We Never Learn Vol.4 - Actualité manga
We Never Learn Vol.4 - Manga

We Never Learn Vol.4 : Critiques

Bokutachi wa Benkyô ga Dekinai

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 11 Décembre 2019

Chronique 2

Alors qu'Uruka est endormie, Nariyuki entend de sa bouche que son amie est amoureuse de lui... Mais est-ce vraiment le cas ? Si les sentiments de la jeune fille ne font aucun doute, pourra-t-elle les assumer devant l'elu de son cœur ? Un déboire parmi tant d'autres, car lorsque le garçon est réquisitionné par Mademoiselle Kirisu pour faire chasser un insecte de chez elle, Rizu découvre que sa précédente sévère institutrice et son nouveau professeur se sont rapprochés. Par ailleurs, l'adolescente se questionne toujours sur le baiser accidentel qu'ils se sont échangé...

Vous l'aurez compris, le programme de ce quatrième tome de We Never Learn est vaste. Taishi Tsutsui a beau entretenir une formule basique d'une histoire par chapitre, il sait éviter la routine en développant un chaque fois un éléments intéressant autour de ses personnages. Les sentiments d'Uruka qui sont sur le point d'être dévoilés au grand jour, les questionnements incessants de Rizu sur la notion d'amour, Mademoiselle Kirisu qui reconnaît toujours un peu plus les progrès de ses anciennes élèves, Fumino qui se questionne un tantinet elle aussi sur ses sentiments... Dans ce quatrième opus, rares sont les séquences véritablement inutiles. L'auteur manie particulièrement bien sa comédie lycéenne, sait nous intéresser par les enjeux et quiproquos dépeints, et rend l'alchimie entre les personnages et notre intérêt pour eux toujours plus fort.

A ceci s'ajoute une nouvelle venue au sein de la série : Asumi Kominami, dite « Ashumi ». Mais n'était-ce pas la fille de trop ? Clairement, non. Très différente des trois précédentes, Asumi a un rôle différent au sein de la série, et apporte de nouvelles perspectives en plus d'être un personnage intéressant par les dilemmes qu'elle apporte. Encore une fois, Taishi Tsutsui trouve le moyen de développer la thématique phare de sa série, celle de l'ambition adolescente, dans un cheminement similaire mais toujours aussi pertinent. C'est astucieux tout en dynamisant le récit davantage avec un nouveau personnage, on aurait donc tort de bouder notre plaisir.

Certes, du fan-service plus gratuit, il y en a. Asumi apportant avec elle un cadre de maid-café, l'auteur s'en sert parfois un peu trop facilement et gratuitement dans le but de montrer plusieurs personnages en tenues affriolantes, tout comme quelques passages sont un poil moins inspirés et tombent dans la facilité. Mais pour l'heure, ce ne sont pas les aspects dominants de la série, We Never Learn ayant bien d'autres arguments en réserve.

La série poursuit donc sur sa lancée avec un quatrième bon volumes, qui parvient à développer toujours aussi bien les enjeux de chaque personnage tout en intégrant de nouvelles figures au récit, et pourtant en gardant ce schéma routinier. Chaque chapitre apporte sa bouffée d'air frais, et on en redemande encore à ce stade.


Chronique 1

La surprise était totale pour Nariyuki qui apprend, au travers de bruits de couloirs, les sentiments qu’éprouve Uruka envers lui. Pourtant l’heure n’est pas aux amourettes, les examens trimestriels approchent à grands pas mais notre tuteur ne peut s’empêcher de réfléchir à la véracité des on-dit qu’il a réussi à glaner sur les sentiments de la nageuse d’ébène.

On assiste alors à une recrudescence des sentiments d’Uruka et de Rizu dans ce volume qui va nous tenir en haleine pendant la première partie de la lecture. Cela a le mérite de faire bouger les choses, on avance encore d’un cran sur les différentes romances. Les révisions sont entacher par un manque certain de concentration de la part de Nariyuki, trop occupé à ressasser dans ses pensées sa vision d’Uruka ; répondre à ses sentiments ? rester amis pendant la durée restante de son tutorat ? Mais Uruka n’est pas la seule à être perturbée, Rizu rechute dans ses notes à cause de son éternelle logique. Encore troublée par l’épisode aux sources chaudes, elle cherche inlassablement une réponse « logique » à la signification du baiser, quitte à outrepasser certaines barrières avec Nariyuki.

Pourtant la principale nouveauté de ce volume est tout autre, en effet un vent de fraicheur apparaît au travers des romances déjà sur les chapeaux de roues ; l’apparition d’une nouvelle élève pour Nariyuki, Asumi Kominami. Malgré ses airs juvéniles, c’est une ancienne lycéenne de 19 ans qui bûche à retenter ses examens d’entrée pour une fac de médecine à cause de ses lacunes en physique et en science. C’est au détour d’un cours particulier que notre tuteur fait sa connaissance ; et malgré une première impression de personnage froid et malicieux, Asumi révèle une force d’esprit que Nariyuki connait bien, une volonté de suivre un rêve qui parait inaccessible de prime abord.

Car malgré l’absence significative de passages concentrés sur une méthode d’apprentissage, la psychologie du volume réside dans la morale qui découle des paroles d’Asumi : l’envie de réussir dans un domaine non acquis afin de faire entendre raison aux personnes qui nous ont déconseillés cette voie. On revient alors au problème initial de l’ancienne tutrice des génies où Mlle Kirisu privilégiait la méritocratie plutôt que de suivre un rêve futile. Dans ce cas précis, la confrontation avec le conseil défavorable de Kirisu n’est pas une source d'abandon et de remise en cause de soi comme ce fut le cas avec Fumino et Rizu mais bien un moteur insatiable de vouloir continuer ; de s’acharner à arracher la voie que l’on veut tant pour convaincre les pessimistes que tout est possible avec de la bonne volonté.

La comédie est également bien présente dans ce volume qui nous permet d’apprécier Mlle Kirisu dans davantage de situations totalement en décalage avec son image de professeure ; situation que l’on peut comparer avec Rizu lorsqu’elle agit aux antipodes d’un cliché tenace de la société japonaise. Les quiproquos sont aussi légions dans de nombreux passages où Nariyuki assiste impuissant aux actes involontaires des génies. Seul bémol cependant, les fans de Fumino restent sur leur faim ; elle n’a pas droit ici à son chapitre dédié et reste la majeure partie du temps en arrière-plan. Excepté peut-être une interaction entre elle et Asumi qui continue de nous convaincre qu’elle n’est pas insensible à Nariyuki.

We Never Learn continue d’être une lecture fluide et diablement divertissante entre ses romances qui s’intensifient, et l’arrivée d’Asumi arrive à point nommé en apportant son lot de nouveautés et ses voies à de romances et de convergences relationnelles entre les génies d’une part, Nariyuki d’autre part, ainsi qu’avec Mlle Kirisu.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur

13.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs