Vas-y Julie ! - Actualité manga

Vas-y Julie ! : Critiques

Hai ! Step Jun

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 13 Avril 2015

Critique 1



Si le titre japonais « Hai ! Step Jun » ne vous dit rien, la version française « Vas-y Julie ! » devrait rappeler pour certains le dessin animé du même nom qui passait en France à la fin des années 80. Black Box Editions nous offrent ici la version manga de la série. Parmi les deux mangas parus au Japon, l’un écrit par Yasuichi Oshima en deux volumes et le deuxième écrit par Yutaka Abe, c’est le deuxième manga qui paraît en France. Une version reliée qui n’a jamais vu le jour au Japon et dont la France s’offre donc la primeur.


Jun Nonomiya est une jeune fille très intelligente et est une inventrice de talent. En effet, elle a créé elle-même son propre robot prénommé Kichinosuke. Ce dernier l’accompagne tout le temps, un peu comme son meilleur ami. Un jour, Kichinosuke perturbe un défilé de mode, et Jun se retrouve encerclée par des loubards qui veulent en découdre avec elle et son robot. Elle sera sauvée par Rei Kanô, surnommé Zero, un jeune homme de sa classe qui a un côté rebelle avec sa moto. Jun tombe littéralement sous le charme de son chevalier servant et essayera de le séduire à sa manière.


Entre le manga et le souvenir de l’animé de l’époque, les éléments sont bien là et ceux qui ont aimé cette série, aimeront la version papier : humour, situations décalées, tendresse. Les éditions Black Box ont choisi de conserver les noms japonais et c’est tout à leur honneur. Donc pour les plus nostalgiques, pas de Julie, Floppy et de Michel, mais place à Jun, Kichinosuke et Zero.


Jun est une jeune fille discrète et du fait de sa petite taille ne fait pas son âge. Voulant remercier son chevalier servant, Jun doit faire face à la réalité : Zero a du mal à la reconnaître et ne s’est même pas rendu compte que Jun était également dans sa classe. Jun le vit comme un véritable coup dur. De plus, lorsqu’elle voit également que Zero semble avoir une relation intime avec la talentueuse et jolie Yôko, Jun en sera complètement abattue. Nous sommes ici dans les émois du premier amour.


Comme dans beaucoup de shojo, nous avons ici un triangle amoureux entre Jun, la jolie Yôko et le ténébreux Zero. Jun est une jeune fille qui manque cruellement de confiance en elle. Ne se trouvant pas jolie et ne voyant pas ses qualités, elle pense qu’elle n’a aucune chance avec Zero même si elle ne peut s’empêcher d’espérer d’attirer son attention. Quant à Yôko, elle est une jeune fille un peu imbue de sa personne car elle sait qu’elle est jolie et qu’elle plaît de par ses qualités. Jalousie et méchanceté sont au rendez-vous avec Yôko lorsqu’elle voit Jun s’approcher d’un peu trop près de son prétendant. Nous allons découvrir également un Zero différent du genre qu’il se donne. Contrairement à son apparence de loubard, c’est un jeune homme avec le cœur sur la main et qui n’hésite pas à venir en aide à ceux qui en ont besoin. Il cache un passé douloureux qui sera mis en lumière.


Les auteurs jouent beaucoup sur les situations décalées en utilisant le petit robot, mais également nous montrent que les apparences sont souvent trompeuses. Le loubard qui est finalement doux comme un agneau, la jeune et jolie fille qui finalement est manipulatrice et égoïste, et la fille réservée et banale qui est d’une grande gentillesse.


Les graphismes sont assez vieux, mais collent bien avec l’univers et l’édition est de bonne facture. Pour ceux qui ne connaissent pas les éditions Black Box, il n’y a pas de surcouverture et en ouvrant le livre nous tombons directement sur la première planche. Pour cette édition, il y avait la possibilité de faire une précommande et d’obtenir en échange en plus du volume relié, deux illustrations dédicacées (news ici). Or au final, pour les heureux détenteurs des précommandes, ce ne sera qu’une seule illustration dédicacée. Nous regretterons le manque total de communication et d’explication à ce sujet de la part de l’éditeur. L’erreur est humaine, mais il aurait été bien venu de prévenir ceux ayant précommandé.


« Hai ! Step Jun » s’adresse à un public qui soit connaît la version animé soit aime lire des anciens titres. L’humour, le bon vieux classique triangle amoureux et les personnages attendrissants nous font passer un moment de lecture rempli de nostalgie.








Critique 2


En 1985-1986 est diffusée au Japon la série animée de 45 épisodes Hai ! Step Jun, renommée Vas-Y Julie lors de sa première diffusion française en 1988 sur La Cinq. Depuis cette époque, la série connut quelques rediffusions dans notre pays, dont une en 2005 sur France 5. Dans la foulée de l'anime, deux versions manga étaient sorties au Japon dans les années 1980 : une version en deux tomes écrite par Yasuichi Oshima (le créateur original) et sortie en deux volumes reliés au Japon, et une version écrite par Yutaka Abe, qui n'est jamais parue en tome relié au Japon. C'est cette deuxième adaptation que nous proposent de découvrir en langue française les éditions Black Box, pour ce qui en est la toute première édition reliée au monde !


Vas-y Julie, c'est l'histoire de Julie, jeune fille surdouée qui, bien qu'au collège, est toute petite. Mais elle n'en reste pas moins un esprit brillant, capable d'inventer toutes sortes de gadgets ! Elle a d'ailleurs créé deux robots, Floppy et Flappy, qui deviennent ses amis, mais aussi ses gardes, toujours prêts à l'aider, quitte à semer un peu la zizanie.


Un jour, Julie tombe amoureuse de Michel, l'un de ses camarades de classe, grand garçon à la réputation de rebelle, voire de loubard, car il adore la moto et a normalement l'âge pour être au lycée. Aidée par ses deux robots, Julie tente inlassablement, jour après jour, de séduire ce garçon. Mais entre son côté mystérieux et l'arrivée d'une encombrante rivale, rien n'est gagné !


Autant le dire d'emblée, cette chronique est faite par quelqu'un n'ayant jamais vu un seul épisode du dessin animé, et c'est donc un avis de néophyte complet que vous aurez. Il y a néanmoins quelques grandes différences à noter par rapport au dessin animé que vous avez peut-être connu : tout d'abord, Black Box a choisi (heureusement) de conserver les noms originaux. Ainsi, Julie redevient Jun, le robot Floppy est renommé Kichinosuke, et Michel reprend son surnom de Zero (avouez que c'est quand même un peu plus classe). Pour le reste, on constate surtout, à la lecture, que la palette de personnages reste assez pauvre, qu'il en manque un certain nombre (à commencer par Flappy, le deuxième robot, puisque seul Floppy/Kichinosuke est là), et que certains ne sont pas spécialement mis en avant, comme la grand-mère de Zero dont le rôle reste finalement assez mineur. Autre aspect qui, cette fois-ci, risquerait de plutôt rebuter les néophytes : l'absence de vraie introduction, puisque les personnages sont très vite introduits sans réelle présentation travaillée. Tout ceci s'explique par le fait que ce manga n'est pas une adaptation de l'anime à proprement parler, mais un recueil proposant différentes histoires inédites.


Autant dire que pour profiter au mieux de ce manga, il vaut sans doute mieux connaître le dessin animé. Pour autant, cette version papier est-elle totalement fermée aux néophytes ? Hé bien, pas vraiment, car pour peu que l'on aime les comédies romantiques old school, il y a de quoi trouver un certain plaisir dans ce divertissement sans la moindre prétention. Cela, on le doit à un dessin assez banal voire inégal et typiquement 80s, mais rendu efficace par sa simplicité et son expressivité. Julie est une héroïne à laquelle on s'attache facilement, d'autant qu'on suit beaucoup de ses petits tourments via une narration très proche d'elle. Zero est lui aussi un personnage que l'on prend plaisir à découvrir, car sous ses allures de loubard on découvre peu à peu un garçon au grand coeur et cachant quelques secrets dramatiques dans son passé qui l'épaississent assez. Yôko, la rivale amoureuse moqueuse et un peu prétentieuse, est typiquement le genre de pimbêche que l'on adore détester, mais qui peut elle aussi être plus gentille qu'il n'y paraît. Enfin, le robot Kichinosuke assure le quota d'humour via ses nombreuses gaffes !


Il ne faut pas en attendre beaucoup plus qu'une succession d'aventures romantico-comiques, y compris dans la fin qui reste assez rapide voire un peu abrupte sur certains points (Yôko qui devient soudainement plus gentille...), même si elle conclut quelque chose niveau romance.


Au final, si les récits inédits de ce manga sont avant tout un bon moyen pour les fans du dessin animé de prolonger le plaisir, les néophytes peuvent aussi y trouver un certain plaisir à condition de ne pas trop en attendre. Avec son style old school simple, mais efficace et son bon mélange humour/sentiments, il s'agit d'une lecture sympathique, à ranger précieusement à côté des mangas de Kimengumi et autre Abenobashi.




  


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

13 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Einah
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs