Gate - Au-delà de la porte Vol.3 - Actualité manga
Gate - Au-delà de la porte Vol.3 - Manga

Gate - Au-delà de la porte Vol.3 : Critiques

Gate - Jietai Kare no Chi nite - Kaku Tatakeri

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 29 Décembre 2016

Critique 2


Après la découverte par Itami et les autres du monde se cachant derrière la porte et de ses habitants, les rôles s'inversent ! A présent, le lieutenant dans les FJA et commandant de la 3ème patrouille de reconnaissance revient au Japon en compagnie de cinq habitantes de cet autre monde fantastique : l'elfe Tuka Luna Marceau, la mage Lelei La Lalena, la demi-déesse apôtre du dieu de la mort Rory Mercury, la fille de l'empereur Molto Pina Co Lada, et la plus proche sbire de cette dernière Boses Co Palesty. Les principaux objectifs de ce passage au Japon : répondre aux questions du Parlement lors d'un interrogatoire concernant la situation sur le territoire spécial, et poser les premières bases de futures ententes. Mais ce sera également l'occasion pour les 5 demoiselles de découvrir à leur tour un monde dont elles ne connaissent encore rien hormis quelques éléments de langage.

A l'instar des deux premiers volumes, le tome 3 de Gate - Au-delà de la porte comporte sa part d'humour et de fan-service ! Ainsi, il est à plusieurs reprises amusant de suivre l'espèce de choc des cultures que connaissent les 5 invitées au sein du Japon dont elles découvrent plusieurs choses, mais également de les voir afficher une langue bien pendue pendant l'interrogatoire ! Ce qui est aussi l'occasion pour les auteurs de poser un regard un brin critique sur les absurdités et contradictions des hautes instances du pays, politiques et hauts fonctionnaires, à travers ces femmes venues d'un autre monde. L'humour vient aussi de l'excitation otaku face à ces demoiselles qui semblent tout droit sorties d'un univers fantasy. Les éléments un brin fan-service, eux, ne manquent pas pendant la virée du groupe dans un ryokan, avec ce que cela implique de jolis corps brièvement dénudés, ou de nouveaux sous-entendus osés d'une Rory toujours en grande forme.

Mais il ne faudrait surtout pas limiter le volume ni même l'oeuvre à ces aspects, ceux-ci ne faisant surtout que détendre l'atmosphère entre d'autres sujets prenants plus d'importance. Ainsi, là où l'on pourra quand même reprocher un interrogatoire un brin longuet pour un impact moins fort que prévu, on reste en revanche plus intéressé par tout ce qui se passe après, que ce soit concernant le choix du Premier Ministre japonais, ou surtout concernant le passage à l'action de certaines nations étrangères décidées à ne pas laisser le Japon contrôler seul le territoire spécial. Etats-Unis, Chine, Russie... chacun agit à sa manière, celle-ci étant parfois très musclée et sanglante, et en filigranes les auteurs parviennent plutôt bien à faire ressortir les ambitions que chacun a envers ce territoire et ses habitants...

Ce que l'on appréciera également dans ce tome, c'est la continuation de certains approfondissements autour de quelques personnages. Ainsi en apprend-on plus sur Itami via l'apparition de Risa Aoi, une otaku déphasée, dessinatrice de doujinshi yaoi, et surtout ex-femme du lieutenant ! Un personnage plutôt bien campé et confirmant le souhait des auteurs de flirter constamment avec la culture otaku. On pourra également retenir l'apparition assez discrète de la soeur de Kuribayashi, ou tout simplement le focus sur le statut de demi-déesse d'une Rory qui, pour l'instant, reste toujours le personnage le plus intrigant. Sans oublier les inquiétudes de Pina pour son pays, ce qui promet une suite intéressante.

En résulte un tome bien équilibré, mêlant efficacement éléments comiques et fan-service proches de la culture otaku, et mise en avant plus poussée d'enjeux diplomatiques et politiques qui commencent à mieux se poser.


Critique 1


Le lieutenant Yôji Itami est de retour dans le « vrai » monde, au Japon, accompagné de cinq dames issues de derrière la porte dont l’elfe Tuka, la sage Lelei, et l’impitoyable Rory. Initialement prévu pour être une simple rencontre avec les députés pour rendre compte de la situation actuelle dans l’autre monde, l'événement diplomatique vire petit à petit au drame quand, au cours d’un repos bien mérité, Yôji et les demoiselles qu’il escorte sont la cible d’étranges mercenaires…

Après un tome qui s’est concentré sur l’univers que sont le monde parallèle et toute sa situation, nous sommes de retour du côté des humains le temps d’un opus où l’esprit politique, absent du second volet, fait son retour et marque même le cœur de l’intrigue.
En effet, dans son récit d’origine, Takumi Yanai insiste fortement sur cet aspect, que ce soit sur la menace qui plane sur notre héros et les cinq demoiselles qui l’accompagnent, ou lors de l’interrogatoire de ces mêmes personnages devant des députés que l’écrivain a tenté initialement de caricaturer le mieux possible. Car dans un premier temps, on retrouve une certaine critique de la politique de la part de l’auteur et de toutes les absurdités qui entourent ce monde de hauts fonctionnaires. On est alors amusés par la répartie des protagonistes face à des discours pas bien loin de ceux que l’on peut entendre ci et là en France et partout dans le monde, une séquence qui fait ainsi son effet même si l’intrigue ne progresse pas vraiment le temps de cette scène. Qu’à cela ne tienne, les manigances de toutes parts font l’objet d’une plus grande intrigue dans ce tome. Ainsi, la situation de quelques nations est clairement explicitée par les péripéties qui attendent Yôji et sa bande, des mésaventures toujours aussi particulières, oscillant entre le macabre et le burlesque, notamment par une intervention toujours aussi remarquée de Rory. Il faut alors être attentif à la lecture pour saisir cette guerre froide qui se déroule sous nos yeux, mais contribue à rendre le récit séduisant et plus riche d’une banale histoire de Fantasy.

A côté de ça, le volet se dote d’une petite dimension tranche de vie où on retrouve davantage éléments de la culture otaku, notamment le fan-service et les quiproquos coquins qui leurs sont associés. Scène de bain, sous-entendu d’un des personnages féminins par rapport à Yôji… Rien de surprenant à ce niveau-là, mais le tout est assez discret pour simplement faire office de pause entre deux séquences plus sérieuses à base de complots politiques. Aussi, une sous-intrigue des plus intéressantes fait son apparition, à savoir la relation entre Yôji Itami et Risa Aoi, son ex-femme, une otaku déphasée qui épousa le héros par pertes de repères. Difficile alors de ne pas voir une critique sous-jacente de la société nippone, laissant ses jeunes désocialisés dans une situation critique, bien que cet aspect soit traité avec humour dans le titre.

Nous voici alors avec un troisième tome de Gate plus riche en termes d’intrigues, mais aussi plus complexe, jonglant très habilement entre les complots politiques et les séquences plus légères axées sur des demoiselles et du fan-service. Le cocktail continue de fonctionner et la série a encore mille et une possibilités pour développer son histoire et divertir, tout en glissant quelques critiques sociétales et politiques de temps à autre.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs