Gate - Au-delà de la porte Vol.6 - Actualité manga
Gate - Au-delà de la porte Vol.6 - Manga

Gate - Au-delà de la porte Vol.6 : Critiques

Gate - Jietai Kare no Chi nite - Kaku Tatakeri

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 07 Mars 2018

Critique 2


Tuka, bouleversée par la mort de son père, transpose son géniteur en la personne de Yôji Itami, qui n'a pas d'autre choix que de jouer le jeu. Plus encore, il aimerait pouvoir abattre le dragon cracheur de feu devant elle, pour soigner son trauma. Pourtant, ses supérieurs ne sont pas de cet avis...


Au même moment, Delilah, lapine guerrière et désormais servante, s'apprête à commettre l'irréparable.


Avec ce sixième tome de Gate, l'arc du dragon cracheur de feu se poursuit doucement, mais sûrement. Ce n'est finalement pas Yao, par sa demande, qui poussera Yôji Itami à aller débusquer le gigantesque dragon, mais la touchante Tuka et son profond traumatisme. Alors, une grande partie de ce tome va narrer la mise en place du voyage de la petite escouade de Yôji, décortiquant la dimension militaire du titre tout en prenant soin de traiter la question du peuple de Yao, une des victimes du lézard géant.


Le volume peut donc donner l'impression d'avancer lentement et pour cause, les discussions sont nombreuses, mais toutes sont essentielles pour justifier l'avancée de l'arc. Celui-ci s'approche doucement de sa fin, et aura servi à certains développements politiques de l'histoire.


En parallèle, une autre intrigue se développe à travers la « trahison » de Delilah, qui a pour but de développer un pan encore mystérieux du récit. A ce titre, les amateurs de la dimension politique de l’œuvre prendront plaisir sur cette partie qui met davantage en avant les manigances des différentes factions. Les forces d'autodéfense japonaises s'étant imposées comme un puissant leader du monde au-delà de la porte, voir un semblant de complot émerger donne un peu de dynamique au récit.


Après une phase de creux dans le traitement des mécaniques militaires et politiques, Gate reprend donc du poil de la bête de ce côté-là. Le tome se veut certes bavard, mais développe de nombreux aspects de son univers, permettant de densifier un peu le tout, peut-être en prévision d'événements plus importants dans les prochains tomes. En tant qu'isekai, la série de Takumi Yanai et Satoru Sao parvient donc à tirer son épingle du jeu, mais peut-être gagnerait-elle s'intéresser un peu plus à celles qui entourent Yôji Itami, un peu trop en retrait ces derniers temps. D'une manière générale, ce sont les relations entre personnages qui mériteraient davantage de développement.


En terme d'action, le tome se contentera de proposer un premier affrontement assez prenant contre le dragon cracheur de feu, lors des prouesses de Rory notamment. Ça ne semble n'être toutefois qu'un avant-goût de ce que la suite réserve, aussi le rythme du prochain volume devrait être plus soutenu.


Critique 1


Incapable d'accepter la probable mort de son père terrassé par le dragon cracheur de feu, Tuka continue de perdre pied, prenant même Itami pour son papa. Itami, de plus en plus inquiet pour l'elfe qui est proche de tomber dans la folie, entrevoit peut-être une solution : la confronter au dragon et le tuer, tâche possible puisque la créature a été repérée au royaume d'Elbe, mais sans aucun doute ardue au vu de la puissance de la bête. Le lieutenant sera-t-il capable de sauter le pas en se rendant jusqu'à Elbe, et ses comparses des FJA le laisseront-ils partir ?


Le début de volume est surtout animé par le choix que doit faire Itami. Un choix où, dans tous les cas, il pourra au moins compter sur Rory et Lelei pour l'épauler, ainsi que sur Yao, l'elfe noir y voyant bien sûr l'opportunité parfaite pour ramener un "homme en vert" jusqu'à sa tribu qu'elle espère sauver. Sans grande surprise puisqu'il prépare une étape attendue, ce passage reste plaisant, car il exploite bien ses personnages, y compris Yanagida qui affirme son caractère opposé à celui d'Itami. Mais il marque également la prise d'importance d'un énigmatique homme blessé amené à l'hôpital d'Alnus : le dénommé Duran, dont le rôle pourrait vite devenir bien plus fort qu'on ne le pense...


Pourtant, le périple d'Itami et de ses compagnes jusqu'à Elbe ne fera ensuite reparler de lui qu'en dernière partie de tome. Et même si l'on pourra rester un poil déçu de ne pas avoir suivi un peu le parcours du groupe pour arriver jusque là, Satoru Sao a le mérite de ne pas faire traîner les choses en marquant vite les choses avec une première confrontation prometteuse ! Et qui plus est, le royaume d'Elbe n'accueillera pas qu'Itami et ses camarades d'aventure, puisque l'heure est venue pour les FJA de se mettre en route également, avec en vue une partie des richesses souterraines de la contrée. Dans ce cadre, ils pourront compter sur un allié de poids. Et même s'il sera possible de trouver la coïncidence trop grosse concernant l'identité de Duran, ce qu'il amène promet quelques conflits de pouvoir intéressants sur les terres d'Elbe.


En attendant que tout ceci décolle réellement, l'autre intérêt du volume provient d'un nouveau problème, qui survient dès lors que la rescapée japonaise Noriko Mochizuki est la cible d'une adversaire inattendue : Delilah, la lapine guerrière travaillant à Alnus. Quel rite a-t-elle effectué ? Pourquoi s'en est-elle prise à Noriko ? Est-elle manipulée ?


Le problème de cet axe est que Satoru Sao a un peu de mal à présenter les enjeux au départ, faisant que l'on peut s'y perdre un peu, et ce n'est pas la première fois que le mangaka connaît quelques petites difficultés pour traiter équitablement les différents thèmes de l'oeuvre. Pourtant, le tout est vraiment intéressant, car il laisse penser à l'existence d'une organisation secrète au sein d'Italia souhaite faire échouer les pourparlers de paix, tisse une toile autour de la famille Formal et de la Comtesse Myui, et dévoile des choses fortes concernant le passé de Delilah et de son peuple.


Le trait de Sao, lui, reste d'une redoutable efficacité : assez dense, fluide, capable d'être riche sur certains décors ou sur les détails du dragon et des équipements, il contribue toujours à l'immersion sans faillir.


Bien que pas toujours très clair dans le jonglage entre ses différents axes, le récit de Gate - Au-delà de la prote continue de captiver pour ses différentes pistes permettant une oeuvre assez riche. Ici, pas de considérations diplomatiques concernant les autres pays de notre monde ni de chambardements autour des hautes instances de l'Empire, mais cela n'empêche pas l'oeuvre de conserver une certaine densité et de faire doucement avancer d'autres choses, dans un univers qui a le mérite de ne pas rester trop statique.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

14 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs