Coin de ciel bleu (un) Vol.1 - Actualité manga
Coin de ciel bleu (un) Vol.1 - Manga

Coin de ciel bleu (un) Vol.1 : Critiques

Yuru Yuru

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 10 Mai 2017

Haruka Arai est une adolescente aussi franche qu'étourdie et maladroite. Misaki Fujikura, elle, est une lycéenne très sociable et ouverte, bosseuse et visiblement sportive. Quant à Yuki Katase, elle est une élève douce, aimable, sérieuse et studieuse. Bien que très différentes, ces trois jeunes filles sont amies depuis le collège et vivent leur quotidien ensemble dans la joie et la bonne humeur. Entrant désormais au lycée, elles ne changent aucunement leur façon d'être et de vivre : entre petits plaisirs, rigolades, petites disputes ou découvertes, c'est unv ent de fraicheur qui règne à leurs côtés dans la petite ville côtière d'Aobato.

découvert en 2016 en France aux éditions Doki-Doki avec l'excellent Dédale, le mangaka Takamichi arrive cette fois-ci chez nobi nobi! avec une série d'un tout autre genre. De son nom original Yuru Yuru, Un Coin de Ciel Bleu fut le tout premier manga professionnel de l'artiste. Publiée de 2008 à 2013 dans le magazine Young King de Shonen Gahosha, cette série en couleurs est bouclée en trois volumes et ne nous propose rien d'autre qu'une agréable tranche de vie parsemée de petits moments de joie aux côtés de trois adolescentes énergiques.

Avec ce titre, il ne faut aucunement s'attendre à une histoire travaillée, mais bien uniquement à des petits instants de vie rafraîchissants. Le lecteur pourra d'abord être un peu décontenancé par l'absence totale de contextualisation, puisque le premier chapitre nous plonge directement aux côtés de ces jeunes lycéennes comme si on les connaissait déjà, et que les chapitres suivants, courts, voire parfois très courts (on va de deux à dix pages), se contentent vraiment de petits moments propices à faire passer le temps aux trois demoiselles dans une certaine insouciance : découverte d'un hamster adopté par Haruka, béguin de Misaki pour un certain Takasugi du club de basket, rencontre avec des colombars de Siebold ou avec un alpaga, dégustation de takoyaki "surprises" au wasabi pendant un festival d'été, rigolade au bord de la mer, séances photos...

L'auteur se contente de mettre en images des petits moments de bonheur simple, et pour cela il ancre son oeuvre dans un cadre propice au dépaysement, à savoir Aobato, petite ville fictive tirant son nom des fameux Colombars de Siebold (des sortes de pigeons de couleur essentiellement verte, que l'on trouve en Asie), et étant paisiblement nichée en bord de mer. Mais si chaque petit chapitre est indépendant, cela n'empêche pas Takamichi d'installer quelques figures secondaires qui pourront être récurrentes, à commencer par les oiseaux cités précédemment ! Et de fil en aiguille, on se plaît à observer ces trois jeunes filles pour découvrir plus en détail leurs traits de caractère, leur amitié, et leurs occupations plus présentes comme la photographie (Yuki est une photographe dans l'âme qui fait partie du club de photographie possède un appareil-photo réflex, tandis que Haruka s'y adonne aussi parfois).

La qualité première du titre est à cherche du côté des dessins, entièrement couleur ! Plus que le manga (Un Coin de Ciel Bleu et Dédale sont d'ailleurs ses seules séries à ce jour), Takamichi s'est surtout taillé une petite réputation dans le domaine de l'illustration, et il met ce talent au service de sa série en dévoilant des planches aux couleurs souvent assez nuancées, ainsi que trois demoiselles aux bouilles amusantes et pleines de fraîcheur. On pourra simplement regretter des décors au rendu parfois un peu trop "numérique", ce qui sert un peu moins efficacement la beauté de certains paysages.

nobi nobi ! a eu à coeur d'offrir à ce titre une très belle édition. Si chacun se fera son avis sur le choix du sens de lecture occidental (un choix que l'éditeur a fait pour faciliter la lecture aux plus jeunes), il n'y a rien à reprocher à la qualité du papier glacé bien épais, qui rend honneur aux visuels de Takamichi et à sa gestion des couleurs. La traduction d'Emmanuel Bonavita est soignée, les différents choix de couleurs dans les dialogues amènent encore plus de fraîcheur à la lecture. Après les 120 pages de lecture, on découvre avec plaisir pas mal de petits bonus : présentations des personnages, lexique sur différents éléments japonais ou non, petite galerie d'illustrations, et croquis de l'illustration de couverture.

Sans aller chercher très loin, Un Coin de Ciel Bleu est une petite tranche de vie agréable et dépaysante, portée par le travail visuel de Takamichi et par trois héroïnes rafraîchissantes et amusantes à suivre dans leur quotidien empli de petites joies simples


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction