Your lie in april Vol.6 - Actualité manga

Your lie in april Vol.6 : Critiques

Shigatsu wa kimi no uso

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 25 Février 2016

Critique 1


Le concours Maiho s'est terminé pour Kôsei quand il s'est arrêté en plein morceau. Pourtant, il n'a rien lâché et, au bout de ses doutes et de ses prises de conscience, a entrepris une performance musicale aussi bluffante qu'imparfaite, dans la droite lignée du jeu libre que lui a montré Kaori. Et une fois le concours passé, cette dernière ne laisse aucunement retomber les choses : dans le cadre d'un futur concert de gala, elle demande au jeune garçon 'être à nouveau son partenaire au piano. Seulement, le morceau choisi, "Chagrin d'amour" de Kreisler, a une importance toute particulière pour lui. Une importance qui risque fort de réveiller à nouveau ses fantômes du passé : il s'agissait pour lui d'une sorte berceuse, que sa mère lui a inculquée...

Kôsei a déjà connu nombre d'évolutions depuis le début de la série, que ce soit grâce au soutien de ses amis d'enfance ou, surtout, de la présence de Kaori à ses côtés, qui lui a fait découvrir une autre façon de jouer et a commencé à effacer les fantômes de son passé. Mais se débarrasser si facilement de l'image de sa défunte mère serait trop facile, et pour réellement prendre son autonomie vis-à-vis de cette dernière, il va devoir se confronter plus que jamais à ses tourments intérieurs... Et une nouvelle venue à ses côtés, Hiroko Seto, pourrait bien l'y aider grandement.

C'est dans ce sixième volume que Hiroko prend de l'importance. Pianiste renommée, elle a bien connu Saki, la mère de Kôsei, et décide de prendre sous son aile le jeune garçon dans une ambiance qui charme par sa douceur et sa chaleur humaine. La petite fille de la jeune femme apporte un peu d'insouciance, le passage dans la fête se veut chaleureux, et c'est dans cette ambiance que Hiroko cherchera à apporter de précieux conseils à l'adolescent encore meurtri. Ce défaut qu'est son incapacité à entendre sa musique, ne pourrait-il pas en faire une qualité ? Plus que jamais, Kôsei va devoir apprendre à jouer avec ce qui compte le pus pour offrir une musique à la fois authentique et personnelle : son coeur. Et pendant que l'on suit aussi avec un certain amusement les entraînements mouvementés du jeune garçon avec Kaori et quelques facettes de son quotidien lycéen avec Tsubaki et Ryota, on apprécie de mieux cerner cet intéressant personnage qu'est la pianiste Seto, loin d'être étrangère au désir de Saki qu'inculquer le piano à son fils...

Arrive alors la dernière partie du volume, où la musique reprend pleinement ses droits avec l'arrivée du concert de gala. Mais celui-ci démarre de façon surprenante... comment Kôsei réagira-t-il face à la situation ? La réponse se veut forte : sous le regard du public, les critiques des spécialistes, et l'émotion d'une Seto qui semble elle aussi sur le point de voir disparaître certains fantômes de son passé, l'adolescent délivre un début de performance qui, une nouvelle fois, véhicule toute l'émotion voulue dans sa mise en scène puissante, et traduit l'évolution qu'il connaît sur le moment. Sa musique laisse toujours mieux transparaître ce qu'il ressent, son coeur, et la dernière phrase du tome laisse deviner un grand changement qui nous laisse impatients... et en même temps inquiets quant à ce qui se passe du côté de la grande absente du gala.

Your lie in april poursuit sa voie sans faiblir, sans s'égarer, et l'on appréciera toujours autant les informations musicales sur les morceaux de la série (ici, "Chagrin d'amour,"), qui ne sont pas choisis au hasard et ont un profond écho dans le parcours des personnages.


Critique 2


Après s’être arrêté en plein morceau, Kôsei échoue au concours Maiho, mais s’est montré capable de jouer une musique tout droit issue de son cœur. Suite à cette prestation, la pianiste et amie de la mère du jeune homme Hiroko Seto décide de le prendre sous son aile afin de développer ses talents de musicien. Kaori non plus n’est pas prête de lâcher la grappe de Kôsei puisqu’elle lui confie le rôle d’accompagnateur lors d’un gala à venir…

Plus calme que les précédents, ce sixième volume est avant tout marqué par l’entrée en scène de Hiroko Seto, le nouveau professeur de Kôsei qui est loin de sortir de nulle part. La présence de la jeune femme dans la série est liée à son amitié avec la défunte mère du héros, elle occupe alors un rôle capital en ce qui concerne le lien que peut entretenir le pianiste en herbe et sa mère qui la hante tant. Par cette thématique, le volume s’inscrit dans la droite lignée des précédents et traite notamment du trauma du héros qui s’estompe peu à peu, bien que ce dernier souffre encore du regard de sa génitrice qui n’est pourtant plus de ce monde. Le parcours initiatique du héros reste extrêmement fluide et empli de douceur, car c’est bien cette notion que tente de lui inculquer Hiroko, que ce soit dans la manière de vivre du jeune homme ou dans son jeu de piano qui se soit d’être teinté d’une réelle personnalité, car c’est ainsi que le héros s’émancipera de son titre passé de métronome humain.

En parlant de douceur, l’ambiance de la série parvient une fois encore à nous happer, d’abord par les thématiques évoquées plus haut, mais aussi parce que le récit trouve le temps de se poser entre deux répétitions afin de se centrer sur les personnages phares dans une optique plus scolaire, et justement dépeindre les paisibles jours de printemps que tous vivent ensemble. Cette atmosphère est d’autant plus palpable qu’un fossé sépare de plus en plus Kôsei de Kaori. Ce dernier, autonome, ne cesse d’aller de l’avant tandis que certains mystères assez amers entourent la jeune fille qui ne semble pas tout dire à proposer de son propre état et laisse entrevoir une suite plus sombre, renvoyant alors aux dernières cases du tome 5 qui nous glaçaient le sang… à moins que l’œuvre prenne une tournure optimiste à ce sujet.

La dimension compétitive de la série repart de plus belle dans la dernière partie du tome qui présente les débuts du gala auquel participent Kôsei et Kaori. Beaucoup de surprises nous attendent sur ce passage, notamment pour un rebondissement surprenant auquel on ne s’attendait pas, mais aussi parce que le jeu de Kôsei prend la suite directe du concours Maiho. Le jeune homme imprègne sa musique de ses émotions puisqu’il ne peut pas l’entendre, une aptitude qui peut le servir comme lui jouer des tours. Dans tous les cas, le piano continue de faire lien entre le passé et le présent du protagoniste, son jeu est exprimé de manière sincère par le découpage et la mise en scène dynamique et poétique de Naoshi Arakawa afin de laisser entrevoir enfin une tournure véritablement positive pour le héros. Les derniers mots du volume appuient une étape charnière dans le déroulement de l’histoire et rien que pour cette conclusion, on est en droit de penser que le prochain volume 7 sera décisif dans l’écriture de la série.

Après six opus, on ne cesse de constater la beauté et la justesse du titre de Naoshi Arakawa qui développe au maximum ses thématiques sur fond de musique et d’une légèreté qui nous happe à chaque page. Et de plus en plus, on constate que l’optimisme côtoie le pessimisme et en ce sens, la suite de la série reste incertaine, on attend alors la suite de l’œuvre tout autant qu’on la redoute.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs