Resident Evil - Heavenly Island Vol.1 - Actualité manga
Resident Evil - Heavenly Island Vol.1 - Manga

Resident Evil - Heavenly Island Vol.1 : Critiques

Biohazard - Heavenly Island

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 10 Août 2015

Après le très sympathique Marhawa Desire, l’auteur Naoki Serizawa (que nous connaissons notamment pour Saru Lock) n’abandonne pas la saga Resident Evil et développe un scénario de Capcom sur une nouvelle série toute récente au Japon, que Kurokawa ne tarde pas à nous proposer. Et la couverture de ce premier opus a de quoi retenir notre attention : à la fois chaude et dégoutante, Heavenly Island semble changer de formule pour ce nouveau récit et après le carnage dans une université, l’horreur se déplace au sein d’une troupe d’idoles, au milieu d’un show télévisé.

La paradisiaque île de Tortuga s’apprête à accueillir « Idol Survival », un programme de téléréalité présentant de jeunes célébrités, de bikinis vêtues et soumise à des épreuves de survie. Assistant réalisateur, Takeru Tominaga est bien content de participer au projet car il y retrouve Mayu, une idole avec laquelle il a déjà travaillé quelques temps auparavant. Mais dès le début du jeu, le cauchemar rattrape Takeru et ces superbes créatures : un être aussi étrange que dangereux rode, et il n’hésite pas à massacrer les candidates.
Au même moment, Claire Redfield, agent de Terrasave, enquête sur l’île voisine où un poisson victime d’évolution biologique a été retrouvé. Il se pourrait bien que le bioterrorisme frappe l’île de Tortuga…

Pour son nouveau manga, Resident Evil change d’ambiance et nous mène dans un cadre paradisiaque où des demoiselles en bikinis et à poitrine généreuse s’apprêtent à côtoyer le cauchemar. Difficile de ne pas se croire dans la première série B venue où un jeune homme, ici le maladroit Takeru, va côtoyer de charmantes et inaccessibles jeunes filles avant de se retrouver en plein cœur du carnage. De ce point de vue, ce tome est bien différent des précédentes histoires de Resident Evil, tous supports confondus, à tel point que l’ennemi que va affronter le jeune homme n’est pour l’heure pas indiquée comme une arme biologique. Si on apprécie l’angoisse générée par les courses-poursuites avec cet étrange personnage, le reste de l’histoire du point de vue de Takeru n’a pas grand-chose pour passionner. L’idole Mayu Yûki a beau être ravissante et aux formes généreuses, sa psychologie est on ne peut plus classique et sa relation avec le héros banale à souhait en plus d’être agrémentée de quelques répliques dignes de nanars.

Mais fort heureusement, en parallèle est développée l’intrigue de Claire Redfield et d’Inès, son compagnon d’aventure le temps de ce récit. C’est de ce point de vue que la dimension bioterroriste de la série est mise en avant et les différents mystères soulevés. Le tout fait relativement bien son effet, présentant les grands dangers qui menace la population tout en piquant notre curiosité avec des mystères, l’un des principaux survenant en toute fin de volume. Voilà donc l’intrigue telle qu’un fan de Resident Evil la réclame : scénaristiquement très simple mais liée avec une multitude d’éléments antérieurs de la saga. Et c’est justement ce point qui empêchera peut-être Heavenly Island d’être une série accessible aux néophytes de Resident Evil. Attendons de voir ce que l’intrigue nous réserve mais en multipliant les références aux faits passés, et ce même s’ils sont rapidement expliqués, cette nouvelle série pourrait bien se relier entièrement à certains jeux de la licence, ce qui ne serait pas anodin puisque Heavenly Island est présenté comme un chapitre en phase avec Resident Evil Revelations 2, dernier chapitre en date de la saga vidéoludique de Capcom.

Depuis Marhawa Desire, le dessin de Naoki Serizawa n’a pas vraiment changé. Il reste très dense et maitrisé dans son style, sans compter que le mangaka prend toujours plaisir à dessiner de belles femmes en tenues légères. La richesse du trait permet aussi de fouiller les arrière-plans… et les créatures. Bien qu’elles soient en nombre réduit pour l’instant, les victimes de virus et armes biologiques diverses sont parfaitement dégoûtantes et en phase avec l’univers de la série et visuellement, c’est le principal que nous demandons à l’œuvre. Gageons que le travail sur Claire Redfield est plutôt surprenant et si les jeux mais aussi les films d’animation savaient garder une cohérence esthétique sur le personnage, Claire est méconnaissable dans la version que nous propose Naoki Serizawa, et le personnage a quelque peu perdu de son charme.

Du côté de l’édition, Kurokawa ne fait aucune fausse note. On apprécie ainsi la traduction qui est cohérente avec l’univers de la série, preuve que l’éditeur respecte ses adaptations de jeux-vidéo. La présence de quelques pages couleur en début de tome est aussi appréciable et nous plonge immédiatement dans l’ambiance de Resident Evil.

La seconde série manga de Resident Evil associe pour l’instant une intrigue très série B à un scénario qui s’ancre complètement dans l’histoire de la saga. Comme pour Marhawa Desire, nous suivons les chemins d’un nouveau personnage et d’un vétéran de la licence jusqu’à ce que ceux-ci se croisent et expliquent les secrets de cette nouvelle œuvre. Pour l’instant, ça reste très efficace grâce à la partie sur Claire et davantage surfait pour l’aventure de Takeru, mais la lecture se fait sans grand mal. Néanmoins, les aspects importants de ce premier tome sont bien plus appréciables si on possède des connaissances préalables de l’univers de Resident Evil.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs