Alors que Neige Rouge bien qu'assez original m'avait déçu, j’appréhendais un autre recueil de nouvelles contemplatives. Et même si effectivement on retrouve les éternels défauts de ce genre de compilation (et bhé oui, les histoires ne se valent pas toutes) on est tout de même surpris par le haut niveau de constance et de qualité du livre.
L'auteur adopte un style tout à fait unique, de dessin déjà, avec des traits fins, des coups de pinceaux, et une impression presque approximative rappelant Taiyou Matsumoto (qui vient après ^^) et un découpage très décousu, qui s'attardera parfois sur les mouvements, mais qui parfois pratiquera de grandes ellipses, sur lesquelles il reviendra plus tard, donnant un style volontairement confus aux histoires.
Histoire très vides d'ailleurs, et pourtant très belles. Le petit résumé de Cornélius fait une comparaison avec Ozu, que je m'était faite moi même avant de lire le texte, tout comme Ozu, Abe atteint une beauté simple à partir du néant, de détails, insignifiants ou lourds de sens, le manga ne fait pas la différence, on se plonge dans cet univers absurde, qui ne recherche même pas le réalisme, mais qui se contente de montrer ses personnages dans des moments intimes, alors que l'on ne possède pas les clés pour les comprendre, et pourtant, même sans jamais comprendre, on est ému par ce rien.
Ce titre est une expérience assez unique, typiquement avant-gardiste pour le coup x) , et qui se laisse lire avec bonheur ! D'autant que les histoires sont brèves, souvent silencieuses (ce qui fait leur beauté) et donc que le livre se fini avant qu'on ai pu voir le temps long. Une lecture à tenter pour les curieux et pour les amateurs de mangas historiques puisque si Abe n'est pas retenu comme un Tatsumi, il viendra compléter la vision que l'on peut se faire du magasine culte GARO.
De DemiCercle, le 27 Avril 2016 à 14h33
Alors que Neige Rouge bien qu'assez original m'avait déçu, j’appréhendais un autre recueil de nouvelles contemplatives.
Et même si effectivement on retrouve les éternels défauts de ce genre de compilation (et bhé oui, les histoires ne se valent pas toutes) on est tout de même surpris par le haut niveau de constance et de qualité du livre.
L'auteur adopte un style tout à fait unique, de dessin déjà, avec des traits fins, des coups de pinceaux, et une impression presque approximative rappelant Taiyou Matsumoto (qui vient après ^^) et un découpage très décousu, qui s'attardera parfois sur les mouvements, mais qui parfois pratiquera de grandes ellipses, sur lesquelles il reviendra plus tard, donnant un style volontairement confus aux histoires.
Histoire très vides d'ailleurs, et pourtant très belles. Le petit résumé de Cornélius fait une comparaison avec Ozu, que je m'était faite moi même avant de lire le texte, tout comme Ozu, Abe atteint une beauté simple à partir du néant, de détails, insignifiants ou lourds de sens, le manga ne fait pas la différence, on se plonge dans cet univers absurde, qui ne recherche même pas le réalisme, mais qui se contente de montrer ses personnages dans des moments intimes, alors que l'on ne possède pas les clés pour les comprendre, et pourtant, même sans jamais comprendre, on est ému par ce rien.
Ce titre est une expérience assez unique, typiquement avant-gardiste pour le coup x) , et qui se laisse lire avec bonheur ! D'autant que les histoires sont brèves, souvent silencieuses (ce qui fait leur beauté) et donc que le livre se fini avant qu'on ai pu voir le temps long.
Une lecture à tenter pour les curieux et pour les amateurs de mangas historiques puisque si Abe n'est pas retenu comme un Tatsumi, il viendra compléter la vision que l'on peut se faire du magasine culte GARO.