Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 27 Mars 2014
Le pharaon et ses prêtres encore en vie affrontent Bakura qui est sur le point de réunir tous les objets millénaires. C’est une catastrophe que ces valeureux guerriers car la réunion des 7 objets symbolisera le retour de Zork Necrophedius…
Dans ce volume, la bataille contre Bakura touche à sa fin et le combat final de la mémoire du pharaon est entamé. Autant dire qu’une fois encore, nous avons affaire à un volume où les évènements s’enchainent sans laisser un temps de répit au lecteur, permettant à celui-ci de passer de tome en tome sans jamais s’ennuyer une seule seconde.
La grande bataille contre Bakura s’annonce comme le point d’orgue de ce trente-sixième opus et pourtant, penser que cet opus se cantonnerait à ce seul affrontement est bien mal connaître Kazuki Takahashi. Une fois encore, les rebondissements sont légion et l’histoire avance énormément. Outre la bataille spectaculaire qui s’illustre sous nos yeux, certains personnages se dévoilent, d’autres meurent, et nous cernons de mieux en mieux les évènements qui ont frappé le pharaon ainsi que les véritables enjeux de cet arc de la mémoire perdue.
Le pharaon et ses prêtres sont toujours les vrais héros de ce tome mais Yugi et les siens commencent à être mis plus amplement en valeur puisque de leurs actions dépendra l’issue de la bataille contre Zork. Et l’enjeu n’est pas des moindre puisque trouver le nom du pharaon reviendra à donner une identité au double de Yugi, une étape phare de l’histoire qui symbolisera aussi la fin de celle-ci. Mais pour l’heure, on se contente d’apprécier l’intrigue, riche en action, qui a pour mérite de mettre de nombreux personnages à l’œuvre.
Pourtant, ce tome souffre d’un défaut majeur. A vouloir partir trop loin dans la pirouette scénaristique, le mangaka commence à perdre son lecteur. Ainsi, ce monde de la mémoire a une origine toute autre, un jeu des ténèbres qui semble avoir été improvisé par Kazuki Takahashi, comme si celui-ci culpabilisait d’avoir délaissé totalement les jeux « modernes » pour se concentrer sur l’ère de l’Egypte ancienne. Ce choix est d’autant plus discutable qu’il n’apporte finalement rien de plus au récit : la bataille contre Bakura et Zork suit son cours et nos héros restent libres de leurs actions.
Beaucoup d’action et des rebondissements à foison, voilà ce qui caractérise ce tome qui ne laisse pas le temps au lecteur de respirer et qui a le mérite de mettre les différents personnages à contribution. Mais attention Monsieur Takahashi, à vouloir aller trop loin dans la pirouette scénaristique, le récit a tendance à se décrédibiliser…