Il était une fois… D'après Grimm : Critiques

Peut-être connaissez-vous déjà le manga Grimms de Kei Ishiyama. Sorti en deux éditions différentes chez Pika Edition (une version en deux tomes en 2009-2010, et une intégrale en 2012), ce manga revient cette fois-ci aux éditions nobi nobi! sous le titre Il était une fois… D'après Grimm.

Si vous possédez déjà l'une des précédentes éditions, sachez que le contenu reste le même. Mais il faut bien dire que ce titre trouve amplement sa place dans le catalogue de l'éditeur spécialisé dans les oeuvres jeunesse, puisqu'il voit la mangaka offrir des interprétations très libres de 9 contes des frères Grimm.

Même si l'on pourra regretter l'aspect parfois beaucoup trop succinct de ces reprises (si certains récits s'étirent sur 60 pages, d'autres en font à peine une grosse dizaine), l'intérêt de ce livre peut être multiple.
D'un côté, les jeunes lecteurs pourront découvrir des récits aux dessins plutôt agréables et qui ont tendance à toujours bien se finir, pour des réécritures qui aiment prendre de grosses libertés parfois (par exemple, le loup du petit chaperon rouge est radicalement différent de celui du conte d'origine, dans Raiponce les sexes sont malicieusement inversés...) et renouvellent donc les choses.
Il est également appréciable de voir autant de contes très connus que de contes beaucoup plus méconnus.
Enfin, l'autre gros intérêt vient sans nul doute de la présence des textes originaux, que les jeunes lecteurs pourront donc découvrir ou redécouvrir, voire pourront s'amuser à comparer avec les versions manga d'Ishiyama.

Pour cette nouvelle édition, nobi nobi! a fait un choix de format astucieux : même si la charte graphique n'est pas exactement la même, on a un ensemble dans la veine de la collection des Classiques en manga de l'éditeur : mêmes dimensions, mêmes choix concernant la jaquette et la reliure, même présence d'un signet marque-page qui offre un certain cachet au livre... Après tout, les contes de Grimm sont eux aussi des classiques de la littérature jeunesse, donc l'idée de pouvoir ranger ce tome aux côtés des mangas de la collection Classiques sans que ça dépareille est plutôt plaisante. Ajoutons à cela le joli marquage doré sur le titre, le vernis sur la jaquette, la galerie d'illustrations couleur au début (9 pages) et la grande souplesse du papier qui rend le livre très facile à prendre en mains malgré ses presque 400 pages et l'on obtient un beau livre qui vaut sans problèmes son prix de 11,50€.