qui propose le jeu à très petit prix. Ainsi, pas d’excuse pour les détenteurs des consoles citées de passer à côté de ce jeu mythique ! Et pour ceux qui n’en aurait pas assez, une suite a vu le jour quelques années après, le tout aussi célèbre Super Mario Land 2 : 6 Golden Coins.
  

Chroniqueur: Takato


Note de la rédaction