Ergo Proxy - Intégrale DVD Slim - Actualité anime
Ergo Proxy - Anime

Ergo Proxy - Intégrale DVD Slim : Critiques

Critique du dvd : Ergo Proxy - Intégrale DVD Slim

Publiée le Jeudi, 25 Septembre 2008


Deuxième “coopération” entre Shukô Murasé (réalisateur), Dai Sato (scénariste) et le studio Manglobe après l'excellente série “Samurai Champloo”, “Ergo Proxy” est comme cette dernière un titre d'une qualité exceptionnelle.

La série nous emmène sur une Terre futuriste post-apocalyptique. Dans un monde où règne le chaos, la race humaine a survécu en vivant à l'intérieur de Cité-Dôme. Là, tout est réglé comme du papier à musique. Les androïdes ultra perfectionnés appelés “AutoReivs” viennent palier au manque de main d'oeuvre ou jouent les gardes du corps voire les compagnons. Mais dans ce monde aseptisés sous lumière artificielle, où les teintes ocres et grises dominent, un grain de sable vient tout faire basculer et peut-être réveiller une humanité en pleine déliquescence: le virus “Cogito” qui offre aux AutoReivs le libre-arbitre. Un univers que n'aurait pas renié Philip K. Dick.
Comme “Champloo” la série joue les road movie. Le voyage entraîne trois personnages à la recherche du secret des Proxy. Trois personnages caricaturaux mais qui réussiront à nous passionner:
- Vincent Law, le héros anti-charismatique faiblard et timide mais qui cache une force incroyable (et une évolution graphique convaincante);
- Re-l Mayer, la fausse femme de caractère au look gothique qui se révèle bien vite n'être qu'une poupée de porcelaine perdue sans son AutoReiv;
- Pino, référence non dissimulée à Pinocchio, élément comique et attachant, une bouffée d'air frais dans ce climat oppressant.
Chaque épisode est plus ou moins indépendant, changeant de point de vue central et, comme pour “Champloo” encore, on navigue entre le très sérieux et le décalé comme cet épisode où les héros se retrouvent dans un jeu télévisé. Épisode néanmoins important car bourré d'informations pour la compréhension du background de la série! Notons également une parodie de l'univers “Disney” qui met l'irrésistible Pino au premier plan.
Une série où les références fusent, philosophiques d'abord, le “cogito ergo...” suffira à vous convaincre, puis au cyberpunk ou à la société japonaise à travers le refus de l'étranger (Vincent étant un immigré dont les droits sont plus que limités).

Côté technique, on retrouve la même qualité que sur “Champloo” : animation d'une fluidité hallucinante, design des personnages réussis, éléments en images de synthèse parfaitement intégrés. L'ambiance musicale est elle aussi soignée : des instrumentaux envoûtants soulignant l'aspect sombre, angoissant et triste de l'univers de la série, un ending reprenant un extrait de “Paranoïd Androïd” de Radiohead qui vient renforcer l'aspect psychotique du titre et un opening emprunt de pop anglaise, “Kiri” de Monoral (le chanteur est d'ailleurs un Britannique expatrié au Japon) titre mélancolique avec une pointe d'espoir, que l'on oublie pas même après une seule écoute!

L'édition de Dybex pour ce pack slim est minimaliste : un joli packaging sans aucun bonus et quelques bandes-annonces. Ce n'est pas la version collector mais un petit effort aurait pu être fait, ne serait-ce que sur le prix! Heureusement le reste est appréciable : menu DVD totalement dans l'esprit de la série, doublage français de qualité. Pour pinailler, on pourra dire que le texte français de Pino est moins enfantin que son homologue japonais et que certaines voix sonnent trop jeune pour le personnage (Queen par exemple).

Vous serez captivés tout au long de ces 23 épisodes à l'ambiance inoubliable. Pas étonnant de voir ce titre recevoir le prix de la meilleur série animée à la Japan Expo 2008. Une série animée que tout amateur se doit de posséder.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Blacksheep

18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs