King's Game Origin Vol.1 - Actualité manga

King's Game Origin Vol.1 : Critiques

Ôsama game - kigen

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 25 Février 2015

Critique 1



Au cœur des années 70, le village reculé de Yonaki et sa trentaine d’habitants était reclus du monde, ses autochtones vivant en autarcie. Kazunari et Natsuko Honda sont deux villageois, adolescents et cousins, mais aussi amoureux, bien que leur idylle soit très mal perçue par leurs semblables. Leur quotidien se voit chambouler lorsqu’un de leurs amis reçoit une lettre invitant le village à participer à un jeu du roi, les gages qui attendent ceux qui ne s’y plient pas étant la mort. Et rapidement, les premiers cadavres vont s’accumuler, sans que personne ne comprenne l’origine de ce carnage…


Le phénomène King’s Game ne s’arrête pas puisqu’à peine la seconde partie de l’histoire conclut en France, la troisième saison pointe le bout de son nez. Tirerait-on trop sur la corde ? Pas vraiment puisque le chapitre « Origin » ne fait qu’adapter le troisième roman (sur cinq) de la saga littéraire nippone et ne fait que suivre le scénario écrit par l’auteur originel. De plus, le titre s’apprête à lever le voile du premier jeu du roi, évoqué à maintes reprises dans les deux premières saisons, raison de plus pour ne pas bouder son plaisir.


Les deux premières séries se sont avérées très satisfaisantes, mais souffraient toutes deux de révélations grotesques et peu convaincantes qui s’opposaient et créaient une incohérence. On pouvait donc ressentir une appréhension à démarrer cette saison 3 qui, fort heureusement, renouvelle complètement la saga avec un cadre bien différent des deux récits précédents. Cette fois, il n’est plus question d’une classe de lycéens puisque tout un village participe au jeu, un village replié sur lui-même et presque coupé avec l’extérieur. Ainsi, si les titres précédents jouaient énormément sur la possibilité aux élèves de se mouvoir librement et d’évoluer dans une métropole, Origin préfère se couper du monde pour garantir une ambiance claustrophobe. A ceci s’ajoute la mentalité vieillotte des habitants du village de Yonaki, peu enclins à croire en le jeu du roi… La poignée de héros étant livrée à elle-même dans un cauchemar sans échappatoire, l’ambiance de ce King’s Game Origin est d’ores et déjà des plus prenantes. Le titre est voué, on l’espère, à donner des informations convaincantes et nous expliquer les prémices du jeu du roi, c’est donc avec plaisir que l’on accueille ce frisson d’un genre nouveau dans la saga.


Après avoir donné des informations peu convaincantes sur les origines du jeu, l’auteur originel semble vouloir aborder le problème à sa source avec cette série remontant aux origines du carnage. Ainsi, quelques premières interrogations sont déjà mises en avant sur ce premier volume, notamment par le biais de l’héroïne qui porte tout simplement le même nom qu’un personnage de King’s Game Extrem, saison censée se dérouler près de trente ans après le chapitre Origin. Ceux qui ont lu le premier tome du roman peuvent avoir quelques idées, le nom de « Natsuko Honda » revenant à de nombreuses reprises et en tenant compte du background de la demoiselle, des idées émergent assez rapidement, mais c’est très certainement le futur dernier tome de cette troisième saison qui nous donnera quelques vérités. Dans tous les cas, le mystère autour du jeu n’aura jamais été aussi grand, renforçant ainsi l’atmosphère à la fois angoissante et énigmatique de l’œuvre.


A nouvelle partie, nouveaux héros, et la poignée de personnages principaux est représentée par des adolescents aux tempéraments assez variés, mais contenant quelques clichés qui nous empêchent de nous attacher plus que ça à ces nouveaux compagnons. Seuls Kazunari et Natsuko nous apparaissent comme véritablement sympathique, car symboles de ces individus dépassés par un village rétrograde duquel ils ne peuvent s’échapper. Néanmoins, gageons qu’entre le héros prêt à sauver tout le monde, à l’instar de Nobuaki, et la jeune fille sensible, les protagonistes ne brillent pour l’instant pas par leur originalité. Mais étant donné l’hécatombe imminente, c’est avec une certaine peine qu’on les imagine déjà perdre un à un les membres de leur entourage.


Pour cette troisième saison de King’s Game, c’est un nouveau dessinateur qui fait son intervention. J-Ta Yamada, un auteur que les Français ont connu furtivement par les deux premiers tomes des Chemins vers après-demain avant que la série ne soit abandonnée. Son style se rapproche davantage de celui de Renji Kuriyama sur la seconde saison de la saga, les effusions de sang en moins puisque ce premier tome est avare en séquences sanguinolentes ou, quand il y en a, fait le nécessaire pour ne pas tout dévoiler. Gageons toutefois que lorsqu’il s’agit de dépeindre l’horreur de manière mystique, l’auteur regorge de bonnes idées, ne serait-ce qu’avec l’entrée en scène du jeu du roi par une métaphore qui a de quoi donner des frissons dans le dos.


Revenir sur l’édition de Ki-oon n’aurait pas grand sens puisque l’éditeur a toujours su proposer un travail exemplaire sur les volumes de la saga King’s Game. Une fois encore, la traduction impose une lecture fluide et le livre proposé reste d’excellente facture, une nouvelle bonne copie pour l’éditeur, donc.


Après une fin de King’s Game Extrem réussie, mais dont les révélations finales, incohérentes et tombées comme un cheveu sur la soupe, sonnaient comme un pétard mouillé, King’s Game Origin narre les prémices du fléau en instaurant une ambiance inédite dans un village isolé, ce qui ne manque pas d’apporter une ambiance similaire à celle connue sur « Shi Ki »… mais à la sauce de l’œuvre de Nobuaki Kanazawa. En attendant de voir l’impact qu’aura la série sur la saga, on est impatients de connaître l’évolution du carnage sur le village de Yonaki, car nous savons d’ores et déjà quel funeste destin attend les villageois.






Critique 2


Tout comme il l'avait fait pour les deux précédentes saisons, alors même que le dernier tome de la première sortait, le premier de la seconde saison paraissait en même temps, et bien Ki-oon récidive, puisque la sortie du dernier tome de King's Game Extrem (la seconde saison donc) est accompagnée du premier tome de cette nouvelle série : King's game origin !


Comme son nom nous le promet, nous plongeons aux origines du jeu du roi, la première fois que celui-ci s'est manifesté, et pour cela nous replongeons dans les années 70.


Nous sommes au beau milieu de l'été 1977, dans un petit village de montagne totalement isolé, seule une unique petite route y mène, presque personne n'en sort et presque personne n'y rentre. Au milieu de ce village perdu, un petit groupe d'adolescents...l'un d'entre eux a trouvé un étrange courrier dans sa boîte aux lettres : un défi est proposé par un mystérieux « roi ». Ceux qui ne relèveront pas ce défi mourront. Personne n'y croit vraiment, mais après tout cela pourrait être amusant. Seuls deux enfants ne remplissent pas les conditions, mais qu'importe, ce n'est qu'un jeu après tout. Le lendemain matin, les deux enfants en question sont retrouvés morts...la panique s’empare alors du village…


Le phénomène King's game prend de l'ampleur au fil des mois, et suscite de plus en plus la curiosité. Mais de grosses attentes tournent autour de cette troisième saison, et ce pour une principale raison : si les deux premières étaient passionnantes et prenantes, leurs fins étaient très décevantes, voire carrément catastrophiques pour la seconde ! Le fait de replonger aux origines pourrait tout corriger et permettre d'avoir une autre vision des deux premières saisons !


Changement total de cadre donc, puisque nous faisons un bon dans le temps et dans l'espace ! Qui dit années 70 dit pas de téléphones portables, par conséquent les ordres du roi doivent arriver d'une autre manière...ce sera donc par courrier ! Et mine de rien, rien que ça, ça soulage énormément et annule purement et simplement la théorie pourrie qui concluait le denier tome de KG Extreme : le virus mortel et intelligent qui piratait les téléphones...au secours !


Donc qui dit pas de téléphone, dit pas de virus pirate mortel intelligent dit forcément une autre explication, car un virus aussi intelligent soit-il ne peut pas écrire de courrier ! Cela laisse deux possibilités : un assassin dangereusement dérangé ou un esprit frappeur dans la plus pure tradition japonaise ! Voilà qui est déjà mieux !


Ensuite changement de cadre ; ici pas de ville, pas de modernité, mais un petit village isolé, perdu au milieu des montagnes. Rien que ça, cela favorise le côté anxiogène et permet d'alimenter plus facilement l'horreur en tournant autour des vieilles légendes et traditions parlant de fantômes vengeurs. Les lecteurs des deux premières séries auront reconnu le village déjà mentionné, le village fantôme ayant connu un massacre, et bien c'est celui-ci. C'est d'autant plus stimulant que malgré le bond dans le temps un lien autre que le roi lui-même soit conservé.


Un climat et un cadre idéal donc pour commencer cette nouvelle série, et c'est tant mieux !


Le tome commence par nous présenter les principaux protagonistes, avec une amourette qui ne servira sans doute pas à grand-chose ici, mais c'est un point de départ comme un autre. Et rapidement on va entrer dans le vif du sujet avec une tension qui va monter crescendo. Cette fois les personnes concernées ne seront pas seulement des adolescents (même s'il s'agit des personnages principaux), mais tout le village...malheureusement ils ne sont que trente-deux, c'est à dire autant que les élèves dans la seconde saison...dommage, on aurait apprécié un massacre à plus grande échelle.


Autre aspect agréable de la narration, c'est qu'en repartant à zéro, et n'ayant aucune réponse sur les raisons de ce jeu, tout demeure encore possible (puisque non ce n'est pas un virus mortel pirate intelligent !!!). Si dans la seconde saison les suspicions des personnages tombaient immédiatement à l'eau puisqu'on savait que le coupable n'était pas parmi eux, ici tout est encore possible ! On peut supposer, même si cela demeure fort peu probable qu'il y ait bel et bien un criminel humain, peut-être même un des personnages présents dans ce premier tome qui donnera naissance par la suite à une malédiction qui continuera sur les autres saisons. Puisqu'à ce stade les morts se font sans témoin et demeurent possibles de la main humaine… Le suspens est donc total ce qui ajoute un surplus d’intérêt. On retrouve un peu les mêmes émotions que pour King's Game premier du nom...on ignore tout !


Pour cette troisième série, nous avons droit à un troisième dessinateur, et pour le moment il est celui qui se montre le moins efficace. Si son trait n'est pas très éloigné des deux précédents, il est malgré tout le moins précis et celui qui nous propose des personnages moins détaillés et moins réalistes. Cela n'a rien d'une catastrophe pour autant et cela reste plaisant et attractif.


Un départ moins violent et moins rapide que les deux précédentes séries estampillées « King's game », mais un départ plus prometteur, car redistribuant totalement les cartes. On est impatients de découvrir la suite !


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs