Zelphy Vol.1 - Actualité manga

Zelphy Vol.1 : Critiques

Kono Jinruiiki no Zelphy

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 01 Août 2014

Critique 1



Alors qu'il a déjà toutes les peines du monde à poursuivre convenablement Übel Blatt, Etorouji Shiono a récemment choisi de démarrer une nouvelle série, Zelphy, un récit qui a au moins le mérite de s'inscrire dans un genre pas forcément très visible en France, à savoir le space opera. Mais proposer une oeuvre dans un genre peu visible ne suffit pas forcément à faire une oeuvre digne d'intérêt. Ainsi, où se situe le premier tome de cette nouvelle oeuvre ?


Commençons par évoquer l'histoire, si tant est que vous y compreniez quelque chose, l'auteur ayant toujours eu un don pour compliquer inutilement la bonne mémorisation des éléments, en balançant notamment des noms invraisemblables, ce qu'il a déjà fait dans Übel Blatt.


Nous voici donc en l'an 1001 du calendrier de l'Aion, à une époque où tous les portails spatiaux sont dominés par l'alliance militaire interplanétaire des Gardiens de l'Aion (vive les noms à rallonge), une alliance qui a réussi à asseoir sa domination, notamment en faisant disparaître d'autres royaumes, dont le Royaume-Uni de Zaysion, dont notre héros Lysja Lion Ilphadzit (vive les noms compliqués à écrire) était le jeune prince. Ce dernier a désormais dû se faire une nouvelle place, mais après avoir été rejeté par l'armée à cause de sa faible constitution, le voici devenu plombier. Une condition de vie assez précaire, tout juste enjolivée par les visites de son amie d'enfance Swejnä bien que celle-ci travaille désormais pour les Gardiens de l'Aion, et qui n'entache en rien ses envies de découvrir les vastes étendues spatiales... Or, cette occasion de s'envoler ailleurs va lui être offerte après un enchaînement de circonstances pour le moins... ridicule, au bout duquel, après s'être attiré les foudres des Gardiens de l'Aion et du général Ixénis, le jeune garçon se retrouve à bord d'un vaisseau pirate, en compagnie d'Enoc, émérite chat-pirate balafré qui l'a sauvé, et de Pico Pico, une batterie multifonctions à intelligence artificielle.


Ainsi se présente la série, qui a pour l'instant beaucoup de mal à nous plonger dans son ambiance, car pour l'heure, on ne sait absolument pas sur quel pied danser avec un auteur qui, quand il n'effectue pas quelques clins d'oeil amusés et un peu parodiques envers d'autres oeuvres (Enoc est une copie féline d'Albator/Harlock, Pico Pico rappelle Star Wars..), tente maladroitement de mettre en place un scénario très nébuleux, qu'il complexifie jusqu'à la nausée alors que les choses sont finalement on ne peut plus simples.


En gros, on comprend que Lysja devra faire renaître de ses cendres son royaume disparu, afin d'en devenir le dirigeant et de contrer la méchante alliance. Ce qui, en langage Shiono, revient à dire que Lysja Lion Ilphadzit devra contrer l'alliance militaire interplanétaire des Gardiens de l'Aion et ressusciter le Royaume-Uni de l'expérience millénaire basée sur le projet du professeure Isabella Zaysion, en retrouvant la lumière du royaume de la mi-humanité et en reprenant l'expérience millénaire qui doit décider de l'avenir du genre humain. Dans cette quête, il sera amené à croiser encore d'autres protagonistes, dont Chjovdzaan, le contremaître de Badzdowmm (vive les noms imprononçables).


*Instant Doliprane*


Difficile de dire si tout ceci n'est qu'une énorme parodie de space opera, tant l'auteur semble la plupart du temps se prendre plutôt au sérieux. Pourtant, de nombreux éléments semblent clairement pencher vers la volonté comique avant tout. Il y a, bien sûr, les petits clins d'oeil évoqués précédemment, mais il y a également le concours de circonstances ridicule qui pousse notre héros à s'en aller, les quelques notes de fan service, et surtout le caractère un peu exubérant de certains personnages. En tête, le général Ixénis et ses penchants secrets, ou le lieutenant Alvera, jolie fliquette qui ne pense exclusivement qu'à sa carrière, au point d'avoir des réactions intéressées totalement visibles et décalées. Le problème, c'est que tout ceci est amené sans imagination, de façon totalement artificielle par un auteur qui semble se forcer. Les notes d'humour sont placées n'importe quand et tombent à plat, les quelques notes de fan service sont balancées n'importe comment et sont portées par des héroïnes clichées et insipides...


Il ne reste alors que les dessins, et là non plus ce n'est pas totalement satisfaisant. Certaines planches peuvent réellement impressionner, notamment au niveau des vaisseaux spatiaux qui, sans avoir un look très original, sont soignés, précis et possèdent un certain nombre de détails. De même, le look de la plupart des personnages est plutôt réussi, et, bien que souvent passe-partout, peut effectivement se prêter au fan service avec des demoiselles aux tenues très moulantes ou se faisant tripoter par leurs collègues sous la douche (hem, ça vaut ce que ça vaut). Mais d'une page à l'autre, les traits peuvent être très inégaux et beaucoup trop relâchés, comme faits à la va-vite. Quant aux brèves scènes plus vives, scènes d"'action", c'est plutôt l'hécatombe, tant elles sont molles et ne dynamisme pas du tout un récit embourbé dans sa narration pataude.


Au bout du compte, avec ce seul premier volume, difficile de dire où Etorouji Shiono va nous mener. Véritable space opera ? Parodie ? Le tome 2, sorti en même temps que le premier, nous en dira peut-être plus. Mais en attendant, sur le seul volume 1, c'est une oeuvre bancale, soporifique, aux personnages peu sympathiques et inintéressants, qui vous attend.


   


 


Critique 2


Auréolé du succès de son précédent titre, Ubel Blatt, Shiono Etorouji nous revient avec une nouvelle série, a mille lieux de la précédente, mais ce coup-ci chez un autre éditeur, à savoir Doki Doki, ce qui n’empêche pas ce dernier de mettre Ubel Blatt en avant dans la promotion de son nouveau titre.


Les humains ont dominé l'espace, ils se sont éparpillés à travers les galaxies donnant naissance à de nouvelles races dérivant de l'homo sapiens.


L'histoire commence en l'an 1001 de l'ère Aion, Lysja est un jeune prince déchu d'un royaume qui n'existe plus, qui se voit refuser son admission dans l'armée du fait de sa faible constitution, il se retrouve alors plombier sur une énorme station spatiale. À cause de circonstances aussi malheureuses que ridicules, il se voit contraint de quitter la station avec un équipage tout aussi ridicule : un chat pirate et un robot cubique n'étant pas doté du langage...on sent déjà que ça va voler haut !


Voilà donc le fier équipage de pirates qui va constituer les compagnons de notre jeune héros, et les voilà déjà partis vers de folles aventures.


L'auteur a ses fans et il les mérite, mais il a également ses détracteurs, et lui aussi il les mérite ! Son trait reconnaissable entre tous est fin et soigné, il donne vie à des personnages charismatiques, les plaçant dans des ambiances souvent uniques, mais il n'est pas le dernier à plonger dans des travers pitoyables tel que du fan service coquin sans le moindre intérêt (ça, on le retrouve déjà ici), des noms complexes et imprononçables (là encore quel intérêt? - et ça aussi on le retrouve) et surtout un rythme de parution navrant, d'ailleurs la première réaction qu'on pourrait avoir à propos de Zelphy est : « Mais pourquoi s'embourber avec une deuxième série alors qu'il se traîne avec la première ? » Ce n'est nullement rassurant pour le rythme de parution à venir de Zelphy. Cependant on peut supposer que l'auteur a voulu changer d'univers et quitter la dark fantasy pour la SF...mais maîtrise-t-il le sujet ? Car c'est bien ce qu'est Zelphy, une série de science-fiction avec ses codes.


Outre le changement d'univers, l'auteur s'essaie également à un changement de ton. Ici pas d'ambiance malsaine et sanglante façon Ubel Blatt, mais un coté décalé, second degré qui surprend grandement. Cela surprend pour la bonne raison qu'on ne s'attendait pas à ça de la part de l'auteur, à tel point qu'on ne sait pas si c'est une bonne ou une mauvaise surprise. Ce n'est peut-être pas ce que le lecteur est venu chercher en voyant sur la couverture l'autocollant « par l'auteur de Ubel Blatt », mais d'un autre côté cet humour peut s'avérer rafraîchissant s'il ne tombe pas dans le ridicule, ce qui est malheureusement le cas ici (mais là encore c'est surtout une question de perception).


Pour le moment cela part plutôt pas mal, l'auteur proposant des concepts intéressants tels que les différentes évolutions de l'espèce humaine, un personnage principale sympathique sans être non plus particulièrement attachant et des personnages secondaires qui eux laissent sceptiques...difficile donc de juger sur ce seul tome.


Au niveau des influences, deux références surtout sautent aux yeux : Gunnm pour cette humanité transformée, modifiée et ayant perdu ses racines ; on retrouve des créatures pseudo humaines qui n'auraient pas fait tache dans Gunnm. Mais également Captain Harlock (Albator) pour ce côté pirate fuyant la police de l'espace, sans oublier bien sur le vaisseau du héros et de ses compagnons qui rappelle grandement l'Arcadia.


Le dessin ne surprend pas, on sait de suite à qui on a à faire, il ne reste plus qu'à souhaiter que la narration soit moins confuse, mais pour le moment pas de souci à noter pour le moment.


Un premier tome intéressant, sans être transcendant pour autant, il suscite notre curiosité, mais ne va certainement pas déchaîner les passions comme cela a pu être le cas à une époque pour le premier titre de l'auteur. Il nous laisse l'impression de ne pas maîtriser ni l'univers ni le ton auquel il s'essaie.


On peut se faire une idée plus précise en lisant la suite, le second volume sortant en simultané avec le premier, mais on n'ira pas forcément se jeter dessus.




Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

12 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
8 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs