Wind Breaker Vol.3 : Critiques

La guerre est déclarée entre les Wind Breaker et les Lion Head, le gang qui règne sur le quartier voisin, et qui fait primer la force et la violence ! Leur conflit prend la forme d'une succession de combats à un contre un, et c'est au tour de Hiiragi de monter sur le ring. Face à lui se dresse Sako, un adolescent qui lui semble lié par le passé. Tous deux confrontent alors leurs visions et règlent leurs différends dans un terrible face à face.

Le furyô de Satoru Nii n'a pas perdu de temps avant d'entamer une querelle contre un clan rival aux Wind Breaker, aussi le "tournoi" est pleinement développé dans une suite qui vient quelque peu nous rassurer sur la direction de l'arc. Car les premiers affrontements n'avaient rien de bien trépidant, mais les combats de ce troisième volume viennent développer quelque chose de beaucoup plus intéressant quant aux Lion Head et ses membres.

Certes, le mangaka a choisi la méthode simple pour narrer ce premier conflit, en utilisant la carte d'un pseudo tournoi pour narrer des combats en solo. Mais parce que nous en sommes en début de série et qu'il fallait aussi décortiquer le clan adverse et les leitmotive variés de ses membres, le schéma s'avère assez propice. Non seulement les duels ont beaucoup plus d'ampleur que les précédents, avec parfois de belles chorégraphies de la part de l'auteur quitte à faire des ces adolescents de vrais guerriers adeptes de la pirouette, mais les développements des membres des Lion Head s'avèrent assez séduisants globalement. On reste sur des histoires personnelles assez classiques et qui n'étonneront personne, mais il est agréable de voir de la nuance être apportée chez ces adversaires qui, dans leur introduction, paraissaient assez manichéens de prime abord.

Et si on adhère aussi sincèrement à cette confrontation somme toute classique, c'est aussi pour les divers petits ingrédients que Satoru Nii a introduit très rapidement, comme la camaraderie au sein des Wind Breaker qui influe petit à petit l'impulsif Sakura, le trait fin et vif d'un auteur qui est assez fort pour dessiner des planches dynamiques, et les charmes variés des différents membres du groupe central. Nous sommes évidemment loin de l'aura des furyô majeurs tels que Rokudenashi Blue ou Crows, mais c'est aussi pour son atmosphère fraîche et son esthétique moderne que Wind Breaker reste une lecture séduisante sur ces débuts prometteurs.