Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 06 Septembre 2012
An 2028, New Koshigaya. Neru Isurugi rentre chez lui avec son frère Tomu et sa soeur Kurara. En chemin, il tombe sur un groupe d'amis qui lui propose de les accompagner dans une gigantesque salle de jeux de la ville. Neru décide de les suivre. Pour lui, c'est une première car il n'a jamais d'argent à dépenser dans ces jeux. L'endroit est bondé. Un moment d'inattention, et Tomu et Kurara s'éloignent. C'est alors que quelqu'un bouscule violement la petite fille avant de disparaître dans la foule. Neru retrouve l'agresseur mais il ne réussit qu'à prendre une raclée. Dès lors, il ne pense plus qu'à une chose : se venger. Peu après, il rencontre son adversaire là où il ne l'attendait pas...
Bien avant Gantz, la France a eu la chance de découvrir Hiroyuka Oku sur un de ses premiers travaux : Zero One. Série courte en trois volumes dont le premier est sorti chez Panini en 2001, la série est passée bien plus inaperçue que Gantz qui lui fait un beau succès. Pourtant, Zero One n'a pas à se cacher dans l'ombre tant cette série montre les bases des éléments qui désormais caractérisent l'auteur dans sa longue et célèbre série.
Oku nous plonge dans un futur pas si lointain que ça, où un jeu vidéo fait rage parmi tous les gens : MBZ. Celui-ci et un véritable programme où le joueur doit s'installer dans une machine afin de piloter un avatar dans un monde virtuel et combattre son adversaire. Très réaliste, le joueur se sent presque à la place de son personnage, mais après tout c'est normal car il faut se mouvoir de la même façon que l'on veut faire bouger son personnage.
Notre héros Néru n'a strictement rien à voir à Kei, le héros de Gantz : celui-ci est très jeune (dernière année d'école primaire), prêt à aider ses amis et intrépide. Un certain nouvel élève va bouleverser la vie de notre jeune garçon, Yagami, le célèbre champion du dernier tournoi BMZ qui a eu lieu dans la salle de jeux vidéos la plus proche ! Ce gars là est d'ailleurs celui qui a blessé sa soeur durant le tournoi et qui n'arrête pas d'être prétentieux en cours : autant dire que tout le monde veut sa peau ! Et c'est par hasard que Neru va commencer à baigner dans ce monde qu'est le BMZ, car il n'y a qu'en battant son désormais rival sur ce jeu qu'il arrivera à rabaisser son caquet !
Dans Zero One, on retrouve donc tout ce qui a fait le succès de Gantz : un dessin très travaillé, un jeu vidéo de baston virtuel qui fait penser au jeu de Gantz (bien que non sanglant) et des femmes aux seins plus gros que des pastèques. Notre héros va petit à petit emmagasiner une énorme haine contre Yagami et c'est sans aucun doute dans les volumes suivants qu'il arrivera à faire exploser celle-ci contre son ennemi ! Les personnages ont du caractère, et c'est ça qui fait une des forces de Zero One !
Oku nous offre donc un dessin très proche de celui que l'on peut admirer dans Gantz : très réaliste, plein de vie, avec des décors sublimes et des planches réalisées à base de logiciels 3D rendant le tout original.
Au niveau de l'édition, il faut savoir que Zero One est sorti il y a plus de dix ans, et qu'à l'époque, l'édition fidèle des mangas n'était pas souvent au rendez-vous. Ainsi on a des pages couleurs imprimées sur un papier de faible qualité, une reliure peu ergonomique et une traduction moyenne, surtout les "Anf Anf" que l'on voit partout, symbolisant l'essoufflement des personnages ! L'impression est également en deçà du travail fabuleux d'Oku, avec des planches parfois trop éclaircies ainsi que des pages tronquées sur une bulle.
Que donc penser de Zero One ? Et bien pour le premier travail de l'auteur qui nous parvient en France, il faut avouer que celui s'avère étonnant, nous montrant que l'auteur a déjà du talent et saura nous le prouver par sa prochaine série ! Peut être pas original mais reprenant une recette qui marche bien, Zero One est pour l'instant un seinen fort sympathique à tendance plutôt shonen qui ravira les fans de l'auteur tout comme les curieux ! Bon travail !