Gate - Au-delà de la porte Vol.5 - Actualité manga
Gate - Au-delà de la porte Vol.5 - Manga

Gate - Au-delà de la porte Vol.5 : Critiques

Gate - Jietai Kare no Chi nite - Kaku Tatakeri

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 15 Mai 2017

Critique 2


Le monde d’au-delà de la porte est victime d’un sévère tremblement de terre. Et si les humains en provenance du Japon sont accoutumés à ce genre de secousse, ce n’est pas le cas de Pina qui décide d’avertir son père, l’Empereur, des répliques à venir. Cette entrevue marque la première rencontre officielle avec un puissant du monde parallèle et tandis que l’entente cordiale est en bonne voie, l’intervention de Zorzal, fils de l’Empereur, est sur le point d’anéantir cette diplomatie…

Le tome précédent a laissé les intrigues politiques un poil de côté pour se concentrer sur l’amorce de l’arc autour du Dragon cracheur de feu. Pourtant, à travers la menace du séisme et de ses répliques, ce pan de la série est remis sur le devant de la scène. Aussi, ce cinquième tome va marquer l’avancée de bon nombre de trames politiques, mettant plus que jamais les tensions entre les deux mondes en avant.

Jusqu’ici, il était difficile d’imaginer une guerre entre les deux mondes tant la puissance humaine dépasse l’entendement comparé aux troupes de l’Empire Molt semblables aux armées romaines. Pourtant, la tension est croissante dans ce tome où, suite à une erreur de Zorzal que le Japon pourra difficilement pardonner, la guerre n’est qu’à quelques pas. Le climat réussit alors par les différents embranchements qui attendent le scénario, tout étant affaire de complots de divers protagonistes. Si à première vue les relations politiques semblent simples, l’intrigue de Takumi Yanai va progressivement dévoiler que chaque faction et chaque leader d’opinion a des projets sous le coude, et de ces personnes dépendent l’équilibre des deux mondes en termes de paix.

Mais pour le moment, le calme semble dominer et la première partie du volume se montre particulièrement jouissive par sa crédibilité. Ainsi, face à des figures malveillantes très stéréotypées comme Zorzal et ses troupes, quel plaisir de voir des soldats terriens, armés d’équipements modernes, de dominer des personnages si peu attachants. Notons que le tout se révèle finalement peu critique envers l’armée d’autodéfense nippone, contrairement à l’ambition des premiers tomes qui y allait moins avec le dos de la cuillère, présentant le Japon comme une nation œuvrant purement au nom de l’humanité, là où d’autres pays sont banalement présentés comme des pays opportunistes sans plus d’équilibre dans le jugement.

Outre ces tensions diplomatiques appréciables qui ouvrent certaines portes (sans jeu de mots), l’arc du Dragon cracheur de feu progresse dans la deuxième moitié du volume. Ainsi, le lieutenant Itami est remis en avant, notamment son côté fraternel envers ses subalternes qui fait de lui une figure appréciable. La situation évolue à son rythme et non sans rebondissements, notamment avec une mise en avant des enjeux concernant Tuka, victime de soudains chamboulements. C’est donc bien sur des personnages, en retrait depuis quelques chapitres, que l’intrigue s’attarde avant d’entamer plus sérieusement l’assaut contre le fameux dragon. Et là aussi, c’est l’aspect militaire qui sera mis en avant, toujours dans l’optique de confronter les concepts de fantasy purs aux moyens militaires tels qu’ils existent de nos jours. L’aventure est quasi lancée, aussi le prochain tome devrait faire la belle part à l’action, sans oublier ses personnages qui méritent d’être constamment développés.


Critique 1


Le territoire spécial est victime d'un tremblement de terre. Et là où les FJA ont l'habitude ce genre d'événement au Japon, le peuple au-delà de la porte, lui, en est effrayé ! Qu'à cela ne tienne, c'est l'occasion idéale pour les négociations de paix entre le Japon et l'Empire d'avancer : inquiète pour son père l'Empereur suite au séisme, Pina décide de le rejoindre, accompagnée d'Itami, Kuribayashi et Sugawara. L'heure est enfin venue pour le lieutenant et les siens de rencontrer Molt... mais sur place, rien ne va se passer comme prévu. Alors que la paix était proche, Zorzal débarque dans la salle du trône avec, enchaînées derrière lui, ses esclaves mal en point... parmi lesquelles se trouve une Japonaise. Comprenant que des personnes de son peuple, de son pays, ont été kidnappées et réduite à l'état d'esclaves au moment de l'ouverture de la porte, Itami voit son sang bouillir et, instinctivement, envoie une bonne grosse mandale dans la face de l'arrogant fils de Molt. Après cet acte, la paix sera-t-elle seulement encore possible ?

Ce cinquième volume de Gate commence sur les chapeaux de roue avec une présence plus conséquente de l'Empereur Molt, quelques découvertes sur sa relation avec sa fille Pina, et surtout une première rencontre pour le moins musclée ! Entre le coup de sang d'Itami et l'étalage de force de cette chère Kuribayashi (et il faut bien avouer que la voir en action au corps à corps et un régal, surtout pour faire morfler le brutal Zorzal), Satoru Sao offre quelques pages bien bourrines et sanglantes, mais également capitales dans les futures relations entre l'Empire et le Japon. Il en ressort surtout un nouveau choc de cultures, entre un Empire pratiquant l'esclavage depuis toujours et n'imaginant pas possible qu'il en soit autrement, et un Japon qui, selon Molt, accorde trop d'importance aux notions d'humanité, de justice et, surtout, d'attachement pour son peuple, ce qui pourrait un jour se retourner contre Itami et les siens...

De cette situation qui redevient donc un peu délicate entre l'Empire et le Japon, il ressort beaucoup de choses. Malgré les volontés de maintenir une paix, un cessez-le-feu, différentes forces continuent d'agir dans l'ombre, visiblement prêtes à profiter de la situation. Il y a en premier lieu les intérêts de Zorzal et de son frère Diabo concernant l'héritage du trône impérial, mais Pina pourrait elle aussi avoir un rôle à y jouer, et Molt pourrait bien avoir lui aussi ses propres plans... Sans oublier un Marcus qui tente d'attiser la colère au sein du peuple. Mais celle qui suscite le plus d'inquiétude est sans doute Tyuule, la lapine guerrière esclave de Zorzal, qui s'est sacrifiée pour son peuple sans le moindre signe de reconnaissance des siens selon elle (mais la pauvre ignore toujours que Zorzal a éliminé ceux-ci depuis bien longtemps...), et qui nourrit désormais en elle une haine et une soif de vengeance envers tout le monde, qui pourrait tout emporter si ses plans se concrétisent...

Mais le récit ne s'arrête pas à cela et s'intéresse aussi à d'autres plans de cet univers assez complexe. Tandis que dans notre monde une réunion entre les Premiers ministres du G8 se profile et qu'il va falloir veiller à tenir éloigné de l'autre monde certaines nations comme la Chine ou la Russie, de l'autre côté de la porte on découvre un peu plus Noriko Mochizuki, la jeune fille japonaise qui était esclave de Zorzal et fut sauvée par Itami. En attendant de voir si celle-ci pourra leur apporter des informations sur la vie au palais impérial, les FJA doivent surtout prendre garde à ne pas la brusquer, quitte à lui cacher certaines choses possiblement tragiques concernant sa famille...
Et puisqu'il est question de famille, il est difficile ici de ne pas évoquer la perte de raison de plus en plus inquiétante de Tuka, toujours persuadée que son père ne peut être mort, et manipulée dans ce sens par une certaine elfe noire qui est prête à tout pour convaincre les "hommes en vert" de l'aider à sauver son peuple... Cette situation, aux élans dramatiques tant la pauvre Tuka perd pied, est intéressante pour plusieurs raisons. Premièrement, elle rappelle à Itami sa propre enfance dramatique et éclaire un peu plus le lecteur sur l'histoire du lieutenant. Deuxièmement, elle accentue la détresse de Yao Haa Dushi, qui souhaite simplement qu'on l'aide. Troisièmement, elle met en place de nouveaux enjeux pour les FJA, puisque visiblement le pays où vit Yao recèlerait de précieuses choses en son sol. Et quatrièmement, elle permet d'enclencher plus concrètement la future chasse du dragon de feu.

Dans tout cela, Satoru Sao peine parfois à parfaitement équilibrer les différents axes, par exemple les agissements de Marcus et les manipulations de Yao sur Tuka sont franchement peu mises en avant. Mais le mangaka sait pourtant rester clair dans les lentes avancées des différents axes du récit de Takumi Yanai, pour une adaptation manga qui reste très prenante et efficace et qui devrait voir sa tension s'accentuer encore par la suite.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs