Jeu Video - Actualité manga

Le test du jeu video:

Publié le Vendredi, 31 Juillet 2015

La création est le propre de l'homme. A travers les facettes de notre intellect, nous donnons vie à des objets ou œuvres qui nous facilitent la vie ou nous divertissent. Le père des mangas, Osamu Tezuka, ne pensait probablement pas que son style artistique si particulier, et représentatif d'une époque, serait repris par une foule d'auteurs contemporains. Dragon Ball est né en 1984 et nul doute qu'il existera encore dans de nombreuses années. Bien que la série soit arrêtée depuis fort longtemps au Japon, elle continue de passionner petits et grands en occident. La firme Namco Bandai sait que cette licence est indétrônable et nous a servi en 2010 le 2ème volet de Raging Blast. Bon ou mauvais ? Innovant ou dépassé ? Toutes les questions que vous pouvez vous poser sur Dragon Ball Raging Blast 2 trouvent leurs réponses dans ce test. Kaméhaméha !




La première mouture est apparue comme un moyen pour la firme nippone de se renflouer. Depuis l'ère des Tenkaichi sur Playstation 2, on est en mesure de s'attendre à beaucoup mieux sur consoles haute définition. Le gameplay des derniers volets de l'époque manquait de précision et le nombre de personnages était insuffisant par rapport à la richesse extraordinaire de l'univers créé par Akira Toriyama. C'est pourquoi cette suite se devait d'être supérieure à tous les niveaux. Manque de chance, il ne s'agit que d'une petite évolution. De là à faire craquer les fans ? Certainement, d'autant plus que la saga n'a pas toujours été synonyme d'adaptations vidéoludiques réussies. On se souvient tous du pitoyable Dragon Ball Z Final Bout sur Playstation, un étron comme il en existe peu.




La première chose qui fâche, c'est l'absence de scénario ! Toutes celles et ceux qui s'attendent à revivre les aventures de Sangoku telles qu'on les a découvert dans la série peuvent changer de nuage. A l'heure où le dernier Naruto est une leçon de mise en scène, ce manque d'ambition est décevant, même si le mode galaxie s'en sort avec les honneurs. A travers celui-ci, vous êtes immergés dans une série de combats, dont la difficulté est exponentielle. La plupart des affrontements vous obligent à suivre des règles précises. Là où les choses sont regrettables, c'est qu'il n'y a absolument aucune cinématique, à part les habituelles provocations. On passe ainsi de sphère en sphère (ces dernières, mises bout à bout, forment la carte) sans véritable immersion, dans le but de récupérer des personnages (le jeu comporte 90 protagonistes, ce qui n'est pas rien), des objets et autres joyeusetés de ce genre. Grâce à ces éléments, vous pouvez augmenter votre puissance, améliorer votre défense et booster vos capacités spéciales. Pour tout débloquer, il y a de quoi faire. Reste à savoir si vous aurez le courage de suivre une simple succession de combats. Vous l'aurez compris, ce DBZ est basé sur le principe de la customisation. On aime ou pas.




Le reste des modes de jeu est assez conventionnel, mais permet de s'amuser à deux, aussi bien en local qu'en ligne. Et c'est peut-être là la force de Dragon Ball Raging Blast 2. D'une manière générale, le code réseau est plutôt stable et les parties s'enchaînent avec plaisir. On regrette le contenu assez rachitique du service, mais rien de méchant. Dans ces conditions, vous vous demandez certainement où est le véritable intérêt du soft ? Il se trouve tout simplement dans la vivacité et le fun des affrontements. D'une manière générale, on retrouve l'essence même de Dragon Ball, et voir deux joueurs de bon niveau s'affronter est un vrai régal. L'autre point à signaler, c'est la présence de caméras qui ne partent pas dans tous les sens. Ce n'était pas le cas du premier Raging Blast qui a souffert de ce défaut.  Par ailleurs, les géniteurs de la galette ont accouché d'un gameplay, certes classique, mais très efficace. En deux temps trois mouvements, vous pouvez vous élever dans les airs, vous téléporter, contourner l'adversaire ou esquiver une attaque. Si le système demande un peu d'entraînement, le plaisir est immédiat dès lors qu'on maîtrise le jeu. Mais pour atteindre un tel résultat, il n'y a pas de miracle, ou plutôt si, il s'appelle tutorial. Rarement la marge de progression n'avait été aussi passionnante dans un DBZ.




En dehors de la présence d'une OAV remastérisée en HD (elle est sortie en 1993, mais elle est très loin d'être la plus connue, car jamais traduite), il faut noter que les graphismes ont un peu vieilli, malgré le mélange de cel-shading (aspect dessin animé) et de placage de textures. Les protagonistes sont toutefois plus agréables à l'œil et les décors sont variés, bien que peu nombreux. On ne peut s'empêcher de penser au dernier Naruto sorti sur Xbox 360 et Playstation 3 et le constat est implacable : ce Dragon Ball Raging Blast 2 est atomisé sur le plan graphique. Rien de méchant, car le système de combat reste inhérent à la série des Dragon Ball, mais seuls les acharnés de cette dernière y trouveront leur compte. Les autres iront probablement voir ailleurs, et on ne peut leur en tenir rigueur. A noter que les voix américaines sont toujours aussi risibles, mais qu'il est possible de les mettre en japonais. Pour des problèmes de droit, on ne retrouve pas les musiques de l'anime, mais celles en place s'en sortent pas mal.
  

Note de la rédaction