Dresseuses de monstres Vol.2 - Actualité manga
Dresseuses de monstres Vol.2 - Manga

Dresseuses de monstres Vol.2 : Critiques

Kaijyu no Hiikuin

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 07 Juillet 2017

Ion et ses camarades poursuivent leur quotidien au sein de l'école de Tatara, et expérimentent jour après jour des petites aventures qui, mine de rien, les font grandir et évoluer aux côtés des kaijus qu'elles sont amenées à croiser.


Dans ce deuxième tome, nombre d'événements attendent les jeunes filles. 


Un monstre ne bougeant pas du tout depuis son intégration dans la zone spéciale, les demoiselles se regroupent autour de Saegusa afin d'aller vérifier son état de santé, et à cet instant Sora n'a encore aucune idée qu'elle est sur le point de retrouver une importante figure de son enfance. 


Puis une étrange créature, haute de plusieurs mètres, grandit à côté de l'académie. Nommé "Monsieur aiguille" à cause de sa forme, le kaiju semble complètement inoffensif et devient bientôt le sujet des voeux des élèves, qui viennent lui déposer des offrandes. Mais bientôt, la créature, bien que pas du tout hostile pose plus de problèmes que prévu en s'étendant aussi sous terre... Tout ceci aurait-il un rapport avec Nonaka, une mystérieuse petite fille qu'Ion aperçoit auprès du kaiju ?


Enfin, quand Tsukiko et Kotomi décident de traquer un mystérieux voleur de légumes, elles retrouvent une vieille connaissance, et la jeune surdouée blonde pourrait bien tirer d'une mésaventure une importante leçon.


La recette ne change pas vraiment dans ce deuxième et déjà dernier tome de Dresseuses de monstres, où les étranges rencontres avec des kaijus continuent. Mais les différentes affaires sont autant d'occasions d'apporter quelques nouvelles précisions sur l'univers. 


Ainsi, l'incursion dans la zone spéciale est l'occasion de découvrir de l'intérieur cette "réserve naturelle" laissée aux kaijus, et ce passage éclairera aussi certaines choses sur Sora : la raison pour laquelle elle a intégré le cursus normal plutôt que le cursus de dressage, son enfance où elle a failli mourir si elle n'avait pas été sauvée par un monstre... Tout au long du volume, Kotomi se révèlera elle aussi un peu plus. N'aimant pas spécialement les monstres comme elle l'affirme, la jeune surdouée peine en plus à s'ouvrir réellement aux autres, et sa plus proche amie Tsukiko s'en rend bien compte elle aussi... en ressent-elle de la solitude ? Ce qui lui arrive en fin de volume pourrait bien lui permettre de comprendre ce qui lui manque et ce qu'elle a la chance d'avoir. Quant à Tsukiko, on a l'occasion de découvrir un peu son père, son important travail et la relation qu'elle a avec lui, où elle fait preuve de maturité. Enfin, toute la lecture est l'occasion de bien voir à quel point Ion est un personnage précieux dans cet univers, en ne mettant jamais les kaijus à part et en considérant leur présence comme tout à fait normale... est-ce la raison de sa facilité naturelle à bien s'entendre avec les créatures, et est-ce la voie à suivre ? La réponse offerte par l'auteur, pacifique, est oui !


Il résulte donc beaucoup de choses positives de ces jeunes héroïnes, de leur évolution et de leur perception du monde fait de kaijus qui les entourent. Et évidemment, tout ceci est également l'occasion d'en apprendre encore un petit peu plus sur ces créatures. Leur excellente mémoire et donc leur capacité à se souvenir, la raison pour laquelle ils restent souvent au soleil... et une question qui revient souvent à l'esprit : ressentent-ils les sentiments humains ? Kotomi pense que non, mais chaque aventure pourrait bien prouver un peu plus le contraire : la bonté de "Petit Singe" envers Sora, celle de "Oiseau libre et heureux" en fin de volume, celle de "Monsieur Aiguille" envers Nonaka... et celle d'un cas à part que l'on n'a pas encore évoqué.


En effet, le temps d'un chapitre, Mujirushi Shimazaki s'écarte un peu de son aspect scolaire en s'intéressant à un vieil homme, habitant non loin de chez la mère d'Ion qu'il connaît depuis longtemps, mais dont le passé est sombre. Car Ôgawara, aujourd'hui vieillard en apparence sénile et confondant son fils avec un kaiju, fut en 1999 le ministre de la Défense ayant choisi la solution de la guerre face aux monstres. Un choix lourd de conséquences qui semble encore ronger l'homme en fin de vie, pour un moment un moment plus dramatique et mélancolique évoquant les regrets de la guerre avec sobriété et douceur.


La lecture se bonifie donc avec ce deuxième tome... et cela, malgré une conclusion qui, sur le coup, pourra paraître rapide. On aurait très bien pu imaginer la série durer plus longtemps, et on se demande aussi si l'auteur lui-même ne l'avait pas imaginée plus longue, quand on le voit faire apparaître un nouveau personnage dans un chapitre bonus. Pourtant, au bout du compte, l'essentiel est passé : chacune des jeunes héroïnes a pu se dévoiler un peu, évoluer et se forger au fil de cette courte série, et du côté de l'univers et du contexte des kaijus il y a suffisamment d'informations pour que le lecteur, s'il en a envie, puisse s'imaginer le reste lui-même sans frustration. Et puis, le mangaka nous prouve tout de même une dernière fois son attachement à son univers, en utilisant ses deux petits chapitres bonus comme une sorte d'épilogue montrant ce que deviennent nos héroïnes quelques années plus tard.


Au final, Dresseuses de monstres est une belle petite trouvaille, qui parvient à poser joliment en seulement deux volumes les bases d'un univers attachant, frais, un brin contemplatif, et ayant aussi quelques messages pacifiques. A tester, assurément.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs