Jeu Video - Actualité manga

Le test du jeu video:

Publié le Jeudi, 09 Février 2012

Après un treizième épisode contesté par un grand nombre de joueurs, Square Enix décide de remettre le couvert pour gommer les défauts du précédent opus et mettre tout le monde d’accord…pari risqué, mais pari relevé !

Il est amusant de constater que deux seuls épisodes de la fabuleuse saga Final Fantasy à avoir eu droit à des suites sont les épisodes les plus controversés, à savoir les épisodes X et XIII, et surtout à qui on adresse le même principal reproche : la linéarité de l’aventure !
Il s’agissait donc d’offrir aux joueurs de cette suite une plus grande liberté de mouvements afin que ceux ci ne se sentent pas trop contraints et à l’étroit !

Trois ans après les évènements de FF XIII premier du nom, on replonge donc dans l’univers de Cocoon et de Gran Pulse. La vie reprend doucement son cour après la chute de Coccon et les humains tentent d’apprivoiser cette nature sauvage. Les Fal Cie semblent avoir disparu et désormais la magie est accessible à presque tout le monde.

Le jeu s’ouvre sur une magnifique cinématique mettant en scène la belle Lighting, héroïne du premier opus, aux prises avec un adversaire au charisme incroyable…le ton est donné très vite, Nomura nous propose ici autre chose que les personnages sans la moindre classe du précédent.
De suite on entre dans le vif du sujet avec un QTE (Quick Time Event) qui nous permet de ne pas seulement être spectateur, ce qui renforce l’immersion. Car désormais les QTE auront un rôle important à jouer dans ce jeu, et ce à de nombreuses reprises.
Puis le jeu débute réellement et là on se rend compte que l’équipe va se résumer à seulement deux personnages : Serah, la sœur de Lighting, persuadée que cette dernière est toujours vivante quelque part, accompagnée de Noel, ressemblant grandement à s’y méprendre à une version adulte de Sora (issu de Kingdom Hearts). Alors bien entendu ce choix va en choquer beaucoup, fini les équipes à composer avec les personnages de son choix, fini les « teams » de six, voir huit personnages, ici ils ne seront que deux… Forcément cela à de quoi surprendre, mais ce parti pris va grandement changer la donne et pas forcément en mal !
Tout en gardant le même système de combat que le FF XIII premier du nom (une des plus grandes réussites de ce jeu), de nouvelles subtilités vont apparaître. Vous pourrez lutter avec trois membres dans votre équipe mais le troisième sera un monstre qu’il vous faudra capturer.
On garde le système de rôle à attribuer aux personnages au préalable mais interchangeables pendant les affrontements (Attaquant, Ravageur, Défenseur, Saboteur, Soigneur et Tacticien) mais les monstres ont eux par contre des rôles prédéfinies qui ne changent pas (mais qui évoluent). Avec plus de 150 monstres à capturer (bon courage), mais en pouvant en sélectionner seulement trois pour les combats, les possibilités sont énormes. On peut faire évoluer ces monstres, les fusionner pour qu’ils apprennent de nouvelles capacités dont des secrètes…de quoi vous occuper un moment. Sur le coup Square-Enix a lorgné sur « Monster Hunter », énorme succès au Japon, mais au final ce choix nous offre de nombreuses possibilités et rend tout ça passionnant.

Pour rester dans les affrontements, outre l’apparition des QTE, ces derniers deviennent partiellement aléatoire. Mais pourquoi partiellement me direz vous ? Contrairement au précédent épisode, les monstres n’apparaissent pas sur la carte, mais interviennent de manière aléatoire. A ce moment là, le combat n’est pas obligatoire pour autant. Vous avez un certain temps (symbolisé par « l’horloge Mog ») pour fuir, prendre l’initiative ou commencer le combat sans initiative. Le meilleur des deux mondes !
Et puisqu’on mentionne le mog, autant parler de ce petit compagnon qui vous accompagnera tout au long de l’aventure. Ce dernier, outre le fait de servir d’arme à Serah possède de nombreuses capacités qui vont vous servir en permanence, un doudou volant parlant comme on les aime. On retrouve les mogs mais aussi les chocobos bien sur !!
Ce qui fera le plus de peine aux fans est l’absence d’invocation ! Certes elles ne servaient à rien dans le précédent opus, mais tout de même ! Un FF sans invocation c’est comme un Gears of War sans tronçonnage, c’est triste !

Une des grandes questions qui doit vous brûler les lèvres doit concerner le système d’évolution des personnages. Ici pas d’expérience comme ce fut le cas dans la plupart des épisodes. On retrouve le cristarium qui fut la plus grande fumisterie du précédent volet ! Il n’offrait quasiment aucune liberté, il était linéaire au possible et développer un rôle d’un personnage qui n’était pas le sien à l’origine coûtait si cher qu’on ne pouvait que privilégier l’évolution attendu de chacun. Et bien ici il a été totalement repensé et personne ne s’en plaindra !
On retrouve donc un Cristarium composé de plusieurs étages avec des coûts qui augmentent mais qui permet de véritables choix ! Dans un même étage chaque évolution à le même coup mais on peut choisir de faire évoluer le rôle que l’on souhaite. Cela peut paraître abstrait dit comme cela mais c’est très simple et surtout très bien pensé. Ce n’est pas aussi exceptionnel que le sphérier de FF X, mais on tenait là le must de l’évolution, difficile de faire aussi bien…et bien on s’en approche quand même.
Concernant les améliorations, on ne retrouve pas le même système contraignant et frustrant d’évolution des armes, ici on repart sur des bases plus classiques et ce n’est pas plus mal.

Enfin, évoquons le plus gros point noir de FF XIII premier, ce qu’on lui a le plus reproché : sa linéarité ! Ce défaut est ici totalement gommé ! Dés le début (ou presque) on nous offre une grande liberté de manœuvre, avec de réels choix qui auront une influence sur la suite. Et cela est du au système du jeu et à sa trame : vous allez parcourir les époques en même temps que les lieux. Grâce à des artefacts ouvrant des portails temporels vous allez pouvoir explorer des zones à différentes époques. Ainsi un passage bloqué à une époque ne le sera pas dans une autre. Vous aurez la possibilité d’explorer toutes ces zones et d’y revenir quand bon vous semble, ainsi vous ne passerez pas à coté de secrets ou de quêtes par mégarde, vous pourrez même réinitialiser ces zones pour les faire avec des choix différents. C’est bien simple dés le début vous aurez accès à des quêtes annexes. Rien que ça fait que ce jeu surclasse de loin son prédécesseur !

Il y aurait encore beaucoup de choses à dire sur ce jeu, on pourrait évoquer les énigmes à résoudre pour sortir des failles temporelles, parler de son casino et de ses multiples activités, renvoyant directement à celui de FF VII, on pourrait parler des guests du précédent opus qui réapparaissent pour faire plaisir aux joueurs ayant passé de longues heures avec eux, de l’ambiance féérique qui se dégage, tout comme on pourrait bien sur parler du graphisme toujours plus beau, toujours plus fin qui atteint ici des sommet, ainsi que de la mise en scène des cinématiques qui sont à tomber, il faudrait qu’on parle des musiques du jeu belles et envoûtantes qui vont vous accompagner pendant ces longues heures où vous aller devoir renoncer à votre vie sociale…mais le mieux c’est encore que vous courriez vous procurer ce jeu au plus vite et que vous cessiez toute autre activités pendant quelques jours…et tant pis pour votre boulot, vos amis, votre famille, votre copine ou votre copain qui ne vous verrons pas pendant un moment…ils n’ont qu’à jouer à FF XIII-2 eux aussi !


Graphismes :
Tout simplement superbe ! Mais ça personne n’en doutait. De tout temps les FF ont été en avance à ce niveau là. Et même si on a déjà atteint des sommets et qu’il est difficile de faire mieux, la finesse des graphismes est bluffante. La mise en scène des cinématique vient renforcer magie et nous propose des séquences à couper le souffle.

Bande son :
Trois compositeurs ont travaillé main dans la main pour ce jeu ce qui donne une bande son vraiment hétéroclite où on passe de superbes musiques envoûtantes à du métal. Il y a pour tout les goûts et pour toutes les ambiances. Déstabilisant peut être mais travaillé et original sûrement.

Durée de vie :
150 monstres a capturer, 160 gemmes à trouver, dont certaines qui ne peuvent l’être qu’à condition de réinitialiser des zones pour faire d’autres choix, de multiples embranchements…il y a largement de quoi faire, et vous n’allez pas vous ennuyer. Rien à redire !

Scénario :
Comme à chaque fois dans un FF, un gros travail a été effectué dessus, et ces paradoxes temporelles vont vous offrir une aventure longue et variée qui va vous séduire et vous envoûter. Un choix original qui offre de nombreuses possibilités et de nombreux rebondissements.

Jouabilité :
Totalement revu, notamment en ce qui concerne l’évolution des personnages, la prise en main est des plus simples. L’interface complète et riche n’en demeure pas moins simple et efficace. Comme à chaque fois, cela reste un point fort du jeu.

En résumé :
Après la semi déception du précédent opus, cette suite inattendue et redoutée par beaucoup s’avère dépasser largement son aîné et vient se placer comme l’un des meilleurs FF qui soient. Certains défauts restent à gommer, mais nous avons là une aventure absolument captivante !

Erkael

Note de la rédaction
Note des lecteurs