Gurren Lagann Vol.10 - Actualité manga

Gurren Lagann Vol.10 : Critiques

Tengen Toppa Gurren Lagann

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 24 Février 2016

La lutte entre le Grand Gang des Gurren et les anti-spirales approche doucement de son dénouement. Nos héros doivent d’abord venir à bout de la Death Spiral Machine, canalisation visible de la puissance de l’ennemie, mais inatteignable à cause de la pression. Le seul moyen d’en venir à bout est d’y envoyer un ganmen, et par conséquent de sacrifier un compagnon. Ces dernières tragédies sont une motivation supplémentaire pour le groupe, bien décidé à sauver sa planète ainsi que l’univers entier !

Enfin ! Il nous aura fallu attendre plus de deux longues années avant de découvrir l’ultime opus de Gurren Lagann. De multiples reports ont eu lieu, Glénat a bien souvent joué l’arlésienne sans jamais tenir ses lecteurs au courant si bien que des doutes quant à la parution du tome en février 2016 persistaient encore, mais le volume est enfin là et nous pouvons alors nous délecter de la fin de l’épopée de Simon et les siens à travers une conclusion totalement épique, mais aussi très riche en émotion.

Ceux qui connaissent l’adaptation animée sur le bout des doigts ne seront pas surpris de l’ampleur de ce climax puisque Kotaro Mori cherche à s’en rapprocher le plus possible, ne laissant pour le coup pas de place à ses propres initiatives, mais à son âme de fan. D’ailleurs, certains passages sembleront inédits pour ceux qui se sont contentés de la série télévisée, certains rebondissements étant en réalité tirés du second film qui joue encore plus dans la surenchère sur son final.
Le mangaka retranscrit alors avec un certain brio tous les grands moments de la bataille finale, n’en perdant pas une seule miette et permettant au lecteur une immersion totale. C’en est tel que les inconditionnels de l’anime savoureront les pages avec un air de « Libera me from hell » en tête, musique dramatique et épique de la série qui a su donner de la grandeur à quelques moments phares que l’on retrouve ici, à la lettre près, dans le grandiose et parfois dans l’émotion la plus totale.

Ceci implique quelques failles, malheureusement impossible à éviter quand on cherche à retranscrire fidèlement le style graphique de la série et ses combats. Notamment, les séquences d’action sont parfois brouillonnes au point où on ne comprenne pas vraiment ce qui se déroule sous nos yeux, à moins de connaître les épisodes et le second film sur le bout des doigts. Pour autant, il se dégage un charme visuel indéniable même sur les cases les plus obscures. Le trait de Kotaro Mori fourmille de détails et son sens de la mise en scène est si fidèle à la série et si explosif qu’on reviendra volontiers sur quelques pages pour mieux les admirer. Bien sûr, cela se fera après lecture intégrale du tome puisque le rythme est tel qu’il paraît impossible de s’arrêter en cours.

Pour le fan de Gurren Lagann le spectacle est donc total, quand bien même il manquerait un petit quelque chose qui empêche naturellement le manga d’égaler l’anime. Mais chaque lecteur se retrouvera dans cette lecture, même ceux qui découvriraient la fin de l’histoire pour la première fois tant les ingrédients sont nombreux. D’abord, la surenchère de l’œuvre atteint son paroxysme et n’a plus aucune limite. Cela est évidemment assumé, preuve en est un duel particulièrement jouissif où les robots (si on peut encore les appeler ainsi) s’envoient volontiers des galaxies en pleine figure. A ceci s’ajoutent des moments profondément humains, souvent tristes comme le début et la fin de volume le montrent, qui laisseront le lecteur sur une note pas toujours optimiste. Les sacrifices auront été nombreux et particulièrement forts, mais tel est le tribut à payer pour que le Grand Gang des Guren aille de l’avant.

Il aura fallu attendre un sacré moment, mais la fin de Gurren Lagann est sous nos yeux et elle est magistrale. Evidemment, l’anime reste d’un tout autre niveau, mais dans l’ensemble, Kotaro Mori aura accompli un excellent travail, a su s’approprier l’univers et les personnages pour proposer une adaptation fidèle tout en apportant des éléments nouveaux, tout en jouant sur la proximité de l’esthétique qui ne pouvait faire autrement d’être brouillonne, mais aussi si incroyable à l’œil. On referme l’ouvrage avec une certaine émotion, mais aussi une envie folle de replonger ou de plonger tout simplement dans l’aventure animée en criant « Pour qui est-ce que vous nous prenez ?! ».


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs