Pokémon - la grande aventure - Rouge feu et Vert feuille / Emeraude Vol.1 - Actualité manga

Pokémon - la grande aventure - Rouge feu et Vert feuille / Emeraude Vol.1 : Critiques

Poketto Monsutā Faia Reddo - Rīfu Gurīn

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 26 Avril 2017

Doucement, mais sûrement, Kurokawa continue d’éditer la saga manga Pokémon Special, dite « La Grande Aventure », en plusieurs saisons distinctes. Si les arcs récents du manga profitent de volumes simples, les plus anciens sont proposés sous la forme d’épais pavés, et c’est pourquoi l’arc qui succède à Rubis & Saphir ne déroge pas à la règle. Mais le parti-pris de l’éditeur est assez inédit puisque cette fois-ci, Kurokawa décide de condenser deux courts-arcs en une seule série de quatre gros volumes : les parties Rouge-feu / Vert-feuille et Emeraude, soit les tomes 23 à 29 du manga d’origine. Difficile de dire si la liaison des deux arcs en une série sera justifiée par le scénario, mais pour l’heure, c’est toujours avec un grand plaisir qu’on se replonge dans la saga graphique de Hidenori Kusaka et Satoshi Yamamoto.

Six mois se sont écoulés depuis l’aventure de Rubis et Saphir et le désastre de Hoenn. Dans le Kanto, Rouge, Bleu et Verte ont continué à mûrir en tant que dresseurs, mais de nouveaux mystérieux événements vont venir les frapper. Tandis que Verte s’apprête à rencontrer ses parents biologiques qu’elle n’a jamais connus, Rouge et Bleu reçoivent un message du professeur Chen qui souhaite leur reprendre leurs pokédex… Aussitôt, les deux dresseurs partent mener leur enquête et doivent se rendre aux îles Sevii. Au même moment, alors que Verte se rend aussi sur l’archipel, ses parents se font capturer sous ses yeux, par un étrange pokémon aux pouvoirs incroyables… Quel sombre complot peut-il se tramer derrière cette multitude d’événements ?

Alors que la fin de la parution de l'arc Or et Argent est assez fraîche dans l’hexagone, nous retrouvons de nouveau les héros de la première génération à travers une aventure inédite, basée sur les versions Rouge-feu et Vert-feuille du jeu vidéo. Bien entendu, comme d’habitude, les œuvres vidéoludiques ne sont là que pour apporter quelques éléments, et le manga va entreprendre une aventure avec son lot d’inédit, en prenant surtout des remakes de Rouge, Vert et Bleu les ingrédients inédits qu’ils apportaient, à savoir l’aventure aux îles Sevii.

Sachant que l’arc est à mettre dans la continuité du cycle des deux premières générations, le récit considère que nous sommes en terrain connu. Il se focalise alors rapidement sur son intrigue et ses nombreux enjeux qui permettent de propulser l’aventure assez vite, sans passer par les éternelles phases de présentation de l’univers. Dès lors, la recette de ce premier volume de Rouge-feu et Vert-feuille (appelons le RFVF) fonctionne plutôt bien tant il réunit tous les ingrédients du premier arc : les combats de succèdent et s’alternent avec des séquences d’entraînement, bon nombre de créatures sont mises à contribution et il règne toujours une dimension stratégique dans les affrontements, rendant les duels moins bêtas que dans l’anime de la franchise. Alors oui, le schéma se révèle assez classique une fois la palpitante phase d’exposition achevée, le tout peut se révéler assez commun si on le met en comparaison avec d’autres séries, mais par rapport à l’univers, le récit fonctionne sans mal, d’autant plus qu’il garde nombre de surprises narratives sous le coude.

Car dans ce nouvel arc, on se questionne bien sur les mystères qui se cachent derrière Deoxys, pokémon légendaire que les aficionados des monstres de poche auront rapidement reconnu. Et comme d’habitude, c’est avec un soin assez minutieux que Hidenori Kusaka a préparé son scénario. Ainsi, les anciens personnages (et de nouveaux) interviendront au fil de l’avancée des chapitres, sans qu’il y ait directement un lien entre tout ce beau monde au tout départ. Le scénario finit pourtant par progresser et réserve quelques surprises, que ce soit dans le retour parfois inattendu de quelques personnages ou dans les développements qui pourraient en découler. Nous n’en dirons pas trop, mais la très bonne idée de la fin de tome est d’exploiter un lien entre deux figures qui n’avait pas été dévoilé dans l’arc Or et Argent, mais dont les fans connaissent l’existence grâce aux jeux. Ainsi, on est pris d’une certaine impatience à l’idée du second volume.

Côté édition, Kurokawa continue de livrer de volumineux pavés à la prise en main agréable. On s’étonnera peut-être de la maigre épaisseur du volume en comparaison des précédents, tout en sachant que l’arc RFVF est assez court et a dû bénéficier d’un découpage minutieux si l’éditeur voulait l’associer au chapitre Emeraude.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs