Attaque Des Titans (l') - Before the Fall Vol.1 - Actualité manga
Attaque Des Titans (l') - Before the Fall Vol.1 - Manga

Attaque Des Titans (l') - Before the Fall Vol.1 : Critiques

Shingeki no kyojin - before the fall

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 27 Octobre 2014

Critique 1


S'il est un phénomène qui aura marqué les esprits et surtout, et c'est plus rare encore, aura fait l'unanimité, durant les deux dernières années, c'est bien « L'attaque des titans » ! Et comme tout phénomène, le titre va alors connaître de nombreux dérivés : animés, figurines, spin-off… Et c'est l'un d'entre eux qui va nous intéresser ici : « Before the Fall ».

Dans la série principale, on suit le combat des humains face à des titans, des étranges géants n'ayant visiblement d'autre but que de les dévorer.
Ici, l'action se situe quelques décennies avant l'histoire originale et l'humanité, ou du moins ce qu'il en reste, n'a pas encore développé tous les moyens lui permettant de lutter à peu près convenablement contre les monstres, entendez par là que le système de manœuvre tridimensionnel n'existe pas encore, ce qui ne permet pas de lutter face aux créatures.
Prés de trente ans se sont écoulés depuis que les survivants humains ont construit les murs les séparant des titans, et en trente ans les hommes ont eu le temps d'oublier la terreur que leurs ennemis pouvait représenter. Ainsi ils n'ont rien fait pour développer des moyens de protection autre que les murs. Alors forcément quand l'un d'entre eux pénètre à l'intérieur du mur à cause de fanatiques voulant ouvrir les portes, il commet un véritable carnage, et rien ne peut l’arrêter à part sa propre lassitude à dévorer ses proies.
Avant de partir, le titan ayant commis cette atrocité, régurgite ses proies, et parmi elles une femme enceinte, morte atrocement...mais son bébé lui a survécu ! Il voit le jour immédiatement après ce carnage et au lieu d'être protégé, il devient « l'enfant du titan » et est traité en esclave durant les treize premières années de sa vie…

Après cette entrée en matière relativement sanglante et gore, mais également des plus rapide...et bien il ne se passe plus grand-chose dans ce premier tome qui se lit à une vitesse presque effrayante (symptomatique du vide le remplissant).
Une fois l'introduction passée, tout le reste du tome s'intéresse à Kyklo l'enfant esclave ayant grandi en étant enfermé, maltraité et coupé du monde. Et à ce niveau le traitement du personnage laisse quelque peu à désirer : en quelques pages, Kyklo passe d'un statut d'enfant sauvage ne sachant pas parler à un petit génie qui élabore des plans d'évasion à base de physique chimie (parce que l'érosion du métal c'est ni plus ni moins que de la physique). Alors certes les auteurs ne souhaitaient peut-être pas s'éterniser sur les aspects de socialisation et encore moins de sociabilisation, mais il n’empêche que tout cela apparaît un peu rapide.
Tout cela aurait pu être équilibré par des personnages secondaires intéressants, mais à ce stade ils sont absents (on parle bien des personnages intéressants, parce que des personnages secondaires, il y a en bien).
C'est donc assez paradoxal au vu de la vitesse à laquelle on clôt le tome, mais le rythme s'avère très lent une fois l'introduction passée.

Mais le véritable problème ici, vient du choix de l'époque où se situe le récit. Presque soixante-dix ans avant la série principale, il paraissait évident que nous ne retrouverions aucun personnage connu, pour autant, nous étions en droit d'espérer des informations, des révélations, surtout que le postulat de départ, la première série l'a déjà posé, donc autant ne pas nous faire languir inutilement. Et en ce qui concerne les informations et révélations, il ne faut pas espérer en trouver ici. Mais la véritable déception vient surtout du fait que le titre ne revienne pas aux origines du massacre de l'humanité comme on pouvait le souhaiter… « Before the fall »...avant la chute...la chute de quoi ? La chute a déjà eu lieu, et les humains sont déjà retranchés derrière d'immenses murailles. Situer l'action à une autre époque, mais sans revenir aux origines nous laisse sceptiques sur l’intérêt que l'opération peut avoir… Bien qu'il soit sans doute prématuré de se prononcer.

Bien entendu ce titre s'adresse clairement aux connaisseurs de la série, bien que rien n'oblige à passer par la case série originale pour apprécier ce tome, mais une nouvelle fois, bien qu'on ne trouve aucun lien direct avec celle-ci, le fait qu'il ne s'agisse pas de retour aux origines risque de perdre les lecteurs non familiarisés avec « L'attaque des titans ».

Le seul véritable point positif de ce spin off c'est son dessin. Il s'avère être beaucoup plus claire, plus joli, les personnages sont plus distincts les uns des autres...mais ce qu'on gagne en beauté du trait on le perd en dynamisme de l'action, et à ce niveau on est bien loin derrière la série d'origine.

Soyons francs, pour le moment il n'y a pas de quoi être convaincu par ce premier tome qui au lieu d'attiser notre soif d' « Attaque des titans », se révèle décevant et donc encore plus frustrant.
Laissons-lui le bénéfice du doute, au vu de la conclusion de ce premier tome, le récit risque de fortement évoluer, on verra à ce moment-là s'il tient la route ou pas ! 


Critique 2


Nous n’arrêtons plus la folie « L’Attaque des Titans ». En parallèle au manga principal de Hajime Isayama, différents projets manga et anime ont vu le jour. L’un d’entre eux est « Before the Fall », une trilogie de light novels débutée en 2011 qui connut une adaptation manga dès l’été 2013. Fort du succès de la série en France, Pika nous propose tout naturellement cette nouvelle histoire avant que le titre n’ait pas encore atteint ses dix volumes. L’élève arrive-t-il à surpasser le maître ? Pas vraiment…


Trente années se sont écoulées depuis la construction des murs protégeant l’humanité. Mais ce laps de temps écoulé, un titan fait irruption dans l’enceinte du territoire humain, dévorant moult humains qu’il déglutit avant de quitter les lieux. Parmi les rejets de cadavres se trouve la dépouille d’une femme, enceinte, dont l’enfant a survécu. Aux yeux de l’humanité, il est « l’enfant du titan ».


Before the Fall se présente comme une préquelle à l’histoire principale et se déroule ainsi près de 70 ans avant l’histoire d’Eren. A cette époque, l’humanité est recluse derrière les gigantesques murailles, mais le système de manœuvre tridimensionnel n’existe pas. Si l’idée d’une telle histoire précurseur était intéressante, ce tome se révèle finalement avare en information. La première phase du volume insiste lourdement sur le contexte de la série avant de traiter en long et en large du rejeton du titan, et de manière très éloignée de toutes les thématiques clefs de la série. L’avantage, c’est que le lecteur qui n’a jamais lu le manga de Hajime Isayama ne serait pas perdu, mais celui qui attendait quelques précisions de la part de ce premier volet sortira de sa lecture fortement déçue. En somme, le rythme du tome est assez lent et il ne s’y passe pas grand-chose. Seule la conclusion du volume laisse l’espoir d’un décollage de l’intrigue dès son prochain volume, et fort heureusement tant elle nous permet d’accorder le bénéfice du doute à ce spin-off.


N’espérez pas ainsi de violentes scènes d’action sanguinolentes, à l’instar de l’histoire principale de la saga. Seule l’intervention du titan dans le premier chapitre offrira au lecteur un soupçon de frisson, et le tout reste assez limité. Ceci à toute de l’absence du système tridimensionnel, justifié par le contexte de la série, qui font des humains de simples proies dans possibilités de combattre. Nous avons ainsi le loisir de nous délecter d’une séquence de massacre qui n’arrive pas à la cheville des séquences de Hisayama en matière d’horreur. Accusons ici le dessin de Satoshi Shiki. Si concernant le character design nous nous retrouvons avec un trait plus précis et des personnages qui de démarquent aisément les uns des autres, le dessinateur ne parvient jamais à surpasser le papa de la saga en matière de mise en scène et de mise en forme des titans. Certes, le bestiau est monstrueux, mais jamais écœurant, dégoûtant ou bizarre. Ce qui marque les mangeurs d’Hommes dans la série principale, c’est leur esthétique si particulière et dérangeante, chose que nous ne retrouvons pas ici.


A ces quelques défauts s’ajoutent des personnages intéressants de prime abord, mais se révélant creux. Dans L’Attaque des Titans, d’une manière générale, nous ne trouvons pas de figures particulièrement originales ou passionnantes, mais la tare ici est de proposer des protagonistes qui auraient pu sortir du lot, mais les développer à la va-vite sans la moindre once de subtilité. Le mystérieux « fils du titan » est évidemment le premier concerné et son traitement va tellement vite que le lecteur a du mal à cerner son évolution. Le processus d’humanisation d’un élément s’approchant davantage de l’animal que de l’Homme est toujours chose délicate et ici, les auteurs n’ont pas pris la peine de relever correctement le challenge.


Afin de faire honneur à ce spin-off, Pika nous offre une édition à la hauteur de la série principale. Le format de l’ouvrage est standard, mais la traduction de très bonne facture puisque Sylvain Chollet reprend son poste sur la franchise. L’impression est elle aussi de qualité, marquée notamment par un papier épais et agréable au toucher ainsi que quelques pages couleur. L’unique point d’interrogation concerne la couverture : Pika a en effet sélectionné celle de l’édition collector japonaise au détriment du visuel de l’édition standard, pourtant bien plus riche et représentatif de la série. La jaquette est alors assez vide, ce qui aura du mal à convaincre les non-initiés au premier coup d’œil.


Avec la montée en puissance constante de la série phare et de son intrigue, on était en droit d’attendre un contenu dense pour ce premier opus de « L’Attaque des Titans – Before the Fall ». Et malheureusement, si le tome s’avérait prometteur, il se révèle finalement assez vide, proposant des personnages intéressants, mais mal développés, le tout ponctué d’une esthétique parfois en décalage avec le trait de Hajime Isayama. Gageons toutefois que la fin du tome laisse penser que la série se trouve sur la bonne voie, aussi il convient de lui accorder une seconde chance. Plus que la passion, c’est l’espoir d’un gain de qualité qui nous fera nous pencher sur le second volet.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

12 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
10 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs