Voyage de Ryu (le) Vol.2 - Actualité manga

Voyage de Ryu (le) Vol.2 : Critiques

Ryû no Michi

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 07 Décembre 2011

Après avoir rencontré God, seul humain adulte en possession de la mentalité des humains de jadis, et après l’avoir suivi jusqu’à son village, Ryû peut enfin trouver quelques semblables dans ce monde si hostile. Il vit quelques temps parmi eux et ne perd pas l’espoir de récréer une société humaine civilisée. Malheureusement, tous les jeunes adultes du village sont soudainement appelés par télépathie dans un lieu étrange pour être dévorés par une race inconnue mais visiblement intelligente. Seuls les enfants et les vieillards n’ont pas été appelés. Ryû, God, Maria, Kiki, Jimmy, et Cyclope le mutant emmènent alors les enfants loin de cette terre où, vraisemblablement, ils seront appelés à leur tour pour subir le même sort. C’est l’occasion pour notre héros de sillonner le Japon à la recherche d’une population humaine. C’est le début du voyage de Ryû.

Si vous êtes cinéphile, vous aurez sans doute remarqué une allusion au film La Machine à Explorer le Temps de G. Pal, lui-même issu du roman de H. G. Wells. Il était question, dans le film, des morlocks, une race humanoïde qui appelaient des humains dans leur antre pour les dévorer. Le contexte du premier tome n’était pas non plus sans rappeler la Planète des Singes. Plus tard dans le volume, un robot-vaisseau ressemble à s’y méprendre aux vaisseaux extra-terrestres du la Guerre des Mondes de B.Haskin, lui aussi étant l’adaptation d’un roman de Wells. Voici le type de fiction qui inspire Ishinomori pour son manga, cela à aide à se faire une idée des thématiques traitées. Est-ce pour autant un simple recopiage ? Assurément non.

Ce deuxième tome marque le début de la thématique du voyage à proprement parlé. Aussi, Ryû et sa bande passeront de décors en décors, notamment la jungle, le désert, les rocheuses et la cité futuriste, affrontant à chaque fois des dangers plus grands les uns que les autres. Grâce aux décors magnifiques et saisissants de l’auteur, très souvent affichés sur des pages doubles, le lecteur entre de plain-pied dans un univers cruel mais intriguant.

Quant à l’intrigue en elle-même, elle est passionnante. Les personnages gagnent en consistance. À l’instar des bêtes qu’ils côtoient, ils fonctionnent par leur désir le plus primaire. Le leur, c’est de créer un monde où les humains vivent en sécurité. Pour cela, ils subissent des revers tous plus durs les uns que les autres, et les pertes du groupe sont nombreuses, presque banales tellement la mort frappe sans prévenir. D’ailleurs, Ishinomori ne nous épargnent par des scènes très crues. Même si, il faut l’avouer, dans la seconde partie du tome, les héros obtiennent des victoires totalement improbables, qui relèvent de l’infaisable, la mise en scène fait illusion. Notamment la scène de fin de ce volume.

Le Voyage de Ryû continue son petit bonhomme de chemin et s’avère être une lecture passionnante, et même plus. Par le biais de ce manga, l’auteur amène à bien des reprises à réfléchir sur les actes présents de l’homme et leurs conséquences dans l’avenir. Une lecture dense, à l’ambiance pesante et aux enjeux grands, telles sont les caractéristiques de cette œuvre. Pour l’instant, le contrat est rempli.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Raimaru
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs