Extreme Boy - Actualité manga
Extreme Boy - Manga

Extreme Boy : Critiques

Yanggeugui Sonyeon

Critique de la série manga

Publiée le Vendredi, 20 Novembre 2020

Bon... Je pense qu'avec mes dernières critiques, vous devez me trouvez assez négative envers les webtoons, et les choix de Delitoon. Et... Oui, c'est vrai, je suis assez sévère sur certaines séries. Car, certains genres sont vraiment surreprésentés, s'orientant plutôt vers un public féminin. C'est simplement un constat, en voyant tous ces « isekais à la coréenne » et ces BLs. Et aujourd'hui on va parler d'une de leur prise de risque. Avec la série « Extreme Boy », une série post apocalyptique.

En 2015, un virus a exterminé un tiers de la population mondiale. Ce virus, quand il ne tue pas, transforme les gens en sorte de vers mutants mangeur de chair. Mais certains infectés vont survivre à la transformation, et acquérir des capacités spéciales : une force surhumaine, des capacités de guérison exceptionnelles... On les appelle des Heters. Haru Kang est un jeune Heter qui étudie au lycée Shinséoul de Néo-Séoul, et son rêve est d'intégrer l'ISO, l'organisation qui protège l'humanité de la menace des Vers. Malheureusement, il semble avoir du mal à contrôler ses capacités, et il est plutôt du genre à s'attirer des ennuis, à lui et ses amis. Mais un jour, alors qu'il rencontre ses idoles, un événement va tout faire basculer...

Alors... Alors, alors, alors... Que dire ?
Et bien c'est de la bombe. Tout simplement.



On est pas au niveau d'un One Piece ou d'un Attaque des titans, bien évidemment. Mais ça reste néanmoins une très bonne série. Les personnages sont tout de suite très intéressant, notamment notre personnage principal. S'il a l'air d'être quelqu'un de simple et insouciant, on va vite comprendre qu'il cache un lourd secret. Notamment au sujet de sa capacité spécial, je ne vous en dirais pas plus, je vous laisserais le découvrir. En revanche, on comprendra rapidement qu'il a passé un certain temps dans un laboratoire, à subir des expérience... Comme la plupart des héters d'ailleurs.
Dès le début, le proviseur va prendre les héters de son lycée à part et les lancer dans une sorte de compétition pour les faire rencontrer des membres de l'ISO. Un petit « tournoi » pour nous présenter tous les héters présents dans le lycée, leur capacité spéciale, et aussi nous montrer à quel point ils sont différents des humains « normaux ». On s'attache très vite au héros, Haru Kang, et à son meilleur ami, Léo Chambers. Les deux forment un duo inséparables, se faisant confiance malgré leur différence. On comprendra plus tard qu'ils ont partagé leur expérience dans le labo, la souffrance et la solitude les rapprochant. Les autres héters sont également intéressants, et c'est vraiment à partir du moment où tout va basculer qu'ils vont se révéler. Pas forcément sous leurs meilleurs d'ailleurs. Car ce moment charnière est en fait un attentat terroriste qui va redistribuer toutes les cartes au sein de Néo-Séoul, plongeant la ville dans le chaos, les instances gouvernementales dans la confusion et nos héros dans des situations plus que tendus. La menace de la maladie des vers ne sera plus la seule, et ce qui se profile est plus qu'incertain. Qui doit on croire ? Y'a-t-il un espoir de vie meilleur ? Rien n'est moins sûr, mais quelques pistes restent encore à explorer, et nos deux héros, Haru Kang et Léo Chambers doivent encore faire leurs preuves. Mais, et si le problème venait plutôt des humains que de la maladie ? Pourront-ils se battre dans ce cas ?
L'univers est riche, limpide et vraiment passionnant. On ressent très bien la menace qui pèse sur nos héros, la souffrance des personnages, la gêne des autres élèves du lycée vis à vis des héters. Les mystères s'accumulent, et très peu ont été résolus jusque là. Au contraire, quand on découvre un clé, on se rend compte que le nombre de portes à ouvrir n'a fait qu'augmenter. Un petit exemple ; Haru Kang a une capacité spéciale dont on parle plus ou moins dans les premiers chapitres. La question restera en suspens jusqu'au moment où les événements vont le forcer à en user. Et c'est une vraie surprise, car on s'attendait plutôt à quelque chose de plus...Offensif dirons-nous, au vu de ce qu'on nous avait montré du personnage avant ça. Mais ce pouvoir va nous faire nous poser de nombreuses questions : d'où lui vient-il ? Pourquoi lui ? Quels étaient les objectifs des scientifiques qui n'ont cessé pendant des années de réaliser des expériences sur lui ? Et pourquoi son sang a-t-il eu un tel effet ? Et j'en passe...


L'histoire a été, jusque là, rondement mené. Eunsong a créé une petite pépite, et j'espère que cela continuera. En tout cas, au niveau de l'histoire, il n'y a rien à redire, si vous aimez le post apocalyptiques, oscillant entre le shônen et le seinen... Foncez.

Niveau dessin, on a quelque chose d'assez conventionnel, mais très efficace. On est sur du noir et blanc, et vu le style très « manga » shônen, c'est assez cohérent. Et vu le côté assez froid, angoissant que peut prendre la série, le noir et blanc est plutôt un bon choix. Au niveau du découpage, on a quelque chose de très dynamique, l'action est très bien retranscrite. Et la lecture devient rapidement très addictive, ce qui fait qu'on lit la série très, TRÈS rapidement. Je vous conseille donc de ne pas lire les chapitres semaine par semaine, mais de toujours attendre plusieurs semaines avant de vous remettre à lire Extreme boy. Sinon vous serez constamment frustré. Si le style n'est pas forcément très original, le chara-design des personnages à bien été réfléchi, et chacun est parfaitement reconnaissable. C'est ce que jouera notamment dans le fait qu'on s'attachera rapidement à eux.

« Extreme Boy » est une prise de risque de la part de Delitoon, et clairement, c'est un excellent choix. Cette série est prenante, mystérieuse, sans concession... Bref, c'est une petite pépite, que je vous encourage grandement à découvrir, et qui mérite d'être le précurseur d'un peu d'audace dans le webtoons en France. Au vu de leurs dernières séries licenciées, Delitoon semble vouloir prendre un peu cette direction, on verra si ce sera le cas sur la durée.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
kayukichan

17 20
Note de la rédaction