A Town where you live Vol.24 - Actualité manga
A Town where you live Vol.24 - Manga

A Town where you live Vol.24 : Critiques

Kimi no Iru Machi

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 24 Mai 2017

L'heure du rendu de rapport approche pour Haruto ! Hélas, alors que Yuzuki s'absente pour le laisser travailler, le jeune homme est constamment dérangé à la porte d'entrée ou au téléphone, dans un running gag sans inspiration et un peu lourdingue qui ouvre ce 24ème volume avec la promesse d'un énième tome insipide... 


Et pourtant, dans cet amas d'humour lourd qui parvient à faire du remplissage pendant un chapitre entier, une donne parvient à sortir Haruto de son agacement, et cela concerne son ami d'enfance Takashi : après de très nombreux mois passés à se fréquenter, Kiyomi et lui sont enfin passés à l'acte ! Mais tout ne s'est pas exactement déroulé comme prévu, car dès cette première fois, Takashi a trouvé le moyen de mettre Kiyomi enceinte... Les deux jeunes gens souhaitant visiblement garder l'enfant, ils viennent demander conseil à Haruto et Yuzuki. Pourront-ils finir leurs études si Kiyomi est enceinte et a un bébé ? Auront-ils le temps de bien s'occuper du bambin ? Takashi sera-t-il assez fort pour assumer une telle responsabilité ? Et qu'en penseront les parents de Kiyomi ?


Si ce rebondissement rappelle quelque chose aux lecteurs du manga Suzuka, rien de plus normal. Kouji Seo repompe à nouveau quelque chose qu'il a déjà fait. Mais dans une série qui en 24 tomes n'a quasiment jamais rien montré d'original, on est désormais habitué... toutefois, on en ressort quand même bien consterné.


Cet événement aurait pu proposer quelque chose de beau. Après tout, après Akari et son mariage dans le tome précédent, c'est au tour de l'autre ami d'enfance de Haruto, que l'on connaît depuis les tout débuts de la série, de se confronter à une étape très importante de sa vie. Mais pour la énième fois, l'auteur se foire complètement.


Déjà, de base, comment se sentir véritablement concerné par cet événement qui touche un couple que l'auteur n'a jamais pris le temps de bien développer ? Takashi et Kiyomi sont bien mignons, mais jusqu'à présent la façon dont Seo a dépeint leur relation n'a fait l'effet que d'un gros running gag à cause de la lourdeur de Takashi. Il n'y a jamais eu d'approfondissement valable sur eux, ce qui amoindrit d'emblée ce qui leur arrive dans ce tome. Et le déroulement de ce passage ne sauve aucunement les choses : même si Takashi, sur une ou deux pages, paraîtrait presque classe (pour la première fois de la série ?), le mangaka bâcle ce passage important en deux petits chapitres qui ne développent rien, hormis des belles paroles qui ne suffisent pas. Et que penser de la réaction des parents de Kiyomi, expédiée en deux cases ? Et les parents de Takashi, on s'en fout ?


Le summum, c'est qu'après ce début de volume, on n'entend plus parler de Takashi et de Kiyomi. Kouji Seo a expédié et ruiné son semblant d'idée en deux chapitres, et basta. Et malheureusement, cette affaire est le seul élément à retenir de ce tome où, ensuite, l'auteur retombe dans tous ses travers, à bases de petits chapitres qui font du remplissage et ne servent à rien.


Le seul autre événement réellement notable du volume concerne le départ de Miyu à l'étranger. L'heure est venue pour la voisine et amie de Haruto et Yuzuki de s'en aller... et honnêtement, on s'en fout un peu. Jamais développée, Miyu, depuis son apparition dans la série, n'a servi que de running gag très lourd se reposant toujours sur les mêmes choses. A l'heure de se remémorer, pendant une petite fête d'adieux, les souvenirs que Yuzuki et Haruto ont avec elle, on a plus l'impression qu'ils se sont traînés un boulet à la ramasse et qui les a parfois mis dans des situations critiques. Son départ se fait donc sans la moindre émotion, et même l'auteur semble en avoir conscience en bâclant le truc et en sortant toujours ses notes d'humour qui bottent en touche (comme quand Miyu dit qu'elle sait que nos héros font l'amour trois fois par semaine, à force d'entendre Yuzuki crier... euh... on s'en fout ?).


Mais qui dit départ de Miyu, dit appartement voisin qui se libère ! Ca aurait pu être l'occasion pour Kouji Seo de reposer un peu mieux les choses en vue de la dernière ligne droite de sa série. Mais non. Parce que l'auteur, comme par magie, décide de balancer dans l'appartement voisin une vieille connaissance de nos héros, que bon nombre de lecteurs auront sans doute oubliée tant elle n'a rien apporté. Franchement, qui se souvient de Chisa, la collégienne dont Yuzuki était l'enseignante il y a quelques tomes, et qui voulait séparer nos héros pour s'emparer de Haruto ? Désormais lycéenne, la miss revient à la charge, encore plus lourdement qu'avant, et avec des obsessions encore plus débiles, à commencer par croire tout ce que lui sort un livre de prédictions. Le tout aboutit, pendant les trois derniers chapitres du volume, sur de l'humour encore et toujours lourdingue, où l'adolescente tente de séduire l'étudiant et où ce dernier essaie de l'éloigner de lui. Ca donne des choses ubuesques comme notre héros qui fait semblant de péter, la jeune fille qui fait des rituels débiles suivant son livre de prédictions, puis qui serait prête à laisser Haruto coucher avec elle. Alala, c'est passionnant.


Entre tout ça, "rassurez-vous" (hem), il y a quelques autres petites choses. 


Le petit boulot de Haruto dans le restaurant de plage de Shiho aurait pu amener des choses intéressantes, permettre à Haruto de continuer à s'interroger sur ce qu'il veut faire. Mais non, c'est mieux d'exploiter ça pendant presque 40 pages uniquement pour faire l'habituel humour lourd à base de coïncidences 100% improbables et de fan-service grand-guignolesque.


Et puis, il y a le cas Mina. La pauvre fille perdue dans son quiproquo amoureux depuis un paquet de tomes et ne servant que de petit running gag pas crédible et débile, à tel point que l'on finissait presque pas avoir pitié de l'idiotie de la miss. Il semble que Kouji Seo a enfin compris l'inutilité du personnage, en lui offrant alors une porte de sortie en... 2 pages, vite fait, sur la base d'une énième coïncidence. Si, réellement, on est enfin débarrassé de ce personnage sans intérêt, hé bien bon débarras.


Le plus bête dans ce tome affligeant, c'est que le chapitre qui pourrait presque paraître le plus sympathique est celui sur Rin, où la demoiselle semblerait presque (presque) enfin mignonne et agréable.


A part ça, si vous vous questionnez toujours sur le fameux rapport de Haruto, laissez tomber, même l'auteur semble s'en ficher. 


Au final, que retenir de ce volume ? Ben... euh... rien. Les quelques idées (pas des bonnes idées, juste des idées) sont vendangées, et tout le reste n'est que remplissage habituel et inutile à base d'humour lourd, de fan-service mal fichu et de coïncidences insupportables. A chaque tome d'A town where you live, on se dit que Kouji Seo ne pourra pas faire pire. A chaque tome, il y parvient.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
4 20
Note de la rédaction