UQ Holder! Vol.18 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 25 Mars 2019

Chachazéro projette devant Tôta et ses compagnons le récit du passé de Negi. Après que Yolda Baoth lui ait pris tout ceux qui lui étaient cher, le fils de Thousand Master a trouvé refuse chez Evangeline, préparant ainsi une contre-attaque contre celle qu'on appelle le « Mage du commencement ». Le combat désespéré de Negi, la création de UQ Holder, les origines de Tôta... Tout se recoupe dans le tragique récit du jeune mage.

Depuis quelques tomes, on apprécie la volonté de Ken Akamatsu de lever le voile sur l'ensemble des mystères autour de la fin de Negima, et ses liens avec UQ Holder. La première partie de ce 18e tome poursuit sur cette voie et nous livre les informations manquantes pour permettre au récit de progresser sur son propre chemin. Encore une fois, le mangaka nous rappelle que sa série actuelle est bien une suite, aussi ceux qui n'ont pas complètement lu Negima risquent d'être largués, que ce soit par rapport aux enjeux, aux différentes pistes scénaristiques, et aux relations entre personnages.

Car Ken Akamatsu nous prouve une chose ici. Son intrigue, débutée avec Negima donc, est un foutoir sans nom, mais un foutoir ordonné et clair dans la tête de l'auteur ! Cette fin de flashback en est la preuve tant il aborde énormément de pistes, mais parvient habilement à les recouper. Peu de mystères subsistent alors, après la lecture de ce tome. Certes, le fait que le récit passe rapidement certains éléments, comme l'histoire des clones, amène quelques confusions. Mais globalement, on peut enfin dire que la continuité entre les deux séries a du sens. En résulte ainsi une première moitié de volume passionnante par les informations dévoilées, mais qui demandent aussi une certaine concentration de la part du lecteur, afin de bien comprendre les différents liens entre les pistes du scénario.

Et maintenant que le lien avec Negima est cristallisé, quoi de mieux qu'un retour à l'ambiance Negima ? L'auteur est nostalgique de sa précédente série et de son amour pour la comédie harem, c'est un fait, aussi il réintroduit totalement cette approche en seconde partie de volume. La harem autour de Tôta se concrétise, mais on apprécie que l'auteur centre ça sur les personnages principaux tout en développant leurs états d'âme. Kirie, Kurômaru et Karin deviennent particulièrement touchant, bien que ce bazar sentimentale vienne contredire la déclaration que se sont fait mutuellement Tôta et Kirie, il y a quelques tomes de cela.

Aussi, il convient de souligner que l'histoire de Kurômaru fait un sacré bon en avant, et Ken Akamatsu parvient à traiter ses dilemmes de manière particulièrement habile. Le sujet était casse-gueule et pouvait vite virer dans une forme de sexisme et d'homophobie, mais l'auteur parvient justement à nous questionner sur l'individu qu'est Kurômaru, de manière là aussi très touchante, face à un Tôta parfaitement compréhensif et ouvert. D'autres shônen seraient tombés dans le mauvais goût, mais UQ Holder fait ça avec délicatesse.

En résulte un 18e tome particulièrement riche, autant au niveau de l'histoire que des relations entre personnages. Le retour à la formule Akamatsu et les nombreuses révélations apportées dont de cet opus un volume particulièrement prenant et savoureux. Maintenant, on a hâte de voir quelle forme prendra le combat de Tôta et les siens contre le redoutable Mage du Commencement.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction