A Town where you live Vol.22 - Actualité manga
A Town where you live Vol.22 - Manga

A Town where you live Vol.22 : Critiques

Kimi no Iru Machi

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 11 Janvier 2017

Entraîné par Asuka, Haruto se retrouve à une soirée d'anciens du lycée où il se sent vite un peu exclu, si bien qu'il décide de passer le temps en buvant, et ce qui devait arriver arriver : au moment de repartir, il est complètement ivre. Asuka tente tant bien que mal de le ramener chez lui, mais une fois sur place sa grande soeur Aoi n'est pas là. La jeune femme va devoir se résoudre à héberger chez elle son ex, qu'elle ne peut pas laisser dehors dans cet état... Quelle sera la réaction de Yuzuki en apprenant ça ? La réponse n'est guère passionnante. Il y a pourtant une bonne piste chez Kouji Seo qui en profite pour aborder un peu plus la relation amicale qui s'est installée entre Asuka et Yuzuki (rappelons que la première s'est fait "piquer" son copain par la deuxième), mais cela est beaucoup trop expéditif et l'auteur s'enfonce dans certains de ses travers habituels, entre l'humour lourd et des comportements parfois peu crédibles.

Dans la suite, l'heure serait-elle venue pour Nanami d'enfin évoluer sentimentalement ? Voilà déjà un an que celle-ci a reçu une déclaration de la part d'Akihito, un jeune garçon en apparence bien sous tous rapports. Face à l'éternelle indécision de Nanami, Haruto lui conseille de tenter le coup avec lui, qui attend quand même sa réponse depuis un an ! Akihito a l'air très amoureux... et pourtant, une demoiselle du nom de Nao vient semer le doute auprès de Haruto, en affirmant qu'Akihito n'est qu'un coureur de jupons jetant les filles sitôt qu'il a couché avec elles. Notre héros va devoir mener l'enquête... une enquête sans intérêt, se contentant de jouer sur des quiproquos complètement tirés par les cheveux (entre les gants, et les soeurs avec en prime quelques sous-entendus douteux), et en amenant en Nao un nouveau personnage qui n'a pas fini d'irriter par la suite (on ne peut pas dire que l'auteur aborde l'homosexualité féminine avec pertinence, en en faisant surtout un gag très lourd où la demoiselle s'éprend de la moindre fille mignonne qui lui passe sous les yeux). Et pourtant, là aussi, il y a une évolution intéressante : la situation sentimentale de Nanami.

Au gré de petits passages courts, la suite est toujours dans le même ordre d'idées. Kouji Seo y aborde des choses intéressantes : la question de l'avenir de Haruto qui ne sait toujours pas s'il veut vraiment devenir cuisinier, le soutien que lui apporte Yuzuki, la découverte de la façon dont Yuzuki et le regretté Kyôsuke ont sympathisé au collège, la façon dont le jeune couple continue de se découvrir (dans leur passé ou dans leur intimité), le nouveau rôle que pourrait avoir Haruto au club, un séjour à Hakone entre amis qui rappelle qu'un jour ils seront peut-être tous séparés... Seulement, à chaque fois, le mangaka aborde de façon ultra expéditive ce qui est intéressant pour s'enfoncer encore et toujours dans son humour graveleux, répétitif et donc finalement très lourdingue tant il ne se renouvelle pas. La scène du bain aurait pu être un bel instant, mais se transforme en gag potache, Takashi ou Miu restent éternellement têtes à claques en affichant toujours le même comportement depuis leur apparition dans la série, et ne parlons pas du cas Mina qui est peut-être la plus belle aberration de la série, la demoiselle étant toujours plus persuadée dans son coin qu'elle sort avec Haruto alors qu'absolument rien ne va dans ce sens. Quiproquo particulièrement idiot qui aurait pu être rigolo si Seo était vite passé à autre chose, mais voila des tomes que ça dure, au point que mina commence à sérieusement nous faire pitié...

En somme, ce tome est assez symptomatique de ce qu'est A town where you live : une comédie romantique ponctuée de bonnes idées (à commencer par la perspective de suivre les personnages et leurs relations sur plusieurs années, ce point-là aurait pu donner quelque chose de vraiment excellent), idées que Kouji Seo ne cesse de noyer sous un amas d'humour lourdingue, gras et dépourvu du moindre renouvellement visant à toujours rallonger inutilement les choses.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
8 20
Note de la rédaction