Wizard of the battlefield Vol.1 - Actualité manga
Wizard of the battlefield Vol.1 - Manga

Wizard of the battlefield Vol.1 : Critiques

Senjou no Mahou Tsukai

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 24 Juillet 2015

Critique 1


Derrière ce titre énigmatique se cache une petite série qui commence en faisant forte impression !
Doki Doki revient donc avec un récit guerrier à la fois sombre et touchant, utilisant une petite touche de fantastique...une recette qui semble fonctionner !

Une guerre oppose le grand empire Bandchou à la République de Lordland, mais une guerre pas tout à fait comme les autres puisqu'au cours de cette dernière chaque camp utilise des sorciers dans ses rangs ! Longtemps mis de côté, rejetés, les sorciers ont finalement été acceptés, et la magie fut reconnue dans le monde entier. Mais désormais ils sont perçus comme des armes humaines, utilisées tel des objets… Haru Amagi est une de ces sorcières, possédant le pouvoir de voir les vies humaines, ce qui lui permet de repérer quiconque sur un champ de bataille, ce qui fait d'elle un sniper redoutable, portant le surnom de « Diable noir ».
Appartenant au bataillon Furusawa de l'armée de Bandchou, notre jeune héroïne apprendra à faire confiance à ses camarades et se sentira enfin appartenir à une famille, se rapprochant de ses compagnons d'armes qui ne portent aucun préjugé la concernant elle et ses pouvoirs…
Mais suite à une attaque sournoise d'un autre sorcier, son bataillon est exterminé, ce qui provoquera un nouveau renfermement chez Haru, désormais désireuse de se venger, notamment du lieutenant Schneider, appelée « Altesse » par ses hommes !
Haru devra cependant à nouveau apprendre à faire confiance...

L'approche du titre se veut assez originale : des récits guerriers on en connaît des centaines, des histoires se déroulant sur les champs de bataille également. Des récits où les soldats possèdent des pouvoirs sont également fréquents (des pouvoirs propres ou des méchas…), mais ce qui surprend ici c'est que l'ensemble est présenté de manière réaliste, une guerre qui nous rappelle les guerres de tranchées de la première guerre mondiale, où seulement quelques rares individus possèdent des capacités surhumaines. Et ce sont donc ces rares personnes qui peuvent influer sur l'issue des batailles, et qui deviennent donc des objets de convoitise ou des cibles à éliminer en priorité.

Le titre nous propose une entrée en matière très rapide, où le contexte, le conflit, les forces en présences...tout nous est expliqué de manière concise, mais claire. On découvre rapidement notre héroïne et très vite on s'attache à elle et à ses camarades qui font preuve de prévenance envers elle...mais ce n'est que pour mieux nous secouer et nous surprendre avec l'élimination du bataillon Furusawa ! Une entrée en matière dure, sanglante et violente qui situe le ton de la série !
On ne pouvait pas s'attendre à cela, on pensait sincèrement que les personnages introduits seraient les compagnons de route de notre héroïne… l'effet est donc saisissant, et nous sommes presque aussi secoués que Haru. A partir de là la magie a déjà opéré et nous sommes conquis par le titre… Nous sommes donc totalement séduits dès le début, et la suite ne nous décevra pas.
On suit la convalescence de Haru qui décide de se refermer sur elle même pour ne plus connaître la souffrance de perdre à nouveau quelqu'un… C'est assez cliché, mais cela fonctionne et on comprend ses sentiments, notamment grâce au choix narratif de départ.
Mais la réalité la rattrape et elle est obligée d'intégrer un nouveau bataillon où elle fera la connaissance de nouveaux compagnons d'armes...et malgré sa volonté de ne pas s'impliquer émotionnellement, on sent déjà que certains auront un impact sur elle. En particulier le jeune Kaoru Kondo, un soldat peureux possédant le don de soigner les blessés, ou bien le charismatique et intrigant Tetsunoshin Kurakata, lieutenant de sa nouvelle unité. Ce dernier semble détenir les clés de certaines questions que le titre pose, mais pour l'heure il reste une énigme.

L'univers du titre se montre donc particulièrement séduisant, le concept est intéressant et a priori bien exploité, les personnages sont travaillés et attachants, le ton oscille entre grave, dramatique et plus léger avec pal mal de notes d'humour maîtrisées, mais ce qui séduit le plus c'est le personnage de Haru, qui sous des apparences de redoutable guerrière sanguinaire et impitoyable est en fait une jeune fille pleine de faiblesses et de fragilités. Sa force de caractère et sa détermination viennent forcer le respect, mais ce qui la rend véritablement touchante c'est justement cette fragilité qu'elle laisse apercevoir en début de tome…contrastant avec le visage qu'elle montre dans la seconde partie, une fois que les personnes capables de l'aider à surmonter ses peurs ne sont plus là, elle devient à nouveau la tueuse froide et vengeresse !

Le trait du jeune auteur est tout aussi séduisant que son héroïne, il est simple, mais efficace. Il n'a rien de bien original, mais il arrive à exprimer bon nombre de choses par des dessins soignés et détaillés. Il reste bien entendu améliorable, notamment au vu des « soldats anonymes » qui ont tous le même visage...mais c'est aussi une façon de renforcer ce côté anonyme de victimes de la guerre.
A cela s'ajoute une mise en scène efficace elle aussi rendant l'action claire et lisible, et donc agréable à la lecture.

Ce premier tome, bien plus que nous intriguer nous séduit littéralement, et déjà on regrette que la série ne s'étende pas sur plus de trois tomes !
17/20


Critique 2


Après le regretté Broken Blade et le très sympathique Husk of Eden, le nouveau récit guerrier des éditions Doki-Doki se nomme Wizard of the Battlefield, une oeuvre qui nous permet de découvrir en langue française le mangaka Daisuke Hiyama.

Au sein du Grand Empire Bandchou, certaines personnes assez rares étaient autrefois vues d'un mauvais oeil : celles ayant un pouvoir surnaturel qui leur valaient le surnom de sorciers. Mais en l'an 900 du calendrier continental, leur existence fut enfin officiellement acceptée avec la reconnaissance de la magie, bien qu'une certaine ségrégation envers les êtres dotés de pouvoirs magiques subsiste un peu partout.
Nous sommes désormais en l'an 915, et Haru Amagi est l'une de ces personnes ayant un pouvoir : celui de pouvoir distinguer les vies humaines, que celles-ci soient cachées derrière des murs, camouflées dans le brouillard... ce qui s'avère fort pratique en cas de guerre. C'est ainsi que la jeune orpheline, dans le cadre d'un conflit contre la Répuplique de Lordland, fut conscrite au sein d'un bataillon, le "Bataillon Furusawa". Elle qui était jusque là méprisée à cause de son pouvoir trouva en ce bataillon des hommes qui l'accueillirent avec le sourire et sans le moindre préjugé, si bien qu'elle s'est mise à les considérer comme une famille, et que c'est avant tout pour les protéger qu'elle tue inlassablement les ennemis à l'aide de son pouvoir, forgeant ainsi sa légende de "Diable Noir".
Mais soudainement, le bataillon est entièrement décimé par un mystérieux officier ennemi parvenu à s'infiltrer. Haru, seule survivante, vient de perdre tous ses camarades qu'elle aimait tant. Et en elle naît une profonde envie de vengeance. Elle le jure : elle retrouvera et tuera cet officier ses ses sbires, jusqu'à ce que sa soif de vengeance soit rassasiée...

Une histoire de vengeance dans un univers plutôt orienté fantasy où une guerre entre deux nations a lieu : concrètement, on ne peut pas dire que le fil conducteur de Wizard of the Battlefield soit spécialement original, mais le résultat s'avère particulièrement efficace.
Après une mise en place assez rapide, mais limpide, expliquant clairement le contexte (le conflit, le rôle que les sorciers/surdoués y tiennent, la façon dont on peut encore les considérer comme des parias malgré tout...) et ponctuée de notes d'humour sur le "Bataillon Furusawa" dégageant bien l'ambiance de famille que Haru y trouve, les choses sérieuses commencent avec la disparition du fameux bataillon et les débuts de la quête vengeresse de notre héroïne. Une quête qu'elle souhaite solitaire, afin de ne plus être blessée par la perte d'êtres chers et de faire en sorte que personne ne la regrette si elle en venait à mourir. Mais qu'elle le veuille ou non, elle devra bien se faire à la présence de nouvelles rencontres en intégrant une nouvelle équipe.
Parmi ces rencontres, il y a notamment Kaoru Kondô, un jeune aide-soignant ayant un pouvoir de "guérison" qu'il peine à utiliser depuis un traumatisme d'enfance, ou encore le lieutenant Tetsunoshin Kurakata, un homme aussi désinvolte que mystérieux semblant rechercher quelque chose de précis. Le premier commence déjà à évoluer, le deuxième amène quelques énigmes intrigantes, pour un résultat facilement immersif.
Mais le camp ennemi n'est pas en reste avec quelques figures qui se démarquent déjà, à commencer par la lieutenante Elsa Schneider, la cible de Haru que tout le monde nomme "Altesse". Ou encore le sous-lieutenant Schirah, adversaire ayant un don redoutable...

Au fil du volume, il y a donc une petite palette de personnages plutôt efficace qui se met en place, mais qu'on se le dise, c'est bien Haru qui fait tout le sel de ce volume ! Sous ses allures de gamine binoclarde, elle est une redoutable tueuse qui s'est taillé une solide réputation, réputation qui n'est toutefois pas suffisante pour que tout le monde la respecte, puisque le dénigrement envers les "surdoués"/sorciers peut encore être présent. Mais qu'elle soit crainte, admirée ou méprisée, Haru s'en balance royalement ! Elle n'est pas du genre à faire de cas de tout ça, et, mieux encore, n'hésite jamais à se lever contre les médisances, à s'énerver et à dire cash et dans un langage plutôt fleuri ce qu'elle pense, ce qui s'avère franchement amusant à plusieurs reprises ! On tient là une jeune héroïne qui, dans son genre, s'avère bien badass comme il faut... ce qui ne l'empêche aucunement d'être attachante, voire un peu touchante puisqu'elle cache clairement des fragilités derrière sa coquille de fille solitaire et caractérielle.

A cela, ajoutons un coup de crayon rudement efficace. Assez simple, mais soigné et expressif, le design des personnages fait très bien son office, de même que les décors qui sont à la fois clairs et assez travaillés, offrant même plus d'une fois des paysages originaux et immersifs : forêts aux grands arbres, canyons, ville plongée dans l'enfer de la bataille... Il faut aussi signaler la limpidité des scènes de combat, dynamiques et bénéficiant souvent d'un vrai talent de mise en scène, avec un découpage et des angles de vue très bien choisis.

En somme, on tient là une entrée en matière très efficace ! Avec son univers et son scénario plutôt simple, mais bien exposé, son absence de temps morts, ses visuels réussis et surtout son héroïne excellente dans son genre, Wizard of the Battlefield a tout du divertissement prometteur, d'autant que les dernières pages du tome proposent déjà un bon petit climax.

L'édition comporte quelques petites coquilles : une bulle vide, un oubli de mot au début, Kurakata qui devient Kurata à un moment... Mais pour le reste, c'est très satisfaisant. Notons que la traduction est assurée par un nom que l'on n'avait encore jamais vu : Tonton Yaya. Et le travail effectué est vraiment efficace, très vivant et immersif, surtout grâce au langage de Haru !
16/20


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
17 20
Note de la rédaction