Jeu Video - Actualité manga

Le test du jeu video:

Publié le Mardi, 17 Janvier 2012

Après deux premiers épisodes réussis (voir carrément grandiose pour le second), la sortie de ce quatrième opus en France est en soit un paradoxe! Alors que Suikoden 3, très grand jeu, n’est jamais sorti dans l'hexagone, le 4, de loin le moins réussi de la série, arrive chez nous seulement 6 mois après sa sortie au Japon.

Cette fois on fait un bond en arrière dans la chronologie, l'histoire se déroulant 150 ans avant le premier, cet épisode est vraiment déroutant, et ce à bien des égards.

Lazlo est un jeune aspirant souhaitant devenir chevaliers de Gaien, grand royaume au sein des iles-nations. Après s’être vu confié nombres de petites missions, le voilà empêtré dans un conflit opposant les héritiers du royaume d’Obel, Gaien et le redoutable empire Kooluk. Considéré comme un traître au sein de sa propre nations, Lazlo va tout faire pour réunir les 108 étoiles du destins et apporte la paix et l’unification des iles-nations. Au centre de tout ça, la redoutable Vraie Rune Punition possédant une puissance de destruction incroyable mais qui entraîne la mort de son porteur, et évidemment, le destin à voulu que Lazlo en hérite.

Voilà pour les premières heures de jeu, bien que le scénario de cet épisode soit bien fait, il reste le moins bon des 4, d’ailleurs soyons clair, il est le moins bon à tout les niveaux !

La principale originalité vient du fait que Konami nous offre avec ce jeu un univers marin ! Finit les grands étendues de plaines, les montagnes rocheuses, les grands châteaux dans les bois et autres décors que l’on trouvaient dans les précédents opus. La grande partie du jeu se déroule en mer et dans des ports…mais des ports dont on a vite fait le tour.
Graphiquement c’est assez pauvre et c’est surtout très terne ! Mon dieu comme c’est triste visuellement, mais ou sont donc les couleurs, ces magnifiques couleurs qui égayaient les précédents opus ? Le design des persos est de loin le plus mauvais de la série, les personnages souffrent quasiment tous d’un manque de charisme effroyable, il y a en bien quelques-uns qui sortent leur épingle du jeu, mais pas des masses. On a l’impression que le character designer ne disposait que d’une palette de 3 ou 4 couleurs pour ses personnages ; du rouge, du marron et du violet et ça y est on a toutes les couleurs pour les persos… imaginez comme c’est triste !
Niveau sonore, c’est assez pauvre aussi, c’est juste correct.
Mais le pire est à venir : le système de jeu s’est grandement dégradé ! Vouloir innover n’est pas toujours une bonne chose. Concernant les combats aléatoires, on conserve le personnage de soutien mais on passe à 4 combattants au lieu de 6… et là on crie au scandale !! Qu’est ce que ça signifie, dans quel but ?? Du coup les combats deviennent beaucoup moins intéressants, voir même pénibles.

Pour les batailles d’armées, finit les luttes opposant des troupes au sol, ici il s’agit de batailles navals. Cela respecte l’univers de ce quatrième opus mais il n’empêche que cela n’a rien de passionnant, cela se déroule sur un échiquier ou l’on déplace ses bateaux qu’il faudra positionner pour attaquer les adversaires avec les éléments de notre choix, au nombre de 5, chacun ayant un élément qui lui est supérieur ou inférieur, comme le pierre/papier/ciseaux mais avec cinq possibilités. Seul les duels restent inchangés.

Enfin, comble de tout, Suikoden 4 ne dispose de quasiment aucun donjon, il doit y avoir 2 grand maximum, vite torché… du coup inutile de dire que la durée de vie n’est pas bien longue, 30 à 40 heures grand maximum, et ce n’est pas le manque de rebondissements du scénario qui va la rallonger…
Heureusement il reste toujours la quête des 108 étoiles, mais vu le manque de charisme de la plupart… Se déroulant 150 ans avant le premier, on ne retrouve bien sur aucune étoile connue excepté trois d’entre elles, et là il faut reconnaître que cela fait très plaisir ! Viki et Jeanne sont les deux seules personnages à conserver leur place au sein des 108 étoiles sur les cinq opus de la saga… quels secrets cachent-elles donc… très certainement une Vraie Rune… Et puis il y a… snif… vous verrez bien !

Graphismes :
Le passage à la 3D dans le troisième épisode donnait un graphisme un peu grossier, mais restait sympathique, ici cela ne s’améliore pas, voir pire, ça se dégrade. Ce n’est pas franchement moche, mais pas loin. Et puis c’est terriblement terne, cela en est désolant.

Bande son :
On retrouve certains thèmes de la série, et personne ne s’en plaindra, les autres, inédits, si ils sont plutôt réussis, ils ne sont pas marquants non plus et ne resteront pas en tête comme ceux qu’on connaît tous.

Durée de vie :
La durée du jeu s’avère assez courte pour un jeu de cette génération. Aucune quête annexe à part celle des 108 étoiles, qui rajoute certes dix heures, mais cela reste léger.

Scénario :
On y trouve moins de rebondissements que dans les précédents volets de la saga, mais il reste travaillé et prenant, notamment sur le traitement dans la relation entre les personnages, ce qui a toujours été le point fort de cette série.

Jouabilité :
Rien de bien neuf, mais là à la limite personne ne s’en plaindra, les fans retrouveront leurs habitudes.

En résumé :
En toute honnêteté, Suikoden 4 n’est pas vraiment un mauvais jeu, le scénario est quand même intéressant à suivre, on finit par apprécier certains personnages, il dispose de qualité indéniable, mais il reste très décevant pour le fan de la saga… c’est sans doute un bon jeu, c’est juste que c’est un mauvais Suikoden !

Erkael

Note de la rédaction