Assassins Vol.3 - Actualité manga
Assassins Vol.3 - Manga

Assassins Vol.3 : Critiques

Suzuki-san wa Tada Shizuka ni Kurashitai

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 16 Mars 2017

Au contact de Jinsuke qu'elle a emmené avec elle en cavale, Suzuki a vu son coeur froid de tueuse se réchauffer un peu et s'attendrir. Et pour éviter que le petit garçon, fasciné par sa force, suive la même voie qu'elle, elle a décidé de jeter son arme. Mais le destin est capricieux : voilà que le lieutenant Niiyama, ancien agent aux ordres de Kusu, demande à la jeune tueuse d'abattre ce dernier. Kusu étant l'assassin des parents de Jinsuke, Suzuki accepte, espérant alors pouvoir tenir sa promesse faite à l'enfant et régler tous les problèmes. Mais ce qu'elle ne sait pas, c'est que Kusu a élu domicile juste à côté de chez eux, et qu'il a pris contact avec Jinsuke pour lui apprendre à se servir d'un pistolet et le pousser à l'abattre lui-même...

Tout en peaufinant en Kusu un personnage retors et ambigu de tueur recherchant la mort,, le deuxième volume d'Assassins captivait pour les chemins divergents qu'empruntaient Suzuki et Jinsuke : tandis qu'elle, la tueuse, se rangeait et s'attendrissait, lui, le petit garçon, voyait naître en lui un désir de venger lui-même ses parents et de tuer... Le destin de nos héros est-il déjà scellé ? La réponse à cette question arrive avec fracas dans une première partie marquée par une catastrophe pour l'enfant avide d'une vengeance trop aveugle, et nous promet alors une suite et fin prenante, où l'on se demande forcément si après cet événement Suzuki et Jinsuke pourront se retrouver.

C'est tout d'abord l'occasion parfaite pour l'auteur d'enfin aborder le passé de Suzuki : son enfance pas joyeuse, la manière dont elle est devenue tueuse, d'où vient son nom... Ces informations, sur le coup, semblent arriver un peu comme un cheveu sur la soupe, mais elles montreront toute leur utilité dès lors que se dressera un parallèle entre le lien qu'avait la petite Suzuki avec son "maître", et celui qu'elle a bâti avec Jinsuke. Tout cela nous confirme très bien ce que l'on devinait dans l'attendrissement qu'a pu ressentir, au contact de Jinsuke, le coeur trop seul de Suzuki.

Bien que le mangaka apporte des approfondissements et une conclusion honnêtes au niveau du lien entre Suzuki et Jinsuke, certains lecteurs pourraient avoir une pointe de déception concernant certains rebondissements. L'affaire Niiyama est réglée assez vite, mais c'est surtout l'issue de la confrontation finale avec Kusu qui pourrait en laisser quelques-uns sur leur faim, puisque justement il n'y a pas vraiment d'issue concrète. Le choix final fait par Suzuki concernant Kusu, mais aussi concernant Jinsuke, est pourtant intéressant dans ce qu'il révèle de l'évolution de celle qui était auparavant une tueuse froide. Les autres points un peu dommage, ce sont premièrement la conclusion un poil rapide, et deuxièmement l'absence d'un mot de l'auteur Hirohisa Sato (hormis un bref merci sous la jaquette).
Bien encré, immersif dans les décors, portés par des visages marquants et assez profonds, le style graphique du mangaka, lui, reste efficace jusqu'au bout en servant sans la moindre difficulté l'atmosphère pesante et et régulièrement touchante du récit.

En trois tomes, Assassins se dresse comme un thriller efficace, assez sombre et un brin poignant, qui a le mérite d'être court, et qui accomplit d'un bout à l'autre son rôle de divertissement avec une certaine réussite, malgré quelques éléments qui pourraient brièvement laisser certains lecteurs sur leur faim dans le dernier volume.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs