Wet moon Vol.3 - Actualité manga
Wet moon Vol.3 - Manga

Wet moon Vol.3 : Critiques

Wet Moon

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 12 Septembre 2014

Traqué de partout, Sata poursuit sa quête en solitaire. Dans un épais dernier tome de 340 pages, sa fuite s'accélère de plus en plus, mais semble avoir de moins en moins de points de rattache. Autour de lui, tout s'écroule, sa seule ligne de mire reste la recherche de Kiwako Komiyama qui l'obsède toujours plus, et la frontière entre la réalité et les hallucinations paraît de moins en moins claire... en tout cas pour lui, car Atsushi Kaneko, de son côté, reste parfaitement maître de son récit.


Autant le dire tout de suite, l'auteur déjà tant apprécié sur Bambi et Soil est clairement au sommet de son art d'un point de vue graphique. Son utilisation des contrastes noirs/blancs est admirable et accentue sans cesse la sensation de fuite constante, de même que son découpage tantôt très serré pour faire monter la tension et le rythme, tantôt plus large pour nous faire profiter au mieux des hallucinations de Sata et de ce qu'on peut y comprendre en filigranes. Son trait épais, ses vues obliques et riches brouillant encore plus les pistes sont un régal, l'errance du personnage n'a jamais été si bien retranscrite et si intense, alors même que les dialogues sont souvent discrets ou absents.


Plongés aux côtés de Sata dans ses errances hallucinatoires, il nous est quasiment impossible de tout comprendre tout de suite, et pourtant l'auteur a su distiller habilement ses éléments de réponses, qu'il faudra avec plaisir aller dénicher dans une seconde lecture pour ceux qui ne sont pas totalement clairs. Qui est exactement Kiwako Komiyama, ce que représente Tamayama, ce qu'il s'est passé dans l'énigmatique cabane, le sentiment de culpabilité qui semble confiner notre héros dans sa folie... Avec en toile de fond une revisite presque mystique de la conquête de la Lune, les réponses sont là, des éléments comme la cicatrice ou les insectes qui envahissent les pages permettant de se repérer un peu dans le temps ou au milieu de ce monde mêlant réalité et délire.


Atsushi Kaneko nous sert un final grandiose dans son genre, visuellement éblouissant et scénaristiquement suffisamment retors, à la fois obtus et limpide, pour nous donner envie de nous replonger dans l'oeuvre au plus vite.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs