Critique de l'anime : Maburaho
Publiée le Jeudi, 12 Février 2015
Bienvenue dans le monde de la magie
Maburaho est une série animée alliant fantastique et magie. L'idée de base est originale et attire. Le système de points de magie est intéressant, l'Académie de magie est vraiment sympa, ça fait un peu penser à Harry Potter et le fait que le héros ne puisse utiliser sa magie que huit fois est bien trouvé.
Ici, pas de super magicien qui se découvre des pouvoirs encore plus puissants. Au premier abord l'anime a l'air frais et agréable à regarder. Mais malheureusement, l'histoire s'essouffle, et on s'ennuie très vite... L'histoire d'amour est maladroitement développée. De plus, la série prend un virage à partir de la moitié, sans doute pour rajouter du suspense et des rebondissements, mais en fait, ce changement déçoit encore plus.
On a préféré privilégier le fan service pour faire rire le public. C'est vrai que le principe de l'histoire est déjà assez osé : les jeunes filles de l'Aoi Academy sont attirées par Kazuki uniquement pour prendre les gènes de celui-ci, et vous imaginez bien de quelle manière elles veulent le faire ! Maburaho n'est pas non plus obscène, mais les scènes ecchi se succèdent sans cesse.
Un monde vite transformé en une avalanche de gags douteux...
L'humour permet aussi de dynamiser la série, mais du point de vue originalité et innovation, on a fait mieux. La jolie fille qui veut s'installer de force chez un garçon, c'est du déjà vu. Quant au harem de filles aux styles différents, mais séduisants, beaucoup d'animes ont déjà (sur)exploité cette idée.
Le scénario n'avance vraiment pas vite et on s'ennuie ferme au bout de quelques épisodes qui sonnent creux. Les personnages sont très hétéroclites, entre la douce Yuuna, l'introvertie fille samouraï Rin ou l'extravagante Kuriko. Ils sont donc très stéréotypés, mais réussissent un peu à rehausser le niveau de l'histoire. Cependant, il semble dommage que Yuuna suive une évolution régressive alors que Rin et Kuriko deviennent plus attachantes au fur et à mesure des épisodes. Les dessins sont très classiques, la qualité est moyenne, surtout au niveau des détails et décors, mais restent agréables à regarder.
L'explosion de couleurs (rien que les trois héroïnes aux cheveux roses, blonds et bleus) donne un côté très joyeux et sympathique à Maburaho. L'animation est bonne, sans plus. La musique est passe-partout, à part peut-être le générique qui a le chic de nous trotter dans la tête toute la journée. Sinon, il n'y a pas grand-chose à rajouter à cet anime plat.
Maburaho n'est vraiment pas un chef d'œuvre de l'animation japonaise, mais il peut détendre. Il partait d'une idée originale, mais mal exploitée. L'humour un peu graveleux est plus que lourd, mais le pire, c'est qu'il relève presque le niveau d'un anime vraiment médiocre. Si vous voulez perdre votre temps ou si vous aimez les histoires légères classiques avec de jolis dessins, mais dont l'intrigue est sans grand intérêt, Maburaho vous comblera.
