Oméga - Alien mégalo sous contrôle Vol.1 - Actualité manga
Oméga - Alien mégalo sous contrôle Vol.1 - Manga

Oméga - Alien mégalo sous contrôle Vol.1 : Critiques

Dezicon

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 25 Mars 2016

Critique 1


Et encore un shonen, un ! Alors que le marché croule sous de nombreux shonens intéressants, il est difficile de tirer son épingle du jeu, et ça le sera d'autant plus pour celui-ci qui ne paye pas de mine malgré quelques qualités non négligeables !
Kaze, qui nous offre la possibilité de lire ce titre, nous le propose avec un titre français assez peu engageant : « Omega – alien mégalo sous contrôle ». Derrière ce titre à rallonge se cache une volonté d'attirer un public recherchant plus l'humour que l'action, car c'est en effet ce qui caractérise ce titre.
Terminé au Japon en seulement trois volumes, ce n'est jamais bon signe pour un shonen, série se prêtant assez bien à une durée plus conséquente. Mais il s'agit là du premier titre de son auteur qui fait ici ses armes avec un récit simple, mais amusant…

Digiraoki Seka Omega est tout simplement l'être le plus puissant de l'univers ! Tyran sans vergogne, il conquiert, asservit et détruit les planètes et peuples de l'univers qui se trouvent sur sa route. Et sa prochaine cible n'est autre que la Terre ! Atterrissant plutôt violemment dans la station thermale de Shino Hoshino il ne sera pas au bout de ses surprises. Le suivant de peu, un de ses ennemis l'attaque et parvient à réduire sa puissance et le contrôler grâce à une manette (ressemblant à un pad de console) qui finira entre les mains de Hoshino ! Cette dernière, jeune fille forte au caractère bien trempé se rêve en justicière, mais de par la violence qui la caractérise, est perçue par tous comme une racaille, à son grand désespoir.
Grâce à cette télécommande, elle va réduire à l'état de servitude Oméga passant du statut de tyran surpuissant à celui de larbin. Mais il va s'avérer bien utile pour lutter contre d'autres menaces extraterrestres !

Il faut au moins reconnaître à la série un pitch de départ plutôt original et bien trouvé, même si par la suite, ce n'est certainement pas l'originalité qui la caractérisera.
Mais avant d'être un shonen d'action, Omega se veut avant tout être un titre humoristique, et cela passe par le binôme composé de Hoshino et de Omega. Au fil du récit on constate (et sans surprise) qu'ils vont s'amadouer l'un l'autre et adapter leurs comportements en fonction des moments qu'ils auront passés ensemble, mais le personnage le plus comique du titre, et ce sera à ses dépens, est bien sur Omega.
Ce dernier, mégalo comme le laisse supposer le titre, n'a aucun respect pour les faibles qu'il méprise et martyrise...mais les rapports de force vont s'inverser et il va à son tour devenir un être faible subissant les humiliations des plus forts (c'est-à-dire tout le monde). Ce dernier va conserver son mépris et ses rêves de conquêtes auxquels vont désormais s'ajouter un incroyable désir de vengeance, et pour le coup le voir se prendre au sérieux, prendre les gens de haut avant de se faire humilier a vraiment quelque chose d'amusant. L'auteur réussissant à faire naître un véritable comique de situation, par exemple la scène où Omega va tenter de réduire en esclavage un chat qu'il finira par trouver trop mignon…
Hoshino n'est pas en reste, mais n'est assurément pas la figure comique du titre. Elle se montre plus attachante et l'auteur va tenter de lui créer un passé, jouant avec les codes du genre. Et il faut reconnaître que c'est plutôt plaisant d'avoir ici un personnage féminin fort qui ne se fait pas voler la vedette, mais qui aurait tendance à la voler.

Mais malheureusement c'est bien la seule chose originale et on devine la naïveté et le manque d'expérience de l'auteur tout au long de ce premier tome.
Ne serait-ce que l'arrivée d'Omega à quelque chose d'agaçant ! Il possède un corps électrique, il atterrit dans un bain thermal, il a les pieds dans l'eau, son corps est parcouru d'électricité et...rien du tout ! Tout se passe bien, personne n'est électrocuté, l'auteur fait tout simplement abstraction des règles élémentaires de la physique !
Ensuite l'auteur nous plonge dans des affrontements qui pour le coup ne semblent plus avoir leur place ici, comme s'il n'avait pas réussi à trancher entre shonen humoristique ou shonen d'action, il tente de jouer sur les deux tableaux, mais sur le deuxième point il se montre bien moins efficace que sur le premier. L'action est mal mise en scène, presque illisible, et se termine par une conclusion convenue et sans grand intérêt.
Il aurait sans doute mieux valu s'en tenir à l'humour, peut être que la série aurait mieux fonctionné sur le long terme et ne se serait pas terminé aussi vite.

Graphiquement c'est par contre très efficace, le trait est fin et soigné, les personnages sont facilement reconnaissables, le dessin fait quelque peu penser à celui de « Hell's kitchen », très rapidement on ressent une vraie patte et un véritable potentiel pour ce jeune auteur.

Un premier tome sympathique, qui le se lit facilement, et même si on devine que la série ne restera pas dans les annales avec seulement trois volumes, cela n’empêche pas de prendre du plaisir à la lecture, ce qui n'est déjà pas mal !


Critique 2


La nouveauté shônen 2016 de Kazé n’est pas un énième titre issu du Shônen Jump, mais bien un récit d’humour pris à l’éditeur Shogakukan. Omega – Alien mégalo sous contrôle, ou « Dezicon » de son titre original, est un titre qui s’ancre clairement dans la même catégorie qu’un Beelzebub grâce à un mélange d’action, d’humour et de surnaturel. Tomohito Oda signe ici sa première série, une série d’ailleurs achevée en trois volumes, ce qui est mauvais présage pour un shônen, car souvent symbole d’arrêt précipité pour manque de succès… Mais avant de partir défaitiste, il convient d’apprécier ce premier volet qui, s’il n’apporte clairement rien de nouveau par rapport à d’autres manga, a pour mérite d’être une lecture divertissante.

Extra-terrestre, Omega est la créature la plus puissante de l’univers et sa prochaine cible est la Terre. Il fait la rencontre de Shiho Hoshino, une fille dotée d’une grande force utilisant ses talents pour faire régner la justice, mais de manière si violente qu’elle est souvent prise pour une racaille. Par un concours de circonstances, la force d’Omega se trouve être prise au piège et seule une télécommande peut lui permettre de la déployer, télécommande qui deviendra la possession de… Shiho ! De maître de l’univers, Omega devient alors larbin dans une station thermale, mais face aux invasions extra-terrestres qui menacent la planète, il se pourrait bien que Shiho ait besoin de la force de son sous-fifre…

Comme Beelzebub, Omega cherche à rire d’une grande figure de puissance tournée en dérision, obéissant aux ordres d’un personnage fort, ici en la personne de Shiho. Sauf que le titre plante un contexte surnaturel lié aux extra-terrestres qui pourrait lui permettre de tirer son épingle du jeu. Mais pour l’heure, le tout est surtout un prétexte à apporter différents dangers et déployer la combinaison Shiho/Omega face à des adversaires, en jouant évidemment sur l’humour de l’esclavagisme d’Omega, mais en apportant aussi une certaine dose d’action, ingrédient très présent dans ce premier opus sans pour autant partir dans des batailles épiques. Le tout est alors très classique, souvent délirant, mais globalement survolté, à l’image d’Omega dont la véritable nature est pour le moins électrisante.

Ce premier tome ne surprend donc pas ou peu, et cela passe d’abord par la construction très basique des personnages. Shiho et Omega sont deux êtres aux psychologies différentes, mais qui s’influencent au fil du temps, laissant entrevoir à certains instants des facettes différentes d’eux-mêmes, mais ce tout en empêchant une évolution trop rapide des deux protagonistes. A côté de ça, les différents événements eux-mêmes ne surprendront pas par leur originalité, le tout aboutissant à une lecture agréable pour les fans du genre, mais qui ne cherche jamais à être audacieuse… sauf à un moment où un rebondissement est bien mené, prenant à contrepied l’un des clichés de ce genre de shônen où le héros s’entoure souvent de boulets. Le convenu est alors maître dans ce premier tome et étant donné que la série a été arrêtée au bout de trois volets, on semble déjà connaître les raisons de cette fin précipitée. Néanmoins, laissons le bénéfice du doute aux deux opus suivants, certains titres de cet acabit ayant déjà développé quelques richesses après avoir posé les bases de leurs récits.

Là où Omega se rattrape largement, c’est sur son dessin certes basique, mais déjà maîtrisé par l’auteur qui propose des planches visuellement plaisantes. Le seul gros souci réside dans le découpage d’une action souvent très floue, mais pour le reste, Omega s’avère assez beau, manquant de détails dans les arrière-plans, mais proposant des personnages bien grattés sur le papier. Avec de l’exercice, Tomohito Oda pourrait aller assez loin sur cet aspect de ses œuvres.

L’édition de Kazé est fidèle à ce que l’éditeur propose sur ses shônen. La traduction est bonne, surtout au niveau de son adaptation et on ne dénote pas de problème d’impression particulier. Reste peut-être que l’éditeur a cherché à trop en fait sur le titre et plus particulièrement son sous-titre, dans le but d’ancrer la série dans un style très Beelzebub et séduire les amateurs du genre, mais reniant du coup totalement le titre original de l’œuvre.

Sympathique, mais pas étonnant, joli, mais ne prenant jamais de risques, ce premier tome d’Omega sera sans nul doute un divertissement agréable pour les amateurs du genre, en particulier ceux qui cherchent un divertissement délirant sans chercher la complexité d’une grosse intrigue ni des combats démesurés. Le fait que la série s’arrête dans seulement deux tomes nous empêche de croire à un véritable développement du récit, mais à défaut, Omega sera sûrement un titre convenable dans sa globalité.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

13 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
14 20
Note de la rédaction