Nisekoi - Amours, mensonges et yakuzas! Vol.10 : Critiques Celle qu'il aime

Au milieu de toutes les aventures que vit Raku entouré de sa fausse petite-amie et d’une flopée de jolies demoiselles, il y a bien une nouvelle qui va le chambouler : Maiko, son meilleur ami, est bel et bien amoureux d’une fille. Bien qu’il tienne cette information secrète, Maiko va devoir s’expliquer auprès de son camarade lorsque leur professeur, Mademoiselle Kyôko, annonce ses fiançailles et son départ de l’établissement…

C’est le cas de le dire, Nisekoi continue d’avoir le cul entre deux chaises. D’abord, il y a ces chapitres qui ne font pas avancer l’intrigue et se contentent de reprendre les concepts phares des comédies sentimentales pour composer des petites histoires humoristiques et de plus en plus olé olé durant lesquelles Raku est mis à mal par son entourage féminin, et où le côté franche camaraderie de l’œuvre est renforcé. En soi, ce genre de chapitres n’est pas forcément gênant, mais ils deviennent de plus en plus nombreux depuis quelques opus et éclipsent littéralement l’intrigue, comme s’il s’agissait de scénarios de remplissage afin de tirer la série en longueur et éviter qu’elle s’achève avant la vingtaine de tomes. On ne s’ennuie pas, certes, mais quand on sait que Nisekoi brille bien plus par ses arcs narratifs construits, on regrette le parti-pris de Naoshi Komi.

L’intrigue va pourtant bien évoluer dans ce tome, surtout sur sa fin puisqu’une brillante idée du mangaka va permettre une grande pirouette scénaristique afin de chambouler les rôles des personnages de la série. Cela peut-être de manière temporaire et se conclure en queue de poisson, mais gageons que l’auteur est bien décidé à donner quelques pistes supplémentaires durant cet arc pour ne pas en faire une banale série de gags. Qui plus est, voilà l’occasion pour Chitoge de se montrer davantage sincère, de même pour Raku qui… est le centre des attentions, mais d’une manière inédite !

Et puisque nous parlons de sincérité, nombre de personnages vont devoir exposer leurs sentiments noir sur blanc à travers une trilogie de chapitre centrée cette fois sur Maiko, le meilleur ami et Raku et accessoirement la figure du pitre de la série. Mais cette fois, place aux tourments amoureux du jeune homme et force est de constater que cette courte partie change notre opinion sur le personnage. Naoshi Komi parvient alors à justifier sa psychologie, le rendre attachant, mais aussi donner beaucoup de panache à certains personnages comme Tsugumi qui, au fil des chapitres, s’accepte de plus en plus et marque une véritable évolution. A ce stade, la tueuse à gages est bien le personnage le plus réussi de Nisekoi.

En définitive, après quelques tomes sympathiques, mais seulement « moyens », Nisekoi renoue avec les qualités qui ont fait ses heures de gloire. Malgré quelques chapitres bouche-trous qui permettent néanmoins d’apprécier les demoiselles en petites tenues, de très bonnes idées viennent ponctuer ce tome et ouvrent la voie vers un futur tome onze d’excellente facture. C’est maintenant au mangaka de confirmer nos hypothèses…